Il y a bien longtemps, l'ancêtre de Picsou, Kenneth McPicsou, se fit escroquer par Sir Croc McChicane, et dut lui donner tous ses biens, ce qu'il fut obligé de faire, mais il garda ses dents en or... Des années plus tard, le descendant du filou, Arnach McChicane fait un procès à Picsou. Celui-ci devra remplir les conditions du marché d'origine, c'est-à-dire renflouer le bateau et livrer la caisse de raifort de Glasgow à la Jamaïque, sinon il devra donner tous ses biens à McChicane... Picsou convoque ses neveux : ils ont trente jours pour remplir leur mission...
Résumé complet[]
Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.
En 1763, L'oie d'or, allant en Jamaïque, à partir de Glasgow, sombra au large de la pointe sud d'Haïti. Deux cents ans plus tard, Picsou reçoit la visite d'Arnach McChicane, qui est le dernier descendant du clan McChicane. Celui-ci montre à Picsou un papier formulant que l’ancêtre du milliardaire, Kenneth McPicsou, avait signé un contrat avec S. Croc McChicane, l’ancêtre de McChicane. Il devait transporter pour lui une caisse de raifort. Kenneth, n'ayant pas ses lunettes, signa sans lire les petits caractères. Trois semaines plus tard, l'oie d'or et le raifort sombraient en pleine mer. Quand Kenneth revint en Ecosse, Crook l'attendait dans sa maison. Il lui annonçait que le contrat disait bien, dans les petits caractères, que le Capitaine devrait lui donner tout ce qu'il possède, s'il ne livrait pas la caisse de raifort à destination. Kenneth était fou de rage et ne donna jamais ses dents en or. Arnach McChicane signifie par ce récit que, comme l’ancêtre de Picsou n'a pas donné ses dents, le milliardaire doit donner tout ce qu'il possède. Picsou ne se laisse pas faire et dit que, d'après le contrat, Arnach ne peut pas entrer en possession de ses biens avant trente jours. Le riche canard va donc voir Donald Duck et les neveux pour leur demander leur aide pendant ces trente jours.
Il leur raconte tout depuis le début et dit qu'il a trente jours pour retrouver les dents en or qu'il doit à McChicane, ou il devra donner l'entièreté de sa fortune. Donald lui demande s'il sait ce que sont devenues les dents en or de son ancêtre ; Picsou répond qu'il les a vendues autrefois pour acheter des outils de prospecteur. Il décide donc de faire autre chose, c'est-à-dire terminer la livraison du raifort. Avant de partir, Riri, Fifi et Loulou font signer un contrat à leur oncle Picsou pour être payés en échange de leur aide. La seule chose dont Picsou est certain, c'est que le bateau de son ancêtre a coulé au large d'une côte d'Haïti. Une fois sur place, les neveux détectent une épave à la forme d'un vieux galion. Picsou descend avec un scaphandre pour faire des recherches. Donald lui dit que le sondeur indique trois mille brasses. Picsou est surpris car ça fait cinq mille cinq cents mètres. Il remonte et enguirlande Donald qui s'est trompé. Finalement, c'est ce dernier qui plonge à l'eau à la recherche de la caisse de raifort. Il finit par trouver un coffre rempli de diamants, rubis, doublons... Il remonte alors avec toutes les richesses, mais Picsou, pour une fois, n'est pas content d'obtenir un trésor. Les jours passent, toutes les épaves ont été examinées, mais il n'y a toujours aucune trace de la caisse de raifort. Un des neveux apporte à Picsou son déjeuner, accompagné de sauce de raifort. Le milliardaire, dégouté par cet aliment, balance la sauce par-dessus bord, très énervé.
Donald remarque alors que les poissons ne veulent pas s’approcher de la sauce. Picsou dit que son ancêtre aurait dû être aussi sensé que les poissons. Donald propose donc de retourner à un endroit où il n'avait vu aucun poisson. Une fois sur place, Picsou plonge chercher la caisse. Dans l'épave, il découvre que S. Croc McChicane a fait en sorte que le bateau n'atteigne jamais la Jamaïque car il avait scié une dizaines de poutres. Picsou remonte la caisse de raifort à la surface et les canards se rendent le plus vite possible en direction de la Jamaïque. Malheureusement, il ne reste que trois jours à Picsou pour remplir le contrat. Il n'y a plus de vent, nos amis progresse donc lentement vers l'île. Picsou veut appeler un remorqueur avec sa radio. Malheureusement, aucun ne peut les aider, à cause d'un ouragan qui approche. Arnach Mcchicane, lui, est tranquillement allongé dans un hamac, quand il entend à la radio que Picsou offre un million de dollars au remorqueur qui ramènera son bateau en Jamaïque. Arnach perd sa tranquillité, et commence à être désappointé en apprenant que Picsou a retrouvé la caisse de raifort.
Il part donc avec Joe, son complice, empêcher Picsou d’atteindre son but. Une fois qu'il a retrouvé Picsou, Arnach tire à coup de canon sur son bateau. Le bandit est content de lui, mais il reste un témoin à éliminer. Il balance donc son complice Joe par-dessus bord, pour être sûr qu'il tienne sa langue. Mais, malheureusement pour lui, son bateau reçoit une grande vague de plein fouet. Les deux hommes se retrouvent tous deux dans l'eau, mais Joe réussit vite par chance à remonter à bord et décide de laisser Arnach dans l'eau. Entre-temps, Picsou et ses neveux ont abandonné leur navire et par, bon cœur, sauvent Arnach en le hissant sur leur radeau. Mais McChicane remarque la caisse de raifort et la jette à l'eau. Il ordonne ensuite aux canards de se jeter par-dessus bord. Ceux-ci en ont assez de lui et l’attachent avec une corde. Arnach est quand même content de s’être débarrassé de la caisse. Le lendemain, un hydravion vient à leur secours. Riri, Fifi et Loulou disent au personnel de l'avion de les conduire en Jamaïque et qu'ils seront payés par leur oncle. Picsou ne comprend pas du tout, alors les neveux montrent qu'ils avaient lié la caisse au radeau avec une corde. Ainsi, ils remontent la caisse et accomplissent leur mission : Picsou ne doit plus rien à McChinane. Les neveux annoncent plus tard à Picsou qu'il leur doit deux cents vingt-six dollars : en effet, il n'avait pas lu les petits caractères sur leur contrat...
Avec cette aventure, Barks inaugure une catégorie d'adversaires de Picsou que l'on pourrait appeler les « descendants ». Il s'agit de personnes qui reprennent avec l'archimultimilliardaire une rivalité qui remonte à leurs ancêtres respectifs. Au début de 1753, l'Écossais louche Swindle McSue (dont le nom est assez justement traduit en français par S.Croc McChicane) confie au vaisseau Golden Goose (« L'Oie d'or ») le transport d'une caisse de raifort de Glasgow jusqu'en Jamaïque. Le capitaine du bateau est Kenneth McPicsou (Hugh « Seafoam » McDuck en version originale, seafoam signifiant « écume de mer »). Swindle fait signer à Hugh/Kenneth un contrat selon lequel si le chargement n'arrive pas à destination, il devra lui céder tous ses biens. Deux siècle plus tard, un descendant de Swindle, Chisel McSue (Arnach McChicane), revendique la validité du document auprès de Picsou, descendant de Kenneth.
Le concept du flash-back de cette histoire sera repris par Barks quelques années plus tard, dans l'histoire Trésor temporel ! (1956).
Ce flash-back mettant en scène Kenneth McPicsou se trouve aussi dans l'histoire Le Dernier du clan McPicsou, en version raccourcie. Cette histoire marque aussi la première apparition d'Arnach McChicane, qui réapparaîtra dans divers récits de divers auteurs.
La nature de la cargaison semble avoir posé plus de problèmes aux traducteurs français que les noms propres, puisque Chisel McSue devient tantôt Saturnin Lécumeur, tantôt Chicaneau, noms qui évoquent bien sa nature de filou. En revanche, le raifort devait être un condiment trop peu connu quand l'histoire parut dans Le Journal de Mickey n°861 en 1968 sous le titre Oncle Picsou et l'affaire de la moutarde. Et dans la toute première version française de l'histoire en 1957 dans Les Belles Histoires Walt Disney n°40, non seulement elle devient Oncle Harpagon et les clous de girofle, mais l'oncle Picsou est appelé « Harpagon », ce qui est typique des toutes premières parutions dans la langue de Molière, en clin d'œil évident à la célèbre pièce de ce dernier, L’Avare.
Cette histoire fut publiée dans le troisième « essai » de la société Western Publishing pour lancer une série de comic book sur l'oncle Picsou. Celle-ci, appelée Uncle Scrooge, démarrera officiellement au numéro quatre.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée onze fois en France, dans :
Les Belles Histoires Walt Disney (nouvelle série) n°40 ;