Picsou Wiki
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Nuvola apps importantCe billet de blog appartient au Portail:Création de fan, c'est une œuvre créée par un (des) fan(s) et donc non officielle. Même s'il se peut qu'elle emprunte ses personnages et/ou ses créations, cette œuvre n'appartient pas à et n'est absolument pas liée avec la Walt Disney Company et ses succursales.

Voici une petite fan-fiction de mon cru, que j'ai écrite il y a quelques semaines, et que je souhaitais vous faire partager. J'ai imaginé une suite à l'univers de Donald Duck des années 50, où on apprend que l'état de santé de Grand-mère Donald a vacillé en quelques temps, et où on nous dit que sa ferme a été vendue. J'ai voulu prendre en compte l'avis de Don Rosa, qui a mentionné dans une interview le décès de la vieillarde en 1970. Donald est le narrateur de cette aventure. Je vous laisse la découvrir...

Histoire[]

GrandpaDuck

Comme vous pouvez le voir, j'ai pris un bon coup de vieux...

Nous sommes en 1971. J'ai atteint le cap fatidique de la cinquantaine, et la famille a bien changé, depuis les années 1950... Riri, Fifi et Loulou ont déménagé, ont épousé trois jeunes femmes - des triplettes, également -, qui ont elles-même chacune enfanté de triplés (bref : on me refile neuf gamins à m'occuper quand les parents s'absentent... grumbl...), l'oncle Picsou est décédé il y a déjà quatre ans de cela, Daisy est tombée enceinte d'un petit bébé qui est en pleine forme (mais fait une crise d'adolescence...), et surtout... ma Grand-mère, ma mamie, ma meilleure amie, celle que je considérais même comme ma mère de substitution, celle que j'appelais affectueusement « Grand-Mère Donald », a poussé son dernier soupir l'an dernier, après une longue maladie... cela fait tout juste un an ; j'ai encore du mal à le réaliser, et je m'en remets difficilement... mais je me retiens de verser des larmes, car je sais que ce petit bout de femme n'aurait pas souhaité me rendre triste, bien au contraire... Malgré la peine, j'ai saisi l'occasion de retourner dans la ferme de cette grande dame, qui m'a élevé à la sueur de son front durant près d'une dizaine d'années, après le décès tragique de mes parents dans un accident de voiture... Je n'y étais pas entré depuis cinq longues années. En effet, mon aïeule ayant eu des problèmes de santé assez importants, elle dut se rendre dans une maison de retraite pour terminer ses vieux jours. J'ai pu pénétrer à l'intérieur de sa demeure à l'occasion d'une fête des voisins, étant assez proche des nouveaux propriétaires, autant géographiquement que relationnellement.

Je me le rappelle comme si c'était hier : j'attendais impatiemment le jour de l'apéritif avec mes voisins, curieux de voir quels changements ils avaient apporté à la maison où j'ai été bercé durant ma petite enfance. Le grand jour arriva. J'attendais derrière la petite barrière en bois, sautillant comme un cabris ! Au moment où Daisy et moi sonnions pour prévenir les nouveaux occupants de notre arrivée, mon cœur battait la chamade. Je fixai désormais la poignée du portillon, attendant qu'elle se mette à tourner, entraînée par le mouvement de main de son propriétaire. À ce moment précis, je courus à la vitesse de la lumière, étant même sûr d'égaler les fusées qu'oncle Picsou et moi prenions pour faire de nombreux allers-retours entre la Lune et la Terre !

Je ne fus pas déçu de ce que je vis, puisque les voisins avaient entièrement laissé le bien en l'état où je l'avais quitté il y a cinq ans : le puits où ma grand-mère puisait de l'eau, les hauts sapins ayant l'air de faire la taille d'une habitation, la petite cabane où se trouvait encore le bureau où j'ai écrit le premier poème pour mon amoureuse de maternelle... tout était là ! Il y avait même encore l'odeur familière du potager de mon papy Joseph, où je crois me souvenir qu'il faisait pousser un nombre incalculable de fruits et légumes ! Un seul élément manquait à l'appel : les poules que ma grand-mère élevait, et qui donnaient des œufs bien jaunes. Les meilleurs œufs au monde : ah, ça oui ! Le cousin Gus en était très friand, d'ailleurs...

Après avoir contemplé les merveilleux éléments qui ont pimenté mon enfance, mon épouse (elle a finalement réussi à me passer la bague au doigt, après tout ce temps...) et moi entrâmes à l'intérieur de la maison, plus exactement au sous-sol. Je reconnus tout de suite plusieurs jouets avec lesquels je m'étais longuement amusé étant petit, en compagnie de ma sœur Della et de mes nombreux cousins : Popop, Abner, Gus, ..... Gontran... (*grrrrrr !!!*) et j'en passe, tellement ils sont nombreux !

Un peu plus loin se trouvait une pièce qui me fascinait depuis le berceau : l'atelier de mon grand-père maternel, Joseph Duck. C'était un sacré gaillard ; à ce qu'on m'a raconté, c'est lui qui aurait bâti la maison familiale brique par brique pour toute sa marmaille (et c'est assez effrayant, puisque je ne sais pas moi-même combien j'ai d'oncles et tantes, au total...) ! N'ayant pas eu la chance de connaître l'homme dont j'ai hérité le (sublime, très majestueux, et magnifique...) physique (ainsi qu'une très grande modestie, à ce qu'il paraît...), je me souvenais que je m'asseyais très souvent en tailleur dans l'atelier, tentant de sentir l'odeur de sciure de bois et de sueur d'homme au travail... je pouvais ainsi m'imaginer mon aïeul, et avoir une certaine relation avec lui, malgré le fait qu'il ait rejoint le Royaume des Morts à jamais... je laissais souvent couler une larme, à cette idée...

Quand j'eus fini de regarder l'atelier de papy Joseph, une autre découverte me mis en joie : l'escalier où je m'amusais parfois à faire de la luge avec une planche à roulettes - causant des frayeurs incroyables à ma grand-mère, au passage - était également resté en l'état d'origine ! Ces marches rouge écarlate me firent immédiatement retrouver le sourire, et je repensai à toutes les âneries que j'y avais fait, tout en le gravissant, pour finalement arriver dans la salle à manger. À mon plus grand dam, tous les meubles avaient été emmenés par un de mes oncles (lequel était-ce, déjà... ?) dans sa nouvelle maison, dans laquelle il s'était installé en compagnie de sa nouvelle compagne et de leur fille, une jeune pimbêche d'à peu près une vingtaine d'années portant un chapeau ridicule, n'ayant que des plumes sur la tête, et étant dotée d'une HORRIBLE marinière bleue ainsi que d'un fichu caractère (étrange, elle me rappelle quelqu'un, mais je ne saurais dire qui... *euhm...* Enfin... bref !) ! Revenons à nos moutons...

En guise de successeurs au mobilier de Mamie Elvire, les nouveaux propriétaires avaient placé des meubles modernes en plastique et dénués de toute forme logique et existante... une horreur ! Je m'assis tout de même sur ce qui devait (probablement...) être une chaise, me consolant en repensant aux beaux meubles en bois de mes grands-parents. En tournant la tête, je m'aperçus de quelque chose qui fit pour moi comme l'effet d'un soleil au milieu d'un ciel gris et couvert : les individus qui avaient repris la demeure de Grand-Mère avaient tout de même eu l'amabilité (quand même !) de laisser la télévision d'origine, où je regardais volontiers des dessins animés en attendant que mon « ancêtre » serve le repas, qui dégageait tout le temps une odeur exquise pour mon odorat. Il faut dire que Grand-Mère Donald savait très bien manier les ustensiles de cuisine !

Après ce petit détour par le Royaume de l'Enfance, je revins à mes esprits lorsque notre voisine arriva avec des sodas et quelques cacahuètes. S'ensuivit ensuite une longue discussion entre Daisy et elle, qui me sembla durer une éternité... ah, ces femmes : quand elles se mettent à parler chiffons, on ne peut plus les arrêter !

Finalement, nous partîmes tard le soir, sans que j'aie pu regarder les autres pièces de la maison, notre voisine ne m'y ayant pas invité. Cette visite a fait naître chez moi un grand sourire sur mon visage, que je n'avais pas eu depuis longtemps... malgré tout, une certaine tristesse règne en moi, puisque je dois désormais retourner à ma petite vie quotidienne à laquelle, je le sais, mes grands-parents ne participeront plus jamais... mais cela me donne encore plus envie de réussir dans la vie, puisque je sais qu'ils me regardent de là-haut, et je veux absolument les rendre fiers de moi.

Et je sais qu'un jour, nous nous retrouverons, et nous danserons tous ensemble, et seront heureux... pour l'éternité.

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