Déchet ou Trésor est une histoire en bande dessinée de treize planches scénarisée et dessinée par Don Rosa. Elle fut publiée pour la première fois le 22 octobre 2003 dans Aku Ankka n°2003-43, en Finlande. Elle met en scène Balthazar Picsou, Donald Duck, les Rapetou et Émilie Frappe. Elle se déroule à Donaldville.
Synopsis[]
Alors que Picsou s'est évanoui à l'idée de devoir jeter de vieilles affaires, son neveu Donald le convainc de faire le tri parmi ses fournitures usagées. Il descend donc jeter un carton de vieilles choses, mais Picsou se rend compte au dernier moment qu'il contient en réalité un objet de valeur. S'ensuit alors une course contre-la-montre pour retrouver le dit carton qui s'est entre temps retrouvé entre les mains des Rapetou.
Résumé complet[]
Alors qu'il se rendait dans le dépôt de Balthazar Picsou pour récupérer sa paie de la semaine d'avant, bien qu'il était en journée de repos, Donald Duck découvrit Miss Frappe se précipitant pour prendre des sels afin de réanimer Picsou. En effet, celui-ci s'était évanoui lorsque sa secrétaire lui avait conseillé de jeter de vieilles fournitures pour gagner de la place dans ses armoires. Donald confirma que son oncle ne jetait jamais rien, mais décida de voir ce qu'il y avait à garder dans le vieux bric-à-brac du milliardaire. Il jeta dans un vieux carton : de vieilles punaises, des bouts de ficelles, une agrafeuse cassée, de vieux bouts de crayon, des trombones rouillés, une boîte de stylos, des flacons d'encre inutilisés... Le canard trouva un calendrier français de pin-up de 1927, et alors qu'il s'attendait à y découvrir des photos osées, il fut déçu d'y voir seulement les plus belles banques de France ! Picsou raccrocha le calendrier au mur de son bureau, tandis que Donald jetait de vieilles factures et lettres. Le milliardaire ordonna à son neveu d'amener le carton rempli de déchets dans une poubelle dans la rue, pour ne pas payer la collecte des ordures, et d'en profiter pour ramasser un journal dans la poubelle pour le lui rapporter.
Pendant ce temps, Picsou finissait le journal de la veille, et apprit que la salle des ventes de Donaldville préparait une grosse vente aux enchères. En lisant l'article, le canard sembla se rappeler de quelque chose, et finit par se dire qu'il savait bien qu'il ne fallait pas jeter toutes ces vieilleries. Il se précipita pour aller récupérer le carton, mais heurta son neveu en sortant du coffre. Le journal qu'il lui ramenait fut éparpillé, et Picsou demanda où était le carton. Donald lui dit que les éboueurs l'avait ramassé, mais son oncle voulut absolument les rattraper. Les canards prirent la voiture 313, et rattrapèrent le camion des éboueurs. Il paya le conducteur pour qu'il puisse vider sa cargaison dans la rue, ce qu'il accepta. Des tonnes d'ordures se renversèrent sur la voiture de Donald, et un baril rempli d'huile usagée de l'usine de frelaing vasiné s'était déversé sur le canard. Picsou et Donald fouillèrent de fond en comble les déchets, mais ne retrouvèrent pas le carton en question. Donald pensa que le camion devait déjà être plein, et qu'ils avaient dû laisser la dernière poubelle. Ils reprirent donc la voiture pour foncer vers la fameuse poubelle, et Picsou fit tout pour éviter de sentir l'horrible odeur de frelaing vasiné dont empestait son neveu.
Cependant, là-bas, ils virent que la poubelle avait été bel et bien vidée. Un balayeur leur demanda s'ils cherchaient le carton que Donald avait descendu de la colline Killmotor. Picsou acquiesça et lui ordonna de parler, en le menaçant de lui faire sentir l'odeur de frelaing vasiné de son neveu. Le balayeur avoua qu'un homme le payait pour lui rapporter toutes les ordures qui provenaient du coffre, et il devait les jeter dans une bouche d'égout. Alors qu'ils descendaient dans la bouche d'égout en question, ils entendirent un cri terrifié : Donald devina que le balayeur venait de découvrir tous les déchets qu'ils avaient déversés dans la rue. Picsou vit dans l'égout le carton, mais alors qu'ils s'apprêtaient à le ramasser, son neveu entendit quelqu'un qui venait. Ils virent alors un Rapetou s'approcher, pour prendre le carton avant de repartir. Donald se demanda ce qu'il faisait dans les égouts, mais Picsou lui rappela que les bandits se servaient désormais de la vieille ville souterraine comme repaire. Les canards s'approchèrent d'un vieux bâtiment illuminé, et virent les Rapetou fouiller le carton. Ils espéraient que le milliardaire avait laissé un numéro de compte en banque ou la combinaison de son coffre.
Les bandits sentirent soudain une étrange odeur de frelaing vasiné, mais pensèrent à un courant d'air provenant des égouts passant sous l'usine de frelaing. Picsou demanda à Donald s'il pouvait pénétrer dans le bâtiment pour récupérer la boîte sous les yeux des Rapetou, mais le canard refusa. Un des bandits proposa alors de brûler la boîte - remplie d'inutiles vieilleries selon lui - pour se réchauffer, et Picsou, prenant peur, jeta son neveu aux pieds des Rapetou. Donald se précipita pour prendre la boîte, avant de courir à toutes jambes à travers les souterrains. Les Rapetou ne virent pas distinctement de qui il s'agissait, mais pensèrent au neveu de Picsou, qui sentait une étrange odeur de frelaing avarié. Soudain, ils virent Picsou lui-même, puis se mirent à poursuivre les canards. Ils les perdirent de vue un moment, mais un Rapetou finit par repérer Donald grâce à son odeur. Le bandit l'attrapa, mais ne supportant pas l'odeur de frelaing, le jeta à un autre Rapetou qui aimait bien le poisson en question. Donald profita de la confusion pour jeter le carton à son oncle, qui remonta vers une bouche d'égout, pour sortir dans un parc. Les Rapetou poursuivirent Picsou à travers le parc, en hurlant « Au voleur ! » Un policier, voyant la scène étrange, crut qu'il s'agissait d'acteurs jouant pour une caméra cachée. Voulant passer à la télévision, il se jeta sur Picsou, pour lui prendre le carton et le rendre aux Rapetou. Il demanda au milliardaire où était la caméra, ce qui suscita l'incompréhension chez le canard. Les bandits étaient satisfaits d'avoir récupéré le carton, et Picsou savait que ce serait compliqué pour lui de leur reprendre le carton, maintenant que les Rapetou savaient qu'il contient un objet de valeur.
Il vit Donald arriver, et eut alors une idée : il hurla à son neveu de récupérer le carton, qui contenait selon lui des preuves pour envoyer les Rapetou en prison pour vingt ans. Les bandits coururent pour détruire le carton, et Donald les poursuivit. Pendant ce temps, le policier voulut amener Picsou au commissariat pour que ses amis passent aussi à la télévision. Les Rapetou jetèrent le carton dans le fleuve Tulebug, et Donald se jeta par-dessus un pont pour le récupérer. Il tomba dans une barge, et récupéra le carton qui était aussi sur la barge, pour le ramener au coffre. Donald demanda à Miss Frappe d'appeler Picsou pour lui prévenir qu'il avait retrouvé le carton. La secrétaire acquiesça, tout en lui demandant d'attendre dans la pièce d'à côté, à cause de son odeur de frelaing vasiné. Donald s'allongea par terre, et pensa qu'il avait à nouveau failli se faire tuer pour son oncle, et qu'il était toujours payé trente cents de l'heure. Il se rappela alors qu'il ne travaillait pas pour son oncle ce jour-ci, puisque c'était sa journée de repos. Il se dit qu'un objet appartenait à celui qui l'avait récupéré, et donc que le carton lui appartenait légalement. Il fouilla dans celui-ci pour y chercher un objet de valeur, quand il entendit son oncle arriver. Donald se dit qu'il ne savait pas que le carton lui appartenait, et donc il avait un moyen très simple de savoir quel était le trésor. Quand son oncle entra dans le bureau, il hurla que le trésor avait disparu, et qu'il avait dû tomber. Mais Picsou lui dit qu'il était toujours là, et Donald vit alors une lettre estampillée d'un timbre.
Il comprit tout, et révéla à son oncle que le carton appartenait à quiconque l'avait récupéré dans la poubelle, et donc qu'il lui appartenait. Picsou comprit qu'il avait raison, et tenta de négocier, en vainc. Soudain, un agent de la salle des ventes entra dans la pièce, ayant été appelé préalablement par Picsou. Donald déclara que c'était lui le client, et lui montra la fameuse lettre avec un timbre de 1923 qui avait selon lui beaucoup de valeur. Picsou parut indifférent en voyant la scène. L'agent informa les canards qu'il s'agissait du timbre le plus courant de l'époque, et qu'il était en mauvais état : il valait tout au plus un dollar. Il espérait n'être pas venu juste pour ça, mais Picsou lui dit qu'il avait autre chose. Il tendit une boîte d'une douzaine de stylos Parker « Aztec » modèle A-X de 1910, qui valaient quarante mille dollars pièce ! L'agent pensa même à les vendre dans leur boîte d'origine pour un demi-million de dollars. Picsou proposa de les vendre pour un dollar de plus en incluant le timbre de son neveu dans le lot. Donald s'évanouit, et l'agent proposa à Picsou d'aller au restaurant, ayant une soudaine envie de frelaing vasiné. Picsou accepta, et proposa à son neveu de venir, mais celui-ci lui répondit qu'il préférait rester au coffre pour se reposer un peu.
En coulisses[]
Références à Carl Barks[]
Au début de l'histoire, Don Rosa fait de l'humour en jouant sur l'avarice de Picsou, qui apparaît à travers sa volonté de tout garder et de ne rien jeter à la poubelle. Il se sert ainsi de très vieux crayons juste pour la gomme ou écrit très petit pour ne pas user de pages. Carl Barks avait déjà montré certains de ces objets.
Lorsqu'il récupère les affaires de son oncle, Donald pense que le timbre de 1923 qu'il a trouvé a beaucoup de valeur. Par le passé, il s'était déjà frotté à la philéatélie, par exemple dans l'histoire Les timbrés du timbre de Carl Barks.
Cette histoire dans l'œuvre de Don Rosa[]
Comme souvent chez Don Rosa, cette histoire est une « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci elle n'est pas tout à fait habituelle : toute l'histoire se déroule à Donaldville, les neveux de Donald ne sont pas présents, et surtout les personnages (à part Picsou) ne savent pas réellement ce qu'ils cherchent.
On retrouve dans les pages 6 à 9, le repaire des Rapetou, situé dans les souterrains de Donaldville auxquels on accède par les égouts. Don Rosa y avait déjà fait allusion dans Un petit cadeau très spécial et Le Rêve de toute une vie !.
Page 9, l'agent de police est persuadé qu'il est victime d'une caméra cachée et mentionne l'émission La Caméra invisible, véritable émission diffusée à la télévision française entre 1964 et 1971. En version originale, il mentionne l'émission américaine « Candid camera », diffusée de 1948 à 2014.
Toute l'histoire tourne autour du fait que les personnages essaient de s'enrichir à l'aide d'objets anciens et rares. Ce thème avait déjà été abordé dans Mineur de coffre chez Rosa ou encore Donald et le tic numismatique chez Carl Barks en 1951. Don Rosa s'est d'ailleurs aussi inspiré de lui-même puisqu'il est un collectionneur invétéré de comics books, de 33 tours, de figurines Picsou, de flippers, de capsules de bouteilles, de cartes à collectionner…
Les arrière-plans de Don Rosa[]
On remarque un « gag d'arrière-plan » (fréquent chez Don Rosa) mais qui s'étend ici sur plusieurs pages : il s'agit d'un oiseau qui emporte la page de bande-dessinée du journal pour le montrer à ses amis.
Références historiques et culturelles[]
Dans l'histoire, le trésor se révèle être un coffret de stylos « Aztec » de la marque Parker, modèle qui a réellement existé et qui est en effet devenu très rare.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée cinq fois en France, dans :
- Picsou Magazine n°391 ;
- Les Trésors de Picsou n°7 ;
- Picsou Magazine n°482 ;
- La Grande épopée de Picsou n°7 ;
- Les Trésors de Picsou n°59.
Galerie d'images[]
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1re parution : octobre 2003 |