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Donald, paladin de Picsou VI bandeau

Donald, paladin de Picsou VI est une histoire en bande dessinée de soixante-quatre planches, scénarisée et dessinée par Luciano Bottaro. Elle fut publiée pour la première fois du 1er au 8 mai 1966 dans les Topolino nos544 et 545, en Italie. Cette histoire met en scène Donald Duck, Balthazar Picsou, Riri, Fifi et Loulou Duck, Géo Trouvetou, Gontran Bonheur, Gus Glouton, Elvire Écoutum, Daisy Duck, la sorcière Carabosse (plus, dans un monde imaginé par le Donald moderne, le paladin Donald, le roi Picsou VI ou Picsoumagne, la princesse Angélique, des Maures ressemblant aux Rapetou, le mage Basile Hic ); elle se déroule à la ferme de Grand-mère Donald, puis dans un monde imaginaire conçu par Carabosse.

Synopsis[]

Alors qu'ils devaient cueillir des pommes chez Grand-mère avec le reste de leur famille, Donald et Gus s'endormirent contre un vieux chêne. Voyant cela, la sorcière Carabosse décida de leur jeter un sort, pour les emmener dans un monde médiéval où le premier deviendrait un paladin au service du roi Picsou VI, et le second son écuyer. Dans ce monde, ils vivront alors d'épiques aventures dignes des légendes sur les valeureux chevaliers.

Résumé complet[]

Fantomiald 2
Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.
Donald, paladin de Picsou VI 1

Carabosse voyant Donald et Gus dormir contre le vieux chêne.

Comme chaque année, la famille de Donald Duck au grand complet s'était réunie à la ferme de Grand-mère pour l'aider lors de la cueillette de pommes, y compris Balthazar Picsou qui avait abandonné ses milliards pour ne pas rater cet événement. Daisy et Grand-mère étaient allées préparer le déjeuner, tandis que Gontran, Donald, Picsou et Gus devaient cueillir les pommes, après que Grand-mère eut rappelé à Riri, Fifi et Loulou d'être raisonnables, ceux-ci ayant fait une indigestion l'année précédente pour avoir mangé trop de pommes ! Donald, paresseux, estimant que la cueillette de pommes lui donnait « mal aux reins », s'isola près du vieux chêne de son enfance et piqua un somme contre celui-ci. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Gus Glouton faisait lui aussi une sieste, de l'autre côté du chêne. Quelques instants plus tard, Carabosse arriva sur son balai, et observa tout le monde s'atteler à la cueillette de pommes. Elle remarqua aussi Donald et Gus qui dormaient, et se dit que ces fainéants méritaient une bonne leçon pour ne pas avoir aidé les autres. Elle pensa à les « faire sauter... courir... transpirer... », et à s'amuser elle-même également. Elle jeta un sort, les emmenant d'abord dans un sommeil si profond qu'ils ne pouvaient se réveiller autrement que sur son ordre, puis ordonnant que tout s'efface, que tout disparaisse autour d'eux. Puis, elle décida de leur faire faire un voyage dans le passé, où ils vivraient d'énormes frayeurs, et où ils devraient dépenser beaucoup d'énergie.

Donald, paladin de Picsou VI 2

Donald grimé en paladin et Gus en son écuyer.

Elle fit déshabiller les palmipèdes, puis leur trouva des vêtements adaptés : une armure ajustée pour Donald et une tenue d'écuyer pour Gus. Puis, elle ramena un cheval avec son harnachement, un sac et une lance. Estimant que tout était bon, elle n'eut plus qu'à concevoir autour d'eux le paysage du temps du roi Picsou VI : Donald et Gus se retrouvèrent à faire la sieste contre une botte de foin, jusqu'à ce que Carabosse leur ordonne de se réveiller. Donald se demanda alors où il était, sortant de son profond sommeil, lorsqu'il remarqua qu'il était vêtu d'une tenue de chevalier. Gus lui dit qu'il était mandé à la cour du roi Picsou VI, et le mit en selle sur son cheval, n'oubliant pas de lui donner sa lance. Donald ne comprenait pas tout, mais se fia à lui, estimant qu'il n'était pas tout à fait réveillé. De son côté, Carabosse se disait en riant qu'elle allait bien s'amuser ! Poursuivant leur route, Donald et Gus finirent par atteindre le palais de Picsou VI, et le canard se demanda bien ce que lui voulait le roi. Il croisa alors, dans les couloirs du château, son cousin Gontran, en tenue de chevalier également. Celui-ci venait de raconter ses plus récents faits d'armes au roi, et informa Donald qu'il était pas satisfait de lui : le canard était trop « tire-au-flanc ». Enfin, le jars conclut que le roi lui avait conféré une haute distinction et qu'il lui avait accordé un mois de congés payés : il se retirait donc à la campagne ; tout ce discours énerva profondément Donald. Il fut alors annoncé au roi : « le chevalier Donald, paladin de Sa Majesté ».

Donald, paladin de Picsou VI 3

Picsou VI menaçant Donald d'être radié de l'ordre des paladins.

Donald fit une révérence au roi, qui le releva immédiatement, de peur qu'il n'use les ducats qui jonchaient le sol en les reniflant. Puis, le roi lui informa qu'il déshonorait sa cour, ce à quoi Donald répliquait une conjecture défavorable. Il ordonna à son valet de lui apporter les états de service de Donald, qui avait été mis à jour : cette année, il n'avait fait qu'aider un vieillard à traverser un chemin, et combattu un lancier de quatrième classe en retraite. C'était trop peu pour le roi ! Donald promis de tâcher de faire mieux, et Picsou VI le menaça d'être radié de l'ordre des paladins ; il ne pouvait désormais se présenter auprès du roi sans avoir commis un exploit mémorable. Triste, le paladin s'éloigna de la capitale avec son fidèle destrier et son écuyer. Il croisa alors la sorcière Carabosse, déguisée en vieillarde, qui lui demanda son aide. Elle avait un tas de bois à débiter, mais elle ne pouvait le faire seule. Elle lui montra alors un énorme tas de bois, et lui dit qu'il y en avait encore six ainsi. Donald se mit donc au travail, pensant mourir d'épuisement, tandis que Gus s'assoupit contre un arbre, les lois de la chevalerie interdisant - à son avantage - les écuyers d'intervenir dans les affaires de leurs maîtres. Un mois plus tard, Donald finit enfin son colossal travail, et demanda à Gus de lui donner un papier timbré à quatre ducats, car il voulait faire signer à la vieillarde un « certificat de haut fait chevaleresque », et l'envoyer au roi. Mais celle-ci disparut alors avec tout le bois, ainsi que sa maison, et Gus en conclut habilement qu'il s'agissait de sorcellerie.

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Donald le paladin face aux gnomes du mage Basile Hic.

Donald se dit que tout le monde se liguait contre lui, et se remit en route abattu. Après des jours de marche, les palmipèdes croisèrent la route d'un jars en sanglots. Ils lui demandèrent ce qui lui arrivait, et celui-ci leur expliqua qu'il était le capitaine de l'escorte de la princesse Angélique, la fille du roi des Cidriens ; ils furent attaqués par l'armée de gnomes du mage Basile Hic, et son armée fut terminée, tandis que la princesse fut enlevée : il était le seul survivant. Donald lui demanda alors de ne plus pleurer, car il promis de libérer Angélique. Le jars fut soulagé, et leur souhaita de revenir vainqueur... et vivant également. Les palmipèdes traversèrent d'ardues montagnes, mais le cheval de Donald s'y déplaçait agilement, si bien que le canard se demanda s'il n'avait pas fait partie des chasseurs alpins. Ils arrivèrent enfin face à l'impressionnant château du mage, perché sur un immense pic. Donald lut sur un panneau que l'entrée était réservée aux paladins et que les écuyers et destriers étaient priés de rester dehors. Il se dit prêt à affronter l'épreuve seul, et demanda à Gus de lui passer ses armes : le heaume, la hache, la masse cloutée, et l'épée chantante. Puis, Gus lui souhaita les adieux. Le canard ouvrit la grande porte et se retrouva dans un endroit étrange, avec d'immenses champignons vénéneux et d'inquiétants gnomes qui l'épiaient. Ceux-ci l'arrêtèrent et Donald leur répliqua que les lois de la chevalerie interdisaient de s'attaquer à un chevalier isolé, mais ses adversaires - qui étaient, eux, une bonne dizaine - n'avaient pas l'air d'en tenir compte... Ils se jetèrent sur Donald pour le tailler en pièces, mais celui-ci eut le temps de s'extirper du chaos, tandis que les autres continuaient à se battre sans avoir remarqué que le canard avait disparu...

Donald, paladin de Picsou VI 5

Le mage Basile Hic actionnant un piège pour capturer Donald.

Néanmoins, ils finirent par s'en rendre compte, et se mirent à poursuivre le canard qui s'était discrètement enfui. Ce dernier se résolut à les attendre et à les combattre, mais voyant son épée chantante, il se décida à la planter dans le sol, régla la tonalité et s'esquiva. Les gnomes furent alors arrêtés par l'épée qui chantaient une douce mélodie qui les enjôlait ; Donald put gravir la longue côte qui menait au château du mage. Ce dernier observait par ailleurs le paladin, qui avait vaincu son armée de gnomes, mais se dit qu'il avait fait aménager assez de chausse-trapes au château pour éliminer tout chevalier s'attaquant à lui pour ne pas être inquiété. Donald vit alors un service de « vautourexpress » qui ne coûtait qu'un ducat, et profita de l'occasion pour se faire porter jusqu'au château par un vautour, qui l'amena parfaitement à destination. Cependant, le mage actionna un piège qui fit tomber Donald dans un obscur cachot. Mais alors que celui-ci commençait à sangloter, pensant qu'il allait finir ses jours ici, il entendit le mage parler à la princesse Angélique dans une pièce à côté ; il observa la scène à travers une fissure dans le mur. Le mage voulait épouser la princesse si son père versait la dot et lui offrait un ascenseur, mais celle-ci ne voulait se résoudre à l'épouser et menaçait que son père n'envoie une armée pour la libérer. Basile Hic lui dit alors qu'un paladin avait essayé de la libérer et qu'il était tombé dans une oubliette : il allait le transformer en crapaud...

Donald, paladin de Picsou VI 6

Angélique remerciant Gus qu'elle prend pour son sauveur.

Donald parut inquiet à cette idée d'être métamorphosé, et commença à se morfondre lorsqu'un lutin fit son apparition : il s'agissait de Follet le lutin, qui détestait le mage Basile Hic et qui voulait l'aider. Il ordonna au canard de le suivre, et le fit traverser le mur d'un signe magique. Puis, il le mena jusqu'à l'appartement du mage, où celui-ci regardait sa « sphérovision ». Donald, armé de masse cloutée, brisa le sphéroviseur, qui explosa sous la masse, ce qui suscita le désespoir du mage. Soudain, tout se mit à trembler, et Basile Hic s'estima perdu : l'explosion avait causé un cataclysme général... Le château explosa, Donald fut assommé, et Follet le lutin déclara qu'il n'avait plus rien à faire ici et qu'il pouvait reprendre son aspect habituel : il s'agissait en fait de la sorcière Carabosse, qui s'envola sur son balai, souhaitant organiser la suite des événements. Gus arriva près des ruines château, et vit la princesse Angélique se relevant. Celle-ci le félicita d'être son sauveur et d'avoir terrassé le mage cruel (alors qu'il n'avait rien fait...), et l'embrassa ; le père d'Angélique arriva alors et ordonna à Gus qu'il épouse la princesse, étant son « sauveur », et lui offrit un royaume et une rente mensuelle d'un million de ducats. Donald, de son côté, reprit ses esprits, lorsqu'il aperçut une lettre qu'on avait laissée pour lui : c'était Gus qui l'informait qu'il démissionnait, et qu'il partait épousée la princesse Angélique qu'il avait « sauvée ». Donald, le réel sauveur, se sentit trahi, et enragé, il sombra rapidement dans la folie. Il se mit à lancer un énorme rocher et à attendre qu'il retombe sur sa tête. Puis, il fit l'équilibriste en jouant avec le rocher sur sa tête, avant de se prendre pour un kangourou sautant comme un forcené à la recherche de Gus le traître ; il voulait lui fendre le crâne.

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Donald épris de folie, venant de battre le chevalier noir.

Il croisa alors le chemin du chevalier noir, qui lui dit qu'il avait de la chance qu'il l'épargne, car s'il était de mauvaise humeur, il l'aurait embroché comme un poulet. Mais Donald, toujours épris de folie, se sentit offensé lorsqu'il lui parla de chance, et se jeta sur le chevalier pour le réduire en bouillie. Enragé, le canard anéantit presque le chevalier, qui ne put que capituler... Celui-ci voulait cependant lui faire payer les dégâts, tandis que Donald fuyait, toujours aliéné. À la cour de Picsou VI, le valet informa le roi qu'un messager demandait audience à Sa Majesté, audience qu'il accepta. Le messager vint pour lui annoncer de mauvaises nouvelles : l'ennemi avait franchi la mer et s'approchait du royaume : possédant une puissante armée, il marchait vers la capitale pour s'emparer du trésor du roi. Le messager avait pu s'échapper par miracle, et pour le félicité, le roi voulut lui donner une médaille ; le messager essaya de réclamer un sac de ducats à la place, mais le pingre Picsou VI le renvoya, estimant que ses sujets ne pensaient plus qu'à l'argent. Il demanda à son valet d'écrire à Gontran pour qu'il puisse lever une armée pour défendre la capitale, et ainsi sauver ses ducats : le valet assura le roi que le message serait délivré au valeureux chevalier dans les vingt-quatre heures. Le lendemain matin, le roi reçut la réponse de Gontran : celui-ci lui expliquait qu'il avait loué un château et qu'il avait payé deux mois de loyer d'avance, et qu'il ne serait pas remboursé s'il partait ; par conséquent, il refusait de lever une armée... Picsou VI comprenait parfaitement Gontran, et se dit qu'il respectait un sage principe d'économie.

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La tour sur laquelle se tenait Picsou VI s'effondrant sous l'effet d'un coup de catapulte.

Il ordonna donc à son valet d'envoyer un message à Donald pour que ce fût lui qui lève une armée, mais le valet lui objecta que c'était impossible, car l'ennemi entourait la cité et l'assiégeait. Le roi, énervé, monta en haut d'une tour pour observer l'armée en question, et vit les nombreux soldats, pensant que son entretien devait coûter très cher au roi. Il leur hurla alors qu'il pouvait sacrifier jusqu'au dernier de ses sujets, mais qu'ils n'auraient pas ses ducats ! Cependant, ses adversaires décidèrent de lui envoyer un coup de catapulte pour le faire taire. Ces adversaires n'étaient autres que les Rapetou. Le boulet fut lancé sur la tour, qui s'effondra immédiatement, le roi avec. Celui-ci se releva des décombres, et en profita pour critiquer ses sujets qui le défendaient mal selon lui. Plus tard, Picsou VI établit son plan de bataille : messire Hubert Duquart de Brie devait franchir les lignes au nord et aller à la rencontre de Donald. Cependant, le chevalier en question estimait que c'était impossible, mais le roi lui répliqua qu'il devait tout de même lui obéir. Mais le chevalier refusa, expliquant que personne ne pourrait franchir cette ligne sans se faire décimer. Le roi s'effondra alors en larmes, tout était perdu, tous allaient être capturés et pire, il allait perdre ses ducats ! Soudain, Géo Trouvetou, grimé en alchimiste royal, lui dit que tout espoir n'était pas perdu. Picsou VI lui répliqua qu'il était interdit d'interrompre le conseil de guerre, mais l'alchimiste lui dit qu'il avait le moyen de franchir les lignes ennemies. Il montra le plan d'un ballon aérostatique à pédales, qui permettrait de passer par-dessus les lignes ennemies. Géo se proposa de diriger lui-même l'appareil.

Donald, paladin de Picsou VI 9

Les Rapetou se moquant des malheurs de Donald, ce qui fait revenir sa folie.

Ainsi, le lendemain, Géo s'envola à bord du ballon, sous les yeux du roi et de ses sujets, souhaitant sa réussite. Il passa au dessus des Rapetou, surpris de voir cet appareil les survoler. Il essayèrent de lui envoyer un coup de catapulte mais ce fut un échec, le boulet ne fit que détruire un de leur campement, et en plus, celui du colonel ! Géo fut rassuré en se disant que l'artillerie anti-aérienne n'avait pas encore été inventée. Après plusieurs heures de vol, Géo vit Donald, toujours atteint de folie. Il voulut atterrir, mais se rendit compte qu'il avait oublié de mettre en place un système d'atterrissage : il dégonfla donc son ballon pour rejoindre le sol, mais il s'écrasa sur Donald. L'alchimiste lut au canard le message du roi, lui demandant de lever une armée pour défendre la capitale. Cependant, le canard fou arracha un arbre du sol, et se mit à poursuivre Géo avec celui-ci. Courant à pleine haleine, l'alchimiste rejoignit le campement ennemi, et essaya tout de même de se cacher sous une tente vide pour fuir Donald. Ne comprenant pas quel mouche l'a piqué, il se mit à faire sa sieste, étant fatigué. Donald l'était également, il posa ainsi son tronc d'arbre et s'assit dessus, pour se remettre en question : où était-il ? Qui était-il ? Il ne savait plus. Soudain, les Rapetou le virent et voulurent l'attaquer par derrière, tandis que le canard reprenait peu à peu ses esprits et se rappela être un paladin. Les Rapetou profitèrent du moment pour lui rappeler ses malheurs : c'était lui qui avait libéré la belle princesse Angélique, mais son écuyer était parti l'épouser en se faisant passer pour son sauveur. Face à ses adversaires moqueurs, Donald se rappela qui il était, selon lui : une furie dévastatrice. À nouveau épris de folie, il saisit son tronc d'arbre et frappa violemment les Rapetou avec. Il saisit des boulets de catapulte et assomma d'autres soldats avec, prit sa masse cloutée, et en frappa d'autres.

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Donald menaçant Gontran s'étant vanté auprès du roi Picsou VI d'avoir vaincu à lui seul l'armée adverse.

Un Rapetou se remettant d'un coup ordonna au tambour de donner l'alerte générale, car ce forcené allait détruire leur armée ! De nombreux adversaires entourèrent alors Donald, qui était cerné. Mais celui-ci saisit une catapulte qui était derrière lui, et la lança sur les soldats qui furent écrasés par son poids. Il fit un feu en chantant tel Néron, brûlant ainsi tout le campement ennemi. Il poursuivit encore d'autres soldats, même le tambour ne put donner le signal de la retraite, son instrument étant détruit, écrasé sur lui. Les sujets de Picsou VI virent le campement ennemi en feu, et voulurent attaquer, mais ils remarquèrent que leurs adversaires fuyaient. Donald reprenait à nouveau ses esprits, se rappelant qu'il était Donald le paladin et qu'il venait - grâce à son moment de folie - de mettre en déroute l'armée ennemie. Il rentra ainsi en héros dans la capitale, entendant ses concitoyens parler d'un paladin héroïque ayant vaincu à lui seul toute l'armée ennemie. Il entra fier dans le palais du roi, s'attendant à être comblé d'honneurs par celui-ci. Toutefois, il vit Gontran se vantant au roi d'être accouru à son secours et que l'armée adverse, prise de panique à sa vue, s'est enfuie précipitamment en mettant feu à son propre campement. Le roi aperçut alors Donald fou de rage derrière Gontran, lui ordonnant de se taire sous peine d'avaler son panache ! Néanmoins, Gontran continua d'affirmer que c'était lui qui avait fuir l'armée adverse, et déclarait que Donald enrageait parce qu'il ne réussira jamais rien dans sa vie. Picsou VI ordonna au canard de se taire et de s'incliner devant le « sauveteur de la patrie ». Donald essaya de rétablir la vérité, mais le roi ne voulait l'entendre, et alors que Gontran lui proposait de devenir son écuyer, le canard le frappa enragé avec un sac d'écus.

Donald, paladin de Picsou VI 11

Géo et Gontran ayant réussi à piéger Donald, fou furieux.

Le roi appela ses soldats pour qu'ils maîtrisent Donald, mais celui-ci ne voyait aucun inconvénient à affronter à nouveau, seul, toute une armée. Il renverser un pilier sur les soldats, le roi se dit que s'il en renversait un autre, le palais s'écroulerait... Il poursuivit le roi avec une lance et le fit se jeter par la fenêtre ! Le canard prit alors de nombreux sacs de ducats et d'écus appartenant à Picsou VI pour les distribuer au peuple et aux soldats. Il déclara que le généreux roi leur abandonnait ses biens, les gens acclamèrent le roi. C'est ainsi qu'il distribua jusqu'au dernier ducat du roi, puis il revint vers Gontran pour lui donner la terrible leçon qu'il méritait. Cependant, celui-ci avait disparu, il avait fui de peur d'affronter le canard. Il décida de le suivre à la trace, usant de son flair implacable ; il sentit que le roi avait fui aux côtés de Gontran. Géo, de son côté, avait réussi à échapper à l'incendie qui avait ravagé le camp des assiégeants, et s'était décidé à s'exiler, estimant qu'il n'avait pas réussi à mener à bien sa mission. Soudain, il fut appelé par le roi, caché dans une ferme. Il vit alors Picsou VI et Gontran l'implorant de les aider, expliquant que Donald était devenu fou et qu'il cherchait à se venger. Géo comprit qu'il avait simplement perdu la raison, et que quand celle-ci s'évaporait, elle s'envolait et se condensait sur la Lune. Pour lui, il suffisait de recueillir la raison de Donald et de la ramener sur Terre. Il prépara d'abord un plan pour neutraliser le paladin, et fit creuser par Gontran un piège pour paladin furieux. Donald arriva, sentant que Gontran et le roi n'étaient pas loin ; soudain, il tombait dans le piège creusé par Gontran. Ce dernier, ainsi que Géo, clouèrent un couvercle en bois par-dessus le piège pour bloquer Donald, laissant un petit orifice qui ne pouvait le laisser sortir. Puis, l'alchimiste royal prépara un cheval-fusée pour aller sur la Lune.

Le lendemain, Géo avait conçu cet appareil qui conduirait Gontran sur la Lune, et le fit envoler après avoir donné quelques instructions au chevalier. S'approchant de la Lune, Gontran se demanda où est-ce qu'il pourrait trouver la raison de Donald. Alunissant, il vit un château et décida d'aller se renseigner. À l'intérieur se trouvait la sorcière Carabosse, qui lui tendit une fiole : elle déclara qu'elle contenait la raison de Donald. Satisfait, Gontran repartit ; Carabosse leur avait en réalité préparé une surprise : en effet, la fiole contenait un philtre magique qui ramènerait Donald à notre époque. Elle retourna sur Terre avec son balai pour ne pas rater la fin de cette aventure. Après un rude atterrissage, Gontran se féliciter d'avoir ramené la fiole intacte. Géo versa le contenu de la fiole à travers l'orifice sous lequel se trouvait Donald, déclarant que celui-ci allait bientôt récupérer ses capacités mentales. Toutefois, lorsqu'ils ouvrirent le couvercle, ils virent que le canard avait disparu ! Picsou poursuivit alors l'alchimiste, le traitant de bon à rien et lui ordonnant de récupérer ses ducats. Pendant ce temps, Donald reprit ses esprits et vit son oncle le reprendre pour s'être endormi avec Gus alors que les autres cueillaient les pommes : il était revenu dans notre réalité. Le canard se jeta alors sur Gus : « et ce gredin d'écuyer qui m'a ravi Angélique ! À nous deux ! Traître ! ». Cependant, Gus ne comprenait pas ce que disait son cousin, et Donald sentit sa tête lourde, se demandant ce qu'il avait dit et mettant ça sur le compte de ce « drôle de rêve » qu'il avait fait. Mais Picsou les réprimanda, déclarant qu'ils avaient « un compte à régler », montrant Riri, Fifi et Loulou qui s'étaient encore gavés de pommes pendant que leur oncle dormait, puis ordonnant aux deux paresseux de monter les pommes au grenier durant toute la nuit. Carabosse, de son côté, concluait l'histoire, en déclarant qu'elle avait hâte de la raconter à ses amies sorcières !

Donald, paladin de Picsou VI 12

Donald et Gus finalement punis pour leur paresse, tandis que Carabosse déclare avoir hâte de raconter cette aventure à ses amies sorcières.

En coulisses[]

Cette histoire est une parodie du poème épique italien Orlando furioso (ou Roland furieux), composé par Ludovico Ariosto, dit l'« l'Arioste », au début du XVIe siècle. Cette œuvre est relativement méconnue en France, alors qu'elle met en scène un héros français, Roland, le célèbre neveu de Charlemagne. Elle est conçue comme la suite de Roland amoureux, de Matteo Maria Boiardo. C'est ainsi qu'on y retrouve le guerrier franc fou amoureux d'Angélique, une princesse païenne qu'il cherche à délivrer d'un monstre marin ; mais bien qu'il la sauve, elle lui préfère le soldat Médor. Il rentre alors dans une rage foudroyante, et sa folie le mènera à commettre des exploits militaires, jusqu'à faire fuir les Sarrasins qui assiégeaient Paris. Il retrouve finalement la raison avec l'aide de son ami Astolphe.

Bottaro transpose ainsi ces personnages légendaires dans les canards de l'univers de Donald Duck, on retrouve ainsi Donald à la place de Roland, Daisy pour Angélique, Gus pour Médor... Cette parodie lui permet aussi de prendre quelques libertés par rapport aux codes imposés par Disney : c'est ainsi qu'on retrouve Donald épris par la folie, et même quelques scènes violentes qui auraient pu mener à la censure de l'histoire, comme certaines histoires de Carl Barks ont pu par exemple être censurées, par peur de choquer la sensibilité des plus jeunes lecteurs. Bottaro utilise ici des personnages issus d'autres univers, la sorcière Carabosse (également connue sous le nom d'Hazel) joue un rôle central, on voie également apparaître le mage Basile Hic, créé en Italie en 1939 en tant qu'antagoniste de Blanche-Neige, mais également les gnomes qui font office de sbires à Maléfique dans La Belle au Bois dormant.

Le paladin que Donald imagine être, à cause du sort de Carabosse, est pratiquement identique au personnage qu'on retrouve dans autres histoires de Bottaro, tout comme l'écuyer ressemblant à Gus ; et le roi à l'image de Picsou, appelé Picsou VI en version française, est également identique à Picsoumagne, apparaissant dans les mêmes histoires. Seulement, ces personnages, dans Donald, paladin de Picsou VI, sont simplement imaginés par le Donald Duck moderne ; toutefois, il n'est pas impossible que la magie de Hazel lui ait fait revivre des aventures de son ancêtre, le paladin Donald, ayant effectivement vécu au Moyen Âge.

Publications françaises[]

Donald, paladin de Picsou VI fut publiée à trois reprises en France, dans :

  • Mickey Parade (ancienne série) n°951 - Messire Donald se déchaîne !, daté du 6 septembre 1970 ;
  • Mickey Parade n°19, daté de juillet 1981 ;
  • Les Trésors de Picsou n°29 - Spécial Chevaliers, daté de décembre 2014.
Précédée par Donald, paladin de Picsou VI Suivie par
Mickey et l'affaire des saphirs !
Histoire de Luciano Bottaro

1re parution : Mai 1966
Zio Paperone e il figlio dello sceicco
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