Galère buissonnière est une histoire en bande dessinée de dix planches de Don Rosa, publiée pour la première fois le 10 mai 1988 aux États-Unis. Elle met en scène Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou Duck ainsi que Daisy Duck. L'action se déroule à Donaldville.
Synopsis[]
Riri Fifi et Loulou décident de faire l'école buissonnière mais ils vont avoir du mal à éviter leur oncle Donald. Ce qui leur fait croire en une Justice immanente, le canard se retrouvant comme par hasard sur leur chemin.
Résumé complet[]
C'est un beau jour qui s’annonce à Donaldville, et Donald à sa porte se réjouit d’avance du temps invitant au repos. Alors que celui-ci se met à courir dans son jardin pour parsemer des pétales de fleurs, ses neveux se plaignent de leur côté de devoir se rendre à l’école… Car ils auraient bien aimé aller pêcher au lieu d’y aller. Ils se dirigent vers la table où sont posés leurs manuels de français, matière qu’ils auront dans la matinée. Un des neveux lit alors « Métaphores et circonlocutions », phrase qui selon lui se rapproche plus du martien que du français qu’il est supposé apprendre. Soudain leur oncle ayant entendu leurs gémissements apparaît au palier de la porte, grommelant qu’ils feraient mieux de se presser au lieu de parler de « cirque de location ». Les enfants empoignent donc leur livres et casquettes, tout en questionnant leur oncle sur ce que celui-ci a prévu de faire de sa journée. L’adulte prévoit alors de rendre visite à sa fiancée Daisy, et, éventuellement tenter de trouver du travail. Alors que Donald retire les fleurs qu’il s’était enchevêtrées dans les cheveux, Loulou lance la remarque sarcastique que le travail ferait mieux de trouver son oncle que l’inverse. Le doyen déclare alors fièrement qu’il passe un test d’embauche l’après-midi même, et après avoir saisie le sens de la remarque, il s’énerve en criant sur ses neveux d’aller à l’école.
Sur le chemin, les trois petits canards marchent bras tombant. L’un demande alors de quoi parle la première leçon, pour que l’autre lui réponde qu’elle est sur les rebondissements, « Quand l’histoire prend un tour imprévu ». Passant à côté de leurs cannes à pêche, les enfants inspirés par leur leçon décident alors subitement d’appliquer celle-ci en saisissant leur outil de pêche. Les voilà alors décidés à sécher l’école pour s’offrir une partie de pêche par ce beau temps. Ainsi, nous les retrouvons plus tard à une mare, tous trois reposés sous un arbre, les cannes à pêche à la main. Cependant, la ligne semble mordre que pour l’un d’entre eux. Alors, curieux les frères demandent quel appât est utilisé, avant de savoir qu’il s’agit de boulettes de vers de terre et des têtes de poissons pourris. Les poissons-chats raffolant de ça, même si l’odeur est plutôt repoussante. Soudain, l’un des enfants aperçoit leur oncle en compagnie de Daisy au loin. Les neveux de Donald alors dans de beaux draps sont faits comme des rats, ainsi pour sauver leur peau des griffes de leur oncle, ils se mettent à grimper dans l’arbre. Quelques instants après, l’adulte arrive avec sa compagne, celle-ci portant le panier. Il est lors séduit par le lieu où ses neveux pêchaient jusqu’à présent, ainsi Daisy décide de s’y installer pour y passer la journée.
Son fiancé lui rappelle toutefois qu’ils ont des billets pour se rendre ailleurs, après. Alors que la cane se met à sortir toutes les affaires nécessaires au pique-nique, les enfants situés juste plus haut se plaignent en murmurant du fait que les adultes vont monopoliser la place toute la journée. Mais pris de stress, et faisant de grands gestes, Loulou fait involontairement tomber quelques une de ses boulettes. Celles-ci atterrissent ensuite dans l’assiette de Donald, alors que ce dernier a le regard ailleurs, se mélangeant à la nourriture de Daisy. Le canard en vareuse se lance alors dans la dégustation, et décide de débuter par ce qu’il appelle les « croquettes », en réalité les boulettes à poisson. Le palmipède avale alors, et surpris du mauvais goût sort toutefois un compliment sur la nourriture de Daisy, déclarant que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas mangé quelque chose comme ça. Plus haut dans les branches, les enfants commencent à lâcher prise, et déclenchent le moulinet, encore une fois involontairement. L’hameçon descend alors, et vient s’agripper à la manche de la vareuse de leur oncle. Ce dernier alors en train de jeter discrètement la nourriture ne remarque rien, mais est surpris lorsque la ligne remonte et tire sa manche. Le mouvement vient alors vider tout le contenu de son verre dans le visage de Daisy, ayant trouvé jusqu’à présent son fiancé peu enthousiaste à sa nourriture. Cette dernière alors très énervée propose un peu de mayonnaise à Donald en lui écrasant le pot sur la figure. Alors que la cane s’en va, le canard en couvert de mayonnaise se dit que tout va bien, tant qu’il n’est pas bombardé par ses croquettes. Mais juste après, il se demande ce qu’il va faire de ses tickets à présent, et énervé, il vient donner un gros coup à l’arbre situé juste derrière lui. Ainsi, les enfants cachés dans les branches viennent à lâcher prise. Après une courte chute, ils se retrouvent par chance dans la marre, mais provoquent un gros bruit. Donald n’a cependant rien vu, ayant été dos à la scène, et se retrouve juste surpris par un tel bruit, croyant plutôt en l’existence de gros poissons. Il se dit alors que ses neveux seraient fous s’ils savaient que cette mare regorge d’animaux marins de cette taille, puis s’en va continuer sa journée. Une fois leur oncle assez éloigné, les trois enfants refont finalement surface, trempés et déçu d’avoir perdu tout leur matériel en plus des boulettes.
Plus tard, nous retrouvons des Riri, Fifi et Loulou requinqués, et maintenant au cinéma. Tous les trois, ils sont alors très heureux de visionner « Revanche à Cactus Hill », où joue l’acteur Arnold Potatomasher. Mais, l’un d’entre eux vient à se demander pourquoi son oncle parlait de billets, et fait part de ses doutes à ses frères. Ceux-ci se mettent alors à rigoler, pensant qu’il est impossible que leur oncle les traque de la sorte, lorsqu’une ombre familière se faufile entre les rangées de sièges pour prendre la place libre à côté de Fifi.
Lorsque Donald parvient enfin à sa place, il se rend compte que trois autres sont désormais disponibles. En effet, pris de peur les enfants se sont faufilés sous les sièges pour passer inaperçus, et ressortent finalement couverts de chewing-gum et de pop-corn au bout de la rangée. Alors qu’ils se précipitent vers la porte de sortie, l’un d’entre eux se heurte malencontreusement contre un adulte venant d’acheter sa nourriture pour le film. L’enfant alors gluant à cause du sucre accumulé se retrouve littéralement collé au dos de l’homme, et en appelle l’aide de ses frères impuissants. L’homme transportant inconsciemment le neveu vient ensuite s’asseoir à côté de Donald, ce dernier se plaignant de ne pas voir, Arnold étant sur le point de sortir son « six-coups ». Le canard en vareuse aide cependant son nouveau voisin à s’asseoir, et commence à lui spoiler certains passages du film, en lui indiquant que c’est bientôt le moment où la locomotive surgit derrière le traître. L’homme alors ravi commence à s’affaisser, mais a une drôle de sensation lorsqu’il se retrouve appuyé contre l’enfant fixé à son dos. Il se relève et constate ensuite que son siège est enduit d’une étrange matière, que Donald trouve ressemblante à du chewing-gum… Pendant ce temps, les deux autres enfants détachent leur frère alors sonné, et s’en vont finalement en courant même si celui-ci se croit fichu. Ils se retrouvent peu après dans une pièce très sombre, qu’ils éclairent en pressant l’interrupteur. Cependant, ils réalisent juste après qu’ils se trouvent à présent derrière l’écran. Leurs ombres sont alors projetées à l’écran dans la salle, ombres que Donald et son nouvel ami croient comme de la publicité pour les « Canards de l’espace ». Peu après, ayant emprunté l’issue de secours, les enfants se retrouvent maintenant en dehors du cinéma, avec beaucoup de mal à croire que leur oncle n’ait rien remarqué.
Ils ont toutefois maintenant besoin d'un bain. Ainsi, ils décident par ce beau temps d’aller nager pour joindre l'utile à l’agréable. Nous les retrouvons alors peu après tous les trois dans un cour d’eau, où se trouve sur la rive un vieux moulin. Alors qu’ils sont cependant en train de se détendre, l’un d’eux s’inquiète que leur oncle se trouve encore au même endroit qu’eux. Se demandant si ce dernier ne viendrait pas photographier le moulin. Mais ils se disent finalement que ça fait des années qu’il n’a pas sorti son appareil photo, alors il n'y a aucune raison qu'il ne vienne ici.
Soudain, une ombre familière se dirige en leur direction, celle-ci appartenant encore une fois à leur oncle. Les enfants alors pris de peur sortent de l’eau, saisissent leurs affaires et décident de se cacher à l’intérieur du moulin en attendant que leur oncle s’en aille. Ce dernier installe ensuite peu après son appareil photo au bonheur des enfants, trouvant le vieux moulin superbe aujourd’hui, l’écume mousseuse ennoblissant sa roue industrieuse. Loulou alors en train d’espionner l'adulte par la fenêtre s’accroche sans le faire exprès à une des pales de la roue, et se trouve par conséquent emporté par le mouvement. Au même moment un peu plus bas, Donald s’apprête quant à lui à prendre sa photo, ses yeux alors rivés sur l’objectif de l’appareil. La machine prend alors les enfants en photo alors que ceux-ci sont tous les trois emportés par la roue, au plus grand étonnement de Donald. Le canard croit alors avoir la berlue, et peu sûr de ce qu’il a vu, il attend que la photo prise soit développée. Mais au même moment, celle-ci est récupérée discrètement par les neveux en apnée sous l’eau. Le palmipède sur la rive constate alors qu’aucune photo n’est imprimée, et se dit finalement qu’il a dû oublier de charger l'appareil.
Plus tard, nous retrouvons cette fois-ci les trois neveux de Donald au stade de baseball. Ces derniers se disent alors que leur journée va bien se terminer malgré tout, étant arrivés pile pour la seconde mi-temps du match. Il manque alors un point pour que leur équipe gagne, et leur champion nommé Cass Labarak va vite arranger cela, selon eux. Celui-ci alors sûr de lui laisse passer toutes les balles, attendant la dernière pour montrer sa maîtrise des risques et son sang-froid. Les neveux alors dans la tribune des spectateurs se disent qu’ils n’ont plus à s’en faire à propos de leur oncle, celui-ci devant tester son nouveau travail dont il parlait le matin. Mais il vient un horrible doute à l’un d’entre eux, craignant que leur oncle travaille ici même. Loulou trouvant son frère paranoïaque lui assure que c’est impossible, quand soudain, ils entendent leur oncle en train de vendre des cacahuètes, un rang derrière eux. Ils se créent alors une barbe avec leur barbe à papa, croyant duper leur oncle venant leur proposer une petite douceur...
Mais les enfants devant répondre, ils bousculent leur oncle et commencent à détaler dans un vacarme. Le bruit perturbe alors sur le terrain le joueur de baseball, qui vient à rater sa dernière occasion de remporter le match. La foule est alors en colère de cette défaite, et désormais en recherche des personnes ayant fait le bruit ayant troublé leur champion. Peu après, Donald récupère ses esprits, ayant été sonné par le choc, et observe une émeute dans le stade, la foule chassant en réalité les trois petits canards en train de détaler.
Enfin, les neveux rentrent chez eux sauvés de justesse. Ils décident alors d’attraper leurs livres pour assister à la fin des cours, l’école buissonnière étant terminée pour eux. À bout et se sentant coupables, ils sont alors contents d’aller où ils auraient dû être durant cette infernale journée. Soudain, leur oncle juste derrière eux pousse un cri de colère, mécontentent que ses neveux paressent à la maison au lieu d’étudier en classe. Voulant appliquer la sanction, il demande alors la brosse à cheveux, mais, les enfants décident de se charger de leur punition seuls en récitant ce qu’ils doivent mémoriser.
En coulisses[]
Références à Carl Barks[]
- L'idée de faire faire à Riri, Fifi et Loulou l'école buissonnière n'est pas une idée de Don Rosa ; en effet, Carl Barks créa pendant sa carrière de scénariste et dessinateur pas moins de quatre histoires avec ce thème.
- Il est possible que Don Rosa fasse référence à l'appareil photo à trépied utilisé par Donald dans Une photo en or. En effet, ses neveux disent « Ça fait des années qu'il n'a pas sorti son appareil photo » à la cinquième case de la planche sept, alors que leur oncle arrive au même moment.
Détails d'arrière-plan[]
De multiples détails humoristiques sont présents dans cette histoire :
Détails | Position | Illustration |
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Un oiseau décide de déménager ses oeufs à cause de Riri, Fifi et Loulou. | Planche 3 Case 7 |
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Des poissons heureux de voir Riri, Fifi et Loulou dans l'eau. | Planche 4 Case 8 |
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Le passage d'une "voiture-œuf" au bout de la rue. | Planche 7 Case 1 |
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Un Hidden Mickey dans la foule en colère. | Planche 10 Case 1 |
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Un des poissons se tient debout hors de l'aquarium. | Planche 10 Case 5 |
Les D.U.C.K.[]
Le D.U.C.K. est dans la liste d'expressions littéraires du livre ouvert dans la case trois de la première planche.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée six fois en France, dans:
- Le Journal de Mickey n°1943 ;
- Picsou Magazine n°316 ;
- Les Trésors de Picsou n°3 ;
- Picsou Magazine n°464 ;
- La Grande épopée de Picsou n°3 ;
- Les Trésors de Picsou n°45.
Galerie d'images[]
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1re parution : 10 mai 1988 |