La Première Invention de Géo Trouvetou est une histoire en bandes dessinées de vingt planches scénarisée et dessinée par Don Rosa. Elle fut publiée pour la première fois le 2 mai 2002 dans Micky Maus n°2002-19, en Allemagne. Elle met en scène Balthazar Picsou, Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou Duck, Géo Trouvetou, Fulton Trouvetou et Filament. Elle se déroule à Donaldville.
Cette histoire a été écrite pour le cinquantième anniversaire de la création de Géo Trouvetou par Carl Barks.
Synopsis[]
Alors que Géo fête l'anniversaire de l'ouverture de sa boutique, Donald se rappelle le rôle qu'il a eu dans la réussite de l'inventeur. Picsou vivait aux crochets de son neveu car il avait perdu la totalité de la fortune, au cours de la « grande catastrophe » : le fond de son coffre s'était effondré, et sa fortune était tombée dans une immense caverne, où personne n'avait réussi à la faire sortir. Alors que Donald allait faire réparer une lampe ne marchant plus chez Fulton Trouvetou, il apprit que c'était son fils Géo qui avait repris le magasin. Il vit qu'il avait plein d'idées d'inventions farfelues en tête, et il travaillait notamment sur les fameuses « boîtes à penser ». Ayant marre de voir son oncle vivre chez lui, il va demander à Géo de trouver une solution à la « grande catastrophe Picsou ».
Résumé complet[]
Donald Duck et ses neveux étaient dans un parc à Donaldville ; le canard lisait son journal tandis que les enfants lisaient des comics book. Ils virent Géo Trouvetou avec son chariot à invention, qui vendait deux inventions au prix d'une, pour fêter l'anniversaire de l'ouverture de sa boutique. Donald se rappela cet événement, et déclara à ses neveux être fier du rôle qu'il avait joué à ses débuts. Il se remémora cette période, début 1952, où Balthazar Picsou vivait chez eux, où il se disait totalement ruiné. L'ex-milliardaire mangeait énormément, aux frais de Donald, bien évidemment, et ses neveux lui rappelèrent tout de même qu'il récupérait son argent petit-à-petit. Mais le canard leur répondit que l'argent se dépensait vite, et accusa la statue de Cornélius Écoutum d'être à l'origine de tous ces maux. Sa construction avait épuisé toute petite monnaie du milliardaire, puis il perdit après la totalité de l'argent contenu dans son coffre. C'était ce que tout le monde appelait la « grande catastrophe Picsou ». Il déclara avoir besoin d'argent frais pour ses multinationales, et il n'en avait pas assez : il allait bientôt tout perdre. Tout, sauf son appétit, fit remarquer Donald. Son oncle prit mal cette remarque, et s'énerva, brandissant sa canne. Mais il cassa une lampe posée sur une table qui se renversa... Donald, exaspéré, décida d'aller immédiatement faire réparer cette lampe chez Fulton Trouvetou.
Là-bas, Donald vit Fulton devant son magasin, qui lisait tranquillement le journal. Il pensait qu'il manquait de travail, mais en réalité, il avait prit sa retraite, et son fils Géo reprenait le magasin. Fulton dit qu'il était comme son père, Grégoire Trouvetou, un véritable inventeur. Il pouvait paraître un peu brouillon, mais c'était parce qu'il était très créatif. Donald se remémora les « inventions » de Géo. Un engin pour distribuer les journaux rapidement, Géo fut viré lorsque l'édition du dimanche a été livrée, plusieurs maisons ayant été détruites tellement les journaux étaient lancés fort ! Aussi, une machine pour ratisser les feuilles mortes, qui finit par déraciner l'arbre en creusant tout autour... Donald ne parut pas convaincu par le fait que Géo reprenne le magasin, mais alla tout de même lui faire réparer la lampe. Mais le canard trébucha sur tout le bric-à-brac étalé dans la boutique, et la lampe qu'il tenait se trouva projetée sur la tête de Géo, qui s'écrasa sur les « boîtes à penser » sur lesquelles il travaillait. L'inventeur affirma avoir ressenti quelque chose de bizarre, et Donald critiqua le manque de rangement dans la boutique. Puis, Géo lui expliqua l'invention sur laquelle il travaillait, les « boîtes à penser ». Elle permettait de transférer les ondes cérébrales, et Géo espérait pouvoir la tester un jour sur des animaux. Donald vit que Géo avait des idées, et il dit que s'il était véritablement un génie comme l'affirmait son père, il pourrait résoudre un immense problème : la « grande catastrophe Picsou ».
Après avoir été chercher Picsou, le trio marcha jusqu'à une caverne du canyon en contrebas de Pauvreville. Ils rentrèrent dans la caverne par une petite ouverture cachée sous des arbres, puis Donald expliqua à Géo la « grande catastrophe Picsou ». Le coffre du milliardaire avait été construit au-dessus d'une énorme caverne et, durant Noël 1951, le sol avait cédé et tout son argent s'était engouffré dans la caverne. Géo leur dit qu'ils pouvaient remonter l'argent avec des seaux, mais il y avait un hic : l'argent reposait sur une couche très mince, et la moindre vibration la briserait. L'argent disparaîtrait alors dans une abîme de sables mouvants, juste en-dessous. Ils avaient découvert un minuscule trou de blaireau, mais ils ne pouvaient l'agrandir à cause des vibrations. Ils ramenaient l'argent avec un petit train qui passait par le trou, mais il faudrait deux cents soixante-douze ans, onze mois, trois semaines et quatre jours pour sortir la totalité de l'argent de la caverne. Mais Géo rassura les canards en disant qu'il y avait une erreur dans les calculs, et que cela ne prendrait que six mois ; mais ils furent vite désenchantés quand il réalisèrent que le compte sur les années étaient néanmoins correct... Géo se dit que l'argent devait remonter par là où il était descendu, et retourna à son laboratoire avec les canards.
Géo regarda si la solution ne se trouvait pas dans ses inventions inachevées. Il eut une idée en voyant un super-gaz à l'hélium qu'il comptait développer pour remonter des épaves. Il expliqua à Donald et Picsou, qui devenaient intéressés, qu'il prévoyait de remplir des épaves avec le gaz, surpuissant, qui pouvait porter d'énormes charges. Lorsque le gaz atteignait l'extrémité de la coque du bateau, il durcissait pour former une sorte de membrane autour du bateau. Puis, l'épave remontait. De la même façon, il pouvait former une membrane autour des pièces en métal. Mais Géo se demanda comment faire passer un tuyau dans ce tunnel minuscule, et voulut que quelqu'un allume la lumière. Soudain, la lampe de Donald, qui était toujours là, s'alluma toute seule. Elle n'était même pas branchée. Géo demanda que quelqu'un approche la lampe, mais celle-ci s'approcha toute seule. Picsou était terrorisé, et Donald ne comprenait comment cette lampe pouvait aussi bien marcher, mieux que lorsqu'elle était neuve... Géo comprit que c'était la lampe qui l'avait poussé dans la « boîte à penser », et qu'elle s'était chargée d'ondes de pensée pure. Donald affirma à Picsou que c'était ce qu'il pensait, mais la lampe le frappa à coup de clé anglaise ! Donald voulut répondre à ce coup, mais la lampe le jeta dans un tas d'outil, puis cloua son bec avec le fil électrique... Picsou trouva que la lampe était plus intelligente que son neveu, et Géo dit que les circuits de la lampe avaient reçu une forme d'intelligence, comme un ordinateur, et que c'était ce qu'il leur fallait. Géo demanda aux canards de lui laisser une heure pour travailler sur la lampe, puis ils se serviront de celle-ci pour explorer le tunnel qui menait à l'argent de Picsou.
Plus tard, dans la caverne, Géo plaça la lampe sur des roues, pour suivre les rails du petit train, mais la munit aussi d'une minuscule caméra et d'une mini torche. Donald remarqua que la lampe était partie toute seule dans le tunnel, mais ils virent grâce à la caméra que le tunnel s'était effondré. Géo espéra que la lampe pourrait trouver une autre voie d'accès, mais il devait perfectionner celle-ci. Il prit la base de la lampe, remplaça les roues par des jambes, puis il la dota de bras. Mais elle vibrait lorsqu'elle marchait ! Géo eut l'idée de lui mettre une paire de souliers qui provenaient des poupées qu'il avait réparé pour Lili, Lulu et Zizi la semaine d'avant. Mais l'inventeur remarqua qu'il faisait noir dans le trou, mais le petit robot qu'il avait créé avait les mains prises avec la caméra, et la torche était trop unidirectionnelle. Donald lui rappela que c'était une lampe à l'origine, et tendit l'ampoule à Géo, qui la plaça sur la tête du robot. Il créa ainsi un petit robot-lampe, qui partit immédiatement, muni de la caméra, dans l'obscur tunnel. La lampe rencontra un blaireau, mais l'éblouit avec sa lumière pour s'en débarrasser. Puis elle réussit à atteindre l'argent : elle avait trouvé un autre chemin jusqu'à celui-ci, pour éviter les éboulis. Géo déclara qu'il pouvait désormais tester sa première véritable invention, et demanda quelques centaines de dollars à Picsou pour acheter le matériel, mais le canard lui répliqua qu'il n'avait pas un sou. Mais Donald vit que la petite lampe revenait avec une liasse de billets.
Le super-hélium était prêt à être injecté dans le coffre de Picsou, mais il fallait un volontaire pour descendre dans la sombre caverne en qualité d'observateur. Donald accepta tout de suite, voulant absolument que Picsou parte de chez lui. Géo alla surveiller les préparatifs. Tous les camions avec l'hélium étaient reliés en tandem, et Picsou dit aux ouvriers qu'il biperait quand il faudra actionner les pompes. Dans la caverne, il vit Picsou, avec son "nouvel ami", le blaireau, attendre que la lampe place le tuyau. Le tuyau n'avançait plus dans le trou, Géo ordonna donc aux ouvriers de lancer la pompe. L'hélium fut propulsé dans le trou, Picsou fila à son coffre pour voir le résultat. Donald, au-dessus de l'argent, vit qu'il se passait quelque chose. L'hélium recouvrait les pièces, puis il vit que le gaz avait formé une sorte de ballon autour des pièces. Dans la caverne, le sol trembla, ce qui indiquait que les pièces commençaient à remonter. Puis Picsou vit Donald arriver sur le ballon d'argent, qui remontait dans son coffre. Picsou se précipita vers Géo pour le féliciter, puis lui demanda ses honoraires, prêt à lui laisser choisir le prix qu'il voulait tellement sa gratitude était sans limite.
Géo lui parla des conducteurs des camions-citernes, mais Picsou lui répliqua que Donald et lui auraient pu le faire, donc l'inventeur devait prendre cette dépense à sa charge. Puis il lui parla de la location des camions, mais le milliardaire lui dit qu'il n'avait pas pris une de ses compagnies, donc c'était une nouvelle dépense à sa charge. Puis il parla du gaz, mais Picsou estima qu'il était réutilisable, donc il pouvait le reprendre. Le canard lui donna simplement cent dollars, s'estimant généreux puisqu'il ne prenait pas en compte les pièces perdues dans la caverne. Mais soudain, Géo et Donald remarquèrent que le coffre tremblait, et que tous les meubles bougeaient. Tout le monde eut l'impression que le sens de gravité se déplaçait : Picsou regarda par la fenêtre, et s'aperçut que son coffre volait ! L'hélium était trop puissant, et avait arraché le coffre de ses fondations. Il penchait d'un côté, car il y avait les bureaux, qui étaient plus lourds. Soit le ballon partait dans l'espace, soit il se perçait et dans ce cas le coffre retomberait à terre ou dans l'océan. Picsou voulut découper le ballon, mais Géo le retint en disant qu'il n'y avait pas assez de fenêtres, et que le gaz remplirait les bureaux et les étoufferait. Picsou menaça de déduire la fortune qu'il perdrait à cause de l'incompétence de Géo de ses honoraires, ce qui mettrait l'inventeur dans le rouge... Un des enfants eut une idée : découper une fente dans le ballon depuis la trappe sur le toit. Géo trouva que c'était une bonne idée, car le gaz s'échapperait lentement. Ils allèrent donc sur le toit du coffre.
Picsou montra la trappe à Géo, mais ce dernier fit remarquer que la pente était trop raide pour y accéder, et qu'il risquait de tomber. Picsou ordonna à Géo d'y aller quand même, quand la petite lampe, qui avait réussi à rejoindre la trappe, lança des fils électriques qu'elle avait pris dans le bureau à Géo. L'inventeur s'accrocha aux fils et avança vers la trappe, puis arrivé à celle-ci, il voulut sortir un outil de son chapeau pour percer le ballon. Mais le fil qui le retenait lâcha. Le chapeau de Géo glissa et tomba dans le vide, et l'inventeur tentait désespérément de se retenir à la trappe. Il n'avait plus d'objets pointus pour percer le ballon, quand la petite lampe décida de faire cela elle-même. Elle se jeta sur le ballon, le perça avec le bout pointu de son ampoule. Picsou félicita l'inventeur, car le gaz commençait à s'échapper. Mais Géo vit la petite lampe qui allait tomber dans le vide, et la rattrapa pour la sauver, risquant de se tuer par ailleurs. Puis, l'inventeur conseilla aux canards de s'accrocher, puisque le coffre s'écrasa sur les immenses épis de maïs que tenait la statue de Cornélius Écoutum.
Picsou s'estima satisfait de cette arrivée fracassante, car il ne s'était pas écrasé sur une maison et évitait ainsi un procès. De plus, son coffre était à l'abri des voleurs pendant qu'il ferait remplir la caverne sous les fondations. Géo avait refermé le trou dans le ballon afin que le coffre soit assez léger pour que la statue puisse le soutenir. L'inventeur dit être fier de sa première invention, et Picsou voulut le payer un million de dollars avant qu'il n'arrive autre chose. Mais Géo refusa, vu que le super-hélium n'avait pas marché comme prévu, et Donald voulut protester, mais ses remarques furent étouffées par Picsou, que la situation arrangeait. Géo dit que lorsqu'il parlait de sa première invention, il parlait du petit-robot lampe qu'il avait créé, auquel il donna le nom de Filament. Il déclara que cette invention sera toujours une source d'inspiration pour lui, et qu'elle sera toujours à ses côtés dans la nouvelle boutique d'inventions-minute qu'il ouvrira. Picsou trouva cela niais, rétorquant qu'on ne bâtissait pas une carrière sur une aussi minuscule réussite. Donald répondit ironiquement à son oncle en lui montrant son sou fétiche, ce qui irrita le milliardaire.
Plus tard, des ouvriers se mirent à remplir de rochers et de béton la caverne située sous le coffre de Picsou, puis des hélicoptères remorquèrent le coffre - encore léger - jusqu'aux fondations. Tout redevint normal, la « grande catastrophe Picsou » était terminée grâce à Géo. Ce dernier ouvrit une nouvelle boutique, où il vendait de nombreuses inventions, plus ou moins utiles. Donald y alla avec ses neveux, et fut étonné de voir que tout était désormais rangé et organisé. Géo venait de perdre son chapeau, qui tombait tout le temps... Mais Filament lui tendit son couvre-chef, auquel il avait rajouté un élastique pour qu'il tienne mieux. Géo dit alors à Donald qu'il se doutait qu'il allait passer pour récupérer sa lampe. Il retardait ce moment, mais se résigna à démonter Filament pour remettre la lampe dans son état d'origine. Riri, Fifi et Loulou regardèrent honteusement leur oncle, et celui-ci décida finalement de laisser tomber, trouvant qu'elle n'avait jamais été une très bonne lampe. De plus, il ne souhaitait pas avoir une lampe qui lisait au-dessus de son épaule - et probablement mieux que lui ! Géo le remercia, et Filament donna à Donald une autre lampe, au décor plus... coquin ! Puis le robot serra la main de Donald, rougissant, en guise de remerciement.
De retour sur le banc du parc, où Donald racontait son histoire à Riri, Fifi et Loulou. Ces derniers n'estimaient pas que c'était nécessaire de la raconter à nouveau, mais leur oncle leur répondit qu'il aimait bien la raconter tout de même. Il s'estimait fier du petit rôle qu'il avait joué dans la création de la première invention de Géo, et qu'il était heureux qu'elle soit devenue sa source d'inspiration. Riri, Fifi et Loulou se dirent que Donald n'avait toujours pas tout à fait compris, car Filament n'était pas seulement la première invention de Géo, mais aussi sa meilleure invention : moitié assistant, moitié meilleur ami. Puis, les enfants souhaitèrent un bon anniversaire à Géo.
En coulisses[]
Lorsque Don Rosa commença à travailler pour Egmont en 1990, l'une des premières choses qu'on lui ait demandées était de faire une suite au grand classique de Carl Barks, Noël pour Pauvreville, publié pour la première fois en janvier 1952 dans Four Color Comics n°367, aux États-Unis. Il ne s'agissait de faire continuer l'intrigue autour de Pauvreville, qui ne nécessitait pas de suite, mais plutôt de donner une solution au cataclysme qui eut lieu dans le coffre de Picsou : en effet, dans cette histoire, le sol de son coffre s'effondre et la totalité de sa fortune s'engouffre dans une immense caverne souterraine, et les experts se montrent pragmatiques et peu confiants quand au fait que l'argent pourrait un jour être remonté. Cependant, la grande histoire suivante que Barks réalisa, et qui mettait en scène Picsou, était Juste un pauvre vieil homme pauvre..., publiée pour la première fois en mars 1952 dans Four Color Comics n°386, aux États-Unis. Et cette histoire ne montrait pas un Picsou ruiné, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, mais un canard ayant retrouvé l'entièreté de sa fortune. Alors la question qui se pose est, comment a-t-il pu récupérer sa fortune qui pourtant devait mettre des centaines d'années à être sortie intégralement de la caverne où elle s'était engouffrée ? Ainsi, en 1990, on demanda à Don Rosa de réaliser cette histoire, mais il ne se sentait pas prêt : les années passèrent, et il eut finalement l'idée de faire cette histoire pour le cinquantième anniversaire de la parution originale de Noël pour Pauvreville.
Or, l'éditeur demanda quelques années plus tard à Don Rosa de réaliser une histoire célébrant l'anniversaire de la première apparition de Géo Trouvetou, apparu dans quelques cases de l'histoire de Barks Un sou pas fétiche, publiée pour la première fois en mai 1952 dans Walt Disney's Comics and Stories n°140, aux États-Unis. Un fan norvégien, Sigvald Grøsfield Jr, lui suggéra de combiner les deux idées en une seule histoire. Sigvald lui dit que pour le cinquantième anniversaire de la première apparition de Géo, il faudrait raconter une histoire spéciale, celle de sa première invention. Et vu que son apparition suivait de peu la disparition de la fortune de Picsou, la résolution de ce problème pourrait être ce qui avait lancé la carrière de Géo.
Don Rosa décida aussi de célébrer l'anniversaire de la première mention du fondateur de Donaldville, Cornélius Écoutum, dans l'histoire de Barks La guerre des statues, publiée pour la première en mars 1952 dans Walt Disney's Comics and Stories n°138, aux États-Unis. Il voulait lier les immenses statues d'Écoutum construites par Picsou et le maharadjah du Komenvatustan à l'histoire. Don Rosa fait dire à Picsou que la construction de ses statues avait épuisé toute sa « petite monnaie », et qu'il ne lui restait plus que le contenu de son coffre principal. Cependant, l'histoire de Barks fut publiée en mars 1952, donc se passe logiquement après les événements de Noël pour Pauvreville, en Noël 1951. Mais Don Rosa souhaitait ce petit chamboulement chronologique pour que la construction faramineuse de ces statues ait lieu avant la perte finale de la totalité de la fortune de Picsou.
Don Rosa en profita par ailleurs pour nous expliquer plus en détail les conséquences de la « grande catastrophe » dans les affaires des entreprises de Picsou. Malgré ces événements, les usines et autres activités estampillées « Picsou » sont à ce stade toujours en activité, bien que celles-ci menaçaient de faire faillite dans un proche avenir. En effet, n'ayant plus de petite monnaie afin d’investir dans ses entreprises, les affaires de Picsou n'étaient pas suffisamment florissantes pour que ce dernier puisse espérer en tirer des bénéfices personnels, ce qui explique pourquoi il se considérait « sans le sou ».
Ainsi, le flash-back de l'histoire commence durant la période où Picsou vit encore chez son neveu Donald, totalement ruiné. Cette scène est sensée se passer plusieurs mois après la fin de Noël pour Pauvreville. Lorsque Donald rend visite à Géo, celui-ci est en train de travailler dur sur deux inventions que nous verrons dans l'histoire marquant la deuxième apparition de l'inventeur, La boîte à Géo, publiée pour la première fois en juin 1952 dans Walt Disney's Comics and Stories n°141. Ces deux inventions sont les « boîtes à penser » et le porte-bagages à réaction. On voit également le bâton sauteur et la bouteille de lait avec lesquels il tentait d'inventer une nouvelle façon de faire du beurre lors de sa première apparition.
Don Rosa s'est aussi amusé à répondre à plusieurs questions sur des détails que Barks n'avait jamais éclaircis. Par exemple, pourquoi Filament a-t-il une ampoule en guise de tête, et des petites chaussures en cuir à ses pieds ? Don Rosa apportera une réponse, en expliquant que Filament était à l'origine une vieille lampe de Donald, et que les chaussures étaient là pour éviter les vibrations qui pourraient engloutir la fortune de Picsou dans les sables mouvants, lorsqu'il explorait la caverne où était retenu tout l'argent. Aussi, il essaya d'expliquer pourquoi Géo a-t-il un élastique qui retient son chapeau sur sa tête. Dans l'histoire, il est montré que c'est Filament qui eut cette idée car Géo perdait continuellement son chapeau. En réalité, c'était surtout parce que Géo était apparu pour la première fois sur un bâton sauteur : comment son chapeau aurait-il pu être retenu sur sa tête alors qu'il sautait comme un forcené ?
Anecdote[]
Une des anecdotes racontées par Donald Duck sur les inventions du jeune Géo est identique à celle de Jules Plumette, un ancêtre de Donald, dans l'histoire Pochette surprise !, publiée en 1973, écrite et dessinée par Bob Gregory.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée six fois en France, dans :
- Picsou Magazine n°373 de février 2003 ;
- Les Trésors de Picsou n°7 de décembre 2008 ;
- Picsou Magazine n°474 du 7 septembre 2011 ;
- Les Trésors de Picsou n°21 de janvier 2013 ;
- La Grande épopée de Picsou n°7 du 6 janvier 2016 ;
- Les Trésors de Picsou n°58 du 16 mars 2022.
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1re parution : mai 2002 |