Le Cow-boy capitaine du Cutty Sark est une histoire en bande dessinée de vingt-quatre planches scénarisée et dessinée par Keno Don Rosa, publiée pour la première fois le 11 décembre 1998 en Suède. Troisième épisode bis de La Jeunesse de Picsou, elle met en scène principalement Balthazar Picsou et Grégoire Trouvetou, grand-père de Géo Trouvetou, inventeur résidant à Donaldville, ainsi que les sultans Mangkunagara V et Pakubuwana IX et le capitaine Moore. Les neveux du premier, Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou, apparaissent également en introduction et en conclusion. L'épisode se déroule dans le dépôt de Balthazar Picsou et en Indonésie, aux alentours de l'île de Krakatoa.
Synopsis[]
Riri, Fifi et Loulou Duck sont avec Balthazar Picsou dans le coffre et ont ouvert la caisse du passé de leur oncle. En regardant des articles, ils se rendent compte que Picsou a navigué sur le Cutty Sark, le plus grand voilier de tous les temps : il raconte donc cette histoire de sa jeunesse, où il passa de simple matelot à capitaine du Cutty Sark en pleine explosion de l'île du Krakatoa en 1883...
Résumé complet[]
Alors qu'ils explorent la caisse de la jeunesse de leur oncle, Riri, Fifi et Loulou regardent des articles datant du temps où Picsou gardait du bétail dans le Montana. Ils tombent également sur un titre en hollandais[1], langue qu'ils ne connaissent pas. En demandant la signification du titre, le canard le plus riche du monde leur répond immédiatement : le titre est « Un cow-boy écossais ramène au port un vapeur échoué ! » Un titre aussi alléchant intrigue les neveux, qui ne comprennent pas comment leur oncle a pu s'y prendre. Et il n'y avait pas de photo, à cause d'un problème d'appareil à l'époque !
Mais Picsou révèle également que le « vapeur » concerné n'est autre que le Cutty Sark, le plus grand voilier de tous les temps - et aussi le dernier. Les neveux sont excités : ils veulent en savoir plus sur cette « sacrée aventure », et aussi comment un voilier a pu devenir un vapeur dans les journaux. Picsou commence donc à raconter sa longue histoire...
Le Cutty Sark, vaisseau marchand dans les « mers de Chine »[2], a en effet connu comme matelot Balthazar Picsou en personne. Il devait transporter une « cargaison » entre le Montana et Java, l'une des îles de l'Indonésie. Il y apprenait le métier de matelot en même temps, et progressa très vite, étant rapidement perçu comme le « meilleur marin » que les membres d'équipage aient jamais vu. Le capitaine Moore voulut le voir rapidement, en premier lieu parce que son « chargement » faisait « trop de boucan ». En fait, il s'agissait de deux bœufs et de sa jument Hortense, qui sont assez bruyants et qui n'ont pas l'habitude de la mer et du vent. Picsou indique au capitaine que le tonnerre les rend nerveux, ce qui ne devrait pas arriver puisqu'ils ont l'habitude de coups de fusils au Montana, et qu'en plus... il n'y a aucune tempête à l'horizon. Il s'agit plutôt de volcans actifs...
Le capitaine engage ensuite la conversation avec Picsou : il lui demande où il va avec deux bœufs de ce genre. Le canard répond qu'il va à Java, pour rencontrer le sultan de Djoka Mangkunagara V. Il paraît que celui-ci offre une fortune pour des taureaux de race, et le jeune canard, dans son but inchangé de faire fortune, tente sa chance en élevant ces bœufs depuis un an. Moore est sceptique : le sultan de Solo Pakubuwana IX ne sera sans doute pas satisfait à un mois du Kerapan sapi[3]. Picsou, qui n'est pas du tout familier avec la culture indonésienne, ne comprend pas un mot, alors qu'un autre matelot alerte le capitaine sur l'arrivée de brisants à la poupe. Deux phénomènes étranges inexplicables, que le capitaine a l'intention de photographier et que Picsou n'explique pas...
Le lendemain, le Cutty Sark arrive au port de Tandjong Priok[4], à Batavia[5]. Il est temps pour Picsou de livrer les deux bœufs, au risque de se voir attirer les foudres du Capitaine Moore, mais aussi du sultan Mangkunagara V, qui déteste attendre. Il laisse cependant Hortense à bord, alors que les matelots du Cutty Sark peinent à la maîtriser... Le sultan est venu spécialement pour Picsou au port, et ils se rencontrent quasiment immédiatement. Il est cependant muet, et donc utilise un « émetteur verbal » pour discuter avec Picsou des deux « longues-cornes ». Son intention est claire : battre Pakubuwana IX au Kerapan sapi. Le canard ne comprend toujours pas le principe, mais n'est pas certain qu'il soit une bonne idée de faire courir ses deux taureaux... Alors qu'il s'agit du plus grand évènement sportif de Java !
Pendant la discussion, le sultan de Solo et son « émetteur verbal » espionnent Picsou et le sultan du Djoka. Ils pensent déjà à enlever les deux taureaux, pour s'assurer de la victoire. Ils débarquent donc en pleine discussion, alors que Picsou a trouvé un bon argument pour vanter ses taureaux : un taureau du Montana bat à plat de couture n'importe quel taureau de Java. Mais les arguments importent peu, et les émetteurs verbaux se battent sur le fait que les « conglornes » appartiennent à leur sultan. Picsou insiste sur l'appellation exacte de longue-corne, mais l'émetteur du sultan de Solo a la merveilleuse idée d'accuser les taureaux de Picsou de courir comme des « veaux ». Dès lors, Picsou doit agir en homme d'affaires : il doit prouver la qualité de ses taureaux lors d'une course.
La course est accordée, sous les yeux des deux sultans. Le signal de départ est vite donné : les deux taureaux ont un rythme d'enfer et Picsou s'en réjouit, pour faire monter les enchères. Picsou rêve déjà à ses richesses, mais il ne s'attend pas à l'imprévu... Il aperçoit soudainement l'émetteur du sultan de Solo faire un signe, accompagné de deux hommes peu rassurants. La distraction fonctionne : Picsou ne voit pas le tronc d'arbre au milieu de la route... Et les taureaux partent sans Picsou. Le canard et ses deux bêtes sont alors capturés, et le jeune écossais est même laissé au cœur de la jungle indonésienne. Des rhinocéros et des tigres de Java apparaissent entre autres : mais pas de quoi effrayer le jeune canard, qui s'échappe très vite à la manière de Tarzan.
Une fois en dehors de la jungle, Picsou voit un signal de fumée pas comme les autres. Il pense à un indigène faisant du feu, mais en vérité il s'agit d'une connaissance qui observe un volcan en éruption : Grégoire Trouvetou, qui se brûle la chemise en se retournant pour apercevoir son ami. En effet, depuis l'explosion du vapeur de Picsou sur le Mississippi, Grégoire parcourt le monde à la recherche de formes d'énergies moins dangereuses. Il étudie ainsi la géothermie, d'où sa présence à proximité de volcans. Il pense que cette source est infinie et sans danger... Mais se brûle encore en le disant. Mais à Java, il y a plus de volcans que nulle part ailleurs en 1883, ce qui l'intéresse.
Picsou ne partage pas cet intérêt : il veut retourner à Batavia, pour régler cette histoire de taureaux. Grégoire lui prête alors un ancêtre de l'automobile, sans chevaux, ce qui surprend le canard. Le chariot marche aux gaz combustibles, avec une accélération assez conséquente ! Picsou s'interroge toujours sur la présence des chevaux que le véhicule est déjà en pleine jungle, à effrayer toute la faune locale. Pendant le trajet, Picsou achète aussi l'invention pour la somme de deux dollars, mais veut simplement qu'elle utilise un carburant plus cher pour faire plus d'affaires.
Arrivés à Batavia, la population, y compris l'élite de la ville, ne comprend pas ce qu'il se passe avec le véhicule de Grégoire qui a amené la moitié de la jungle avec lui ! Ils sont rapidement à proximité du Cutty Sark, et doivent impérativement freiner... Mais il n'y a pas de freins. Sur le bateau, ils sont toujours à chercher l'appareil photo et à se demander quoi faire d'Hortense... Alors que le véhicule fonce sur eux.
Le désastre est inévitable : le port est dévasté des animaux de la jungle et du prototype de Grégoire, qui finit sa course dans la mer, non loin du Cutty Sark. Ainsi, Picsou et Grégoire sont sauvés immédiatement par l'équipage du Cutty Sark, alors que le voilier doit lever l'ancre. Le capitaine Moore indique qu'il a aperçu le sultan de Solo voler les taureaux, alors que son navire appareille en ce moment même. Picsou est déterminé à le poursuivre, pour échapper à la ruine. Mais le Cutty Sark n'a pas le temps pour de telles poursuites et lève l'ancre.
Picsou et Moore continuent leur discussion : le canard se demande si les vapeurs, comme le yacht de Pakubuwana IX, ruinent la marine à voiles. Ce qui est le cas et attriste le capitaine... Mais Picsou a une autre idée : il veut que le Cutty Sark prenne en chasse le vapeur du Sultan, pour montrer la supériorité du Cutty Sark et faire une publicité monumentale à la marine à voiles. À condition que l'évènement soit photographié. Dès lors, Moore accepte la poursuite et hisse toutes les voiles. Mais symboliquement, il laisse la barre à Picsou ! Qui devient, le temps de d'une poursuite, le capitaine du plus grand voilier de tous les temps. Il hérite même du haut de forme de quartier-maître, un haut de forme qui n'est pas sans rappeler le présent... Alors qu'Hortense s'amuse sur les bords du pont et prouve l'efficacité de son sabot marin.
À la vitesse de 18 nœuds[6], le Cutty Sark rattrape le vapeur du Sultan de Solo. Sur son yacht, le sultan et son émetteur ne soupçonnent rien, et laissent volontairement les taureaux sur le pont pour qu'ils aient un espace aéré. Ils tiennent à la santé des « longues-cornes », qui seront la clé pour remporter le Kerapan sapi. Mais ils entendent une secousse, qu'ils pensent être un canon du Cutty Sark. Ils deviennent soudainement inquiets : mais en vérité, ce n'est pas un canon... Grégoire, sur le Cutty Sark, informe l'équipage qu'il ne s'agit pas d'un combat maritime : le bruit vient du Mont Danan, qui a l'air normal... Mais ce bruit est à nouveau suivi par un brisant. Des évènements imprévus qui deviennent prévisibles selon l'inventeur, alors que l'équipage cherche encore l'appareil photo. Par la suite, le vent semble tomber, au moins depuis le yacht du Sultan de Solo, et la course-poursuite cesse d'un coup.
La course est alors perdue pour le Cutty Sark. Picsou veut tout tenter : il demande à Grégoire d'utiliser ses gaz combustibles sur le Cutty Sark. Mais cela pourrait être regretté, et Grégoire ne préfère pas le risquer. Mais soudainement, une lumière aveuglante surgit... Correspondant à la plus grande explosion ou éruption volcanique de tous les temps : celle de l'île de Krakatoa. L'explosion allait jusqu'à l'atmosphère dégager un rayon de la puissance d'un soleil, ce qui provoqua par ailleurs une gigantesque secousse maritime, un véritable tsunami en fait.
Mais l'île de Krakatoa n'est pas à proximité de Batavia, à 37 kilomètres tout de même : le son ne se déplace pas assez vite pour que l'explosion soit audible, et personne n'entend rien pendant quelques secondes. Pour éviter la destruction des oreilles, tout le monde se bouche les oreilles en urgence avec de la laine.
Mais plus important : Grégoire leur demande d'amener les voiles. Il faut le faire vite et sans explications : ils n'avaient qu'environ deux minutes avant le passage du son de l'explosion. Le son, dix mille fois plus élevé que celui d'une bombe H, la plus puissante des bombes nucléaires, n'est même pas retranscrit. Les verres sont brisés, les animaux sourds, mais il n'y a qu'un délai de deux minutes avant le prochain danger : un flot de pierres ponces chaudes et de cristaux de lave qui se déplace sur la mer, portés par une masse de gaz. Les voiles doivent être repliées et les membres d'équipage placés sous le pont. Comme il n'y a pas assez de place, le capitaine Moore, Balthazar, sa jument Hortense et Grégoire restent sur le pont pour se protéger. La vague n'endommage pas le Cutty Sark, alors que le Capitaine Moore perd sa barbe.
Et un nouveau défi arrive : le vent se lève, donc il faut hisser encore les voiles. Mais avec un brisant, en fait un tsunami, qui se dirige à la poupe du voilier. Le bateau ne peut pas survivre à un brisant de ce type, même sur la poupe : il faut qu'il accélère vite. Les voiles ne font pas accélérer le navire suffisamment rapidement pour éviter la catastrophe : le vent freine le navire ! Il faut « larguer les voiles » pour pouvoir passer sur la « crête » du tsunami et redescendre. Le Cutty avance à toute vitesse...
Sur le yacht du Sultan Pakubuwana IX, les membres d'équipage ne se sont pas protégés et sont devenus sourds. Le Sultan voit son service de thé s'enflammer, littéralement ; alors que le Cutty Sark s'est d'un coup rapproché du yacht. Le sultan comprend la situation : il demande de filer à toute vitesse derrière une île, avant que le bateau ne soit détruit. Le tsunami s'arrête cependant à l'île, et permet au Cutty Sark de passer sans dégâts, mais avec un saut de plusieurs mètres. Le yacht du sultan est dépassé ! Mais sans photo, l'appareil n'ayant pas été trouvé. De plus, sans voiles, le navire est bloqué, mais le dernier défi du Krakatoa arrive... Annoncé par un nuage de mouettes, littéralement de mauvaise augure.
En vérité, les mouettes n'en sont pas : ce sont des morceaux du Krakatoa qui se projettent partout ! Et certains blocs sont si gros et ont maintenu des bulles de gaz suffisantes pour rester en surface... Ce qui laisse Picsou une voie invraisemblable : il peut « marcher » sur la mer avec Hortense. Il poursuit donc « un vapeur à cheval » !
Sa poursuite s'achevant, Balthazar descend furieux de sa jument et débarque alors sur le yacht de Pakubuwana IX. Effrayés, le sultan et son émetteur sont impuissants. Mais l'émetteur et son maître n'ont pas dit leur dernier mot : ils invoquent la loi de Java pour réclamer la propriété des taureaux, parce qu'ils se trouvaient sur la plaine et que Picsou est rentré de son propre fait dans le poteau. Coincé, Picsou se sent ruiné. Mais il doit vite oublier : un énorme morceau de l'île du Krakatoa s'abat sur une moitié du yacht, heureusement celle qui n'abritait pas Picsou et le sultan !
Tout le monde doit alors abandonner le navire, puisque ce qu'il reste du yacht est tout bonnement condamné à couler. Une barque de sauvetage est débarquée, mais le jeune cow-boy ne peut se résoudre à abandonner ses taureaux. Pendant que tout le monde s'échappe, Picsou essaye de sauver ses taureaux, ainsi qu'Hortense. Il s'attend à ce que l'énorme morceau de l'île refasse surface, du fait de la bulle de gaz qu'il contient : il se débrouille alors pour mettre le reste du yacht juste à temps sur ce bloc de lave, pour sauver ces animaux ! Sur le Cutty Sark, le capitaine Moore essaye de le prendre en photo, car l'appareil est enfin retrouvé. Mais au moment où la photo est prise, un bloc de lave plus petit s'abat sur l'appareil photo... Et le détruit.
Les taureaux sont ainsi sauvés, et il ne manque plus que Grégoire pour les ramener à Batavia, car l'inventeur est nécessaire pour faire de l'épave du yacht un appareil capable de les ramener en ville. De plus, ce yacht appartient de droit à Picsou, puisque le sultan l'a abandonné. Rapidement, le navire est en état de marche, et Picsou songe alors à renoncer à la géothermie proposée par Grégoire, du fait des dangers de cette énergie qu'il vient de vivre.
De retour à Batavia, le retour de Picsou est un véritable succès. Le sultan Mangkunagara V comprend ce qu'il s'est passé et récompense le cow-boy avec un tas de diamants. Et les taureaux serviront au sultan pour gagner le Kerapan sapi plusieurs années de suite ! Cette fin explique pourquoi, sur le journal néerlandais, Picsou est rentré au port avec un vapeur échoué, celui du sultan Pakubuwana IX, alors qu'il a été pendant une courte durée capitaine du Cutty Sark, mais est resté pendant toute la durée cow-boy.
Riri, Fifi et Loulou ont été impressionnés par un tel récit. Ils pensent qu'ils ne reconnaitraient pas leur oncle s'ils avaient vécu à l'époque, car il était seigneur de la jungle, capitaine et cow-boy, très différent du magnat de la finance que l'on connait. Mais un détail les a intrigué : pourquoi Picsou a mis encore quinze années et deux tours du monde pour devenir riche ? En vérité, il n'est resté riche qu'une minute : un hollandais est arrivé avec une facture monstrueuse des dégâts causés par Picsou, en créant au passage les premières contraventions ainsi que toute une série de taxes. La fortune est vite partie, mais Grégoire avait eu le temps de réparer l'appareil photo pour capturer ce moment de colère de Picsou... Une colère qui terrifia tous les habitants ! Alors que le Picsou actuel, lui, est parti réveiller son neveu qui a fait la sieste pendant tout le récit.
En coulisses[]
Cette histoire dans l'œuvre de Don Rosa[]
Cette histoire se situe entre les chapitre 3 et 4 de la Jeunesse de Picsou. On le considère ainsi comme l'épisode 3bis. À cette époque, Picsou était cow-boy pour la compagnie de bétail de Murdo McKenzie dans le Montana, et n'avait donc rien à faire en Indonésie.
Pour faire ce scénario, Don Rosa a choisi un évènement qu'il considérait comme particulièrement intéressant auquel il trouvait un moyen d'y mêler Picsou. Il souhaitait donc que Picsou soit près de Java en 1883 à cause de la grosse éruption plinienne souterraine. Ainsi, sans aucune intrigue pour commencer l'histoire, Don Rosa commence à se documenter. Et là, l'amorce de son scénario était là en évidence, le plus grand sport de Java, en 1883 (comme de nos jours), est la course annuelle de taureaux sur l'île de Madura, appelée Madoera dans l'épisode, le Karapan sapi, mal orthographié dans l'épisode en Kerapan sapi. Et Picsou travaille dans le plus grand ranch de bétail du monde, la raison pour que Picsou soit à Java en 1883 s'est donc offerte à Don Rosa.
Picsou devait donc se rendre à Java dans un bateau, et pourquoi pas dans l'un des plus célèbres clipper de l'époque, le Cutty Sark. Mais il restait à Don Rosa de voir si le Cutty Sark se trouvait à Java durant l'été 1883. Il a donc fait des recherches, et dans les journaux de bord du Cutty Sark, durant l'été 1883, le bateau se rendait en Australie pour chercher de la laine. Ainsi, il aurait pu faire un détour par Batavia. Enfin, les journaux de bord consultés par Rosa ne le mentionnent pas. À cette remarque, Don Rosa rétorque dans La Grande épopée de Picsou en son tome 2 : « Non, ses journaux de bord ne disent pas qu'il l'a fait... mais à vous de prouver que ce n'est pas arrivé. Allez, je vous mets au défi. Et puis, j'aurais pu avoir la tâche plus facile si je n'avais pas choisi d'utiliser le Cutty Sark avec ses dizaines de milliers de mètres carrés de voiles et ses quinze kilomètres de gréements : après tout, je devais dessiner tout ça dans chaque case. Ouille ! »
Références historiques et culturelles[]
Le 27 aout 1883, l'île de Krakatoa a réellement explosé avec une force équivalente à celle de 10000 bombes H, et produisit le bruit le plus énorme de toute l'histoire de la planète, de mémoire humaine.
Le capitaine Moore, capitaine du Cutty Sark, a également existé et a vraiment été capitaine de ce bateau de 1882 à 1885. Don Rosa stipule que ce capitaine ne lui a pas été inspiré par le capitaine Achab joué par Grégory Peck dans Moby Dick, bien qu'il reconnaît avoir eu Peck en tête. Mais seulement car les photos et la description du caractère flegmatique du capitaine Moore correspondaient au personnage que l'acteur avait tenu au cinéma. Peut-être qu'Hustonet le scénariste Ray Bradbury avaient de leur côté assimilé leur héros au capitaine Moore ? D'ailleurs, le capitaine du Cutty Sark qui avait succédé à Moore avait une passion pour la photographie et les appareils photo. Et si c'était son prédécesseur qui l'y avait intéressé ? D'où la mention de la photographie dans cette histoire.
Les noms et apparences des deux sultans de Java en 1883 Mangkunagara V et Pakubuwana IX sont fidèles à la réalité (excepté leur pilosité).
Lorsque le sultan Mangkunagara V annonce qu'ils veut faire concourir les deux longues-cornes de Picsou au Kerapan Serapi, ce dernier confond le nom de la course annuelle de taureaux à Java avec "Marjane Satrapi", une auteure de bande dessinée franco-iranienne.
Un lecteur avait fait remarquer à Rosa qu'il était impossible pour un bateau de passer par-dessus une lame de fond et de traverser sans dégâts la crête de vagues. Il rétorqua : « C'est évident ! Il m'arrive parfois de faire usage de la licence artistique pour rendre l'histoire amusante ou plus palpitante. Mais ce qui m'a amusé, c'est que ce lecteur n'a pas mentionné une aberration bien plus grande : les lames de fond (ou tsunamis) sont en réalité des pulsations d'énergie qui passent à travers l'eau comme une onde aérienne. En pleine mer, elles se déplacent à environ 100 km/h ! Un bateau qui rencontrerait une lame de fond en pleine mer ne pourrait non seulement pas "surfer" dessus, mais il serait pulvérisé comme s'il avait été percuté par un avion à réaction à pleine vitesse ! »
Il est intéressant de remarquer que la compagnie de bétail de Murdo McKenzie, dans le Montana, mentionnée dans l'histoire, est une compagnie qui a véritablement existé.
Références à Carl Barks[]
Il est aussi intéressant de remarquer que cette histoire n'est basée sur aucune informations provenant de Barks et qu'il n'y a d'ailleurs pas de références à l'auteur dans cette histoire. L'Indonésie, malgré son archipel de près de 14 000 îles et sa population déjà importante au milieu du XXe siècle, est en fait un pays qui n'est jamais apparu dans aucune histoire de Barks : seuls Giorgio Pezzin et Giovan Battista Carpi le feront avant Don Rosa, en 1979, dans L'arche de Picsou, et de façon extrêmement brève. Rosa est dans les faits le premier à placer l'Indonésie au cœur de l'univers de Donald Duck dans une histoire.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée cinq fois en France, dans :
- Picsou Magazine n°330 ;
- La Jeunesse de Picsou n°2 ;
- Picsou Magazine n°461 ;
- La Grande épopée de Picsou n°2 ;
- Les Trésors de Picsou n°38 - La Jeunesse de Picsou 2.
Galerie d'images[]
Notes et références[]
- ↑ Jusqu'en 1949, l'Indonésie était une colonie néerlandaise, ce qui explique le journal en hollandais.
- ↑ Ici, Don Rosa fait certainement référence aux deux mers de Chine : la mer de Chine orientale, qui n'est pas traversée dans cet épisode, et la mer de Chine méridionale, qui borde l'Indonésie et est donc traversée ici.
- ↑ On note ici une légère erreur : le nom de cette course de taureaux indonésienne est Karapan sapi. Mais la course existe réellement et se déroule sur une île indonésienne proche de Java, Madura, auxquels des sultans pouvaient effectivement participer.
- ↑ Véritable port de Jakarta, l'orthographe semble cependant être Tanjung Priok.
- ↑ Ancien nom hollandais de Jakarta pendant la colonisation.
- ↑ Environ 33km/h.
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1re parution : décembre 1998 |