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Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie Blanche bandeau

Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche, également appelée L'Empereur du Klondike, est une histoire en bande dessinée de Keno Don Rosa publiée en juillet 1993. C'est le huitième épisode de La Jeunesse de Picsou, mettant en scène Balthazar Picsou, Soapy Slick, Goldie O'Gilt et Jules Écoutum pendant la ruée vers l'or du Klondike à la fin du XIXème siècle.

Synopsis[]

Vingt ans après avoir gagné son sou fétiche, Balthazar Picsou est toujours à la recherche de fortune. Passé près en Australie, il se dirige vers un nouvel horizon prometteur : le Canada et son Klondike. En passant d'abord par l'Alaska en tant que travailleur du charbon, il arrive au Klondike avec la volonté de recommencer la prospection pour profiter de la ruée vers l'or...

Résumé complet[]

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Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.

Cela fait seize ans que Picsou a quitté son Écosse natale pour traverser le monde entier plusieurs fois, à la quête de fortune. S'étant construit une réputation sans faille, il n'a pas encore réalisé son plus grand rêve. Une opportunité semble cependant se présenter au Klondike après l'échec en Australie. En effet, des filons d'or ont été récemment découverts, et Picsou veut absolument profiter de cette possibilité peut-être unique dans sa vie. Il part donc de l'Australie pour s'engager sur un bateau à vapeur. Une fois Skagway, à la frontière directe avec le Klondike, atteinte, il quitte son engagement auprès de la machine à vapeur du The Southern Cross en provenance de Perth, avec cent dollars en poche. Son ancien patron le regrette déjà : il se sépare d'un dur travailleur qui a des rêves d'argonaute.

En quittant son navire australien, Picsou croise à Skagway un visage connu, mais qu'il ne connaît pas lui-même : le célèbre officier Wyatt Earp. Le tireur est dérangé par les bonds de géant que Picsou a réalisé en quittant son navire, ayant sauté juste au-dessus de l'officier, et estime qu'un « pardon » n'est pas suffisant au regard de son statut. Mais Picsou dégaine son sou fétiche au bout d'un fil : Wyatt Earp le reconnaît instantanément, et prend peur en se rappelant de la multitude de surnoms que Picsou a acquis pendant ses voyages. Il est presque contraint d'offrir un verre de limonade au canard dans un Saloon.

Cette idée, dans la ville violente de Skagway, s'avéra désastreuse : un tireur anonyme reconnaît immédiatement Picsou, et veut faire « sa réputation » en l'affrontant au fusil, alors que Picsou et Wyatt savourent leur limonade. Le tireur se montre menaçant envers le groupe en train de boire des bouteilles de limonade, mais n'en veut qu'à Picsou. Cela révolte l'officier Earp : il tient à s'interposer pour défendre Picsou. Une dispute surgit, faisant des dégâts importants et emportant les deux hommes en prison lors de l'arrivée du shérif. Le shérif et le propriétaire du Saloon sont également obligés de mettre Picsou, identifié comme ami de Wyatt Earp, en accusation : il se retrouve dans l'obligation de payer cent dollars pour rembourser la moitié des dégâts. Il n'a alors plus le moindre sou...

Cela tombe au pire moment, car Picsou sent que la ruée vers l'or va se déclarer et est alors obligé de retrouver ces cent dollars au plus vite, sans avoir le temps de les gagner. Il doit alors faire ce qu'il n'aurait jamais pensé faire : emprunter. Il va au premier banquier qu'il trouve, se nommant Soapy Slick. Les cent dollars ne lui posent aucun problème à prêter, mais à un taux de 10% d'intérêts par mois. Le banquier véreux est alors convaincu qu'il n'y a pas d'or dans la région. Malheureusement pour Picsou, la ruée se déclare dans les secondes qui suivent : cela renforce l'optimisme du canard, mais le cochon banquier en profite pour passer son taux d'intérêt de 10 à 100% par mois ! Et il veut également passer la frontière au plus vite pour éviter les ennuis avec Picsou. Le canard à la recherche de fortune n'a plus le choix : il doit au plus vite se procurer du matériel avec son argent et passer le col de Chilkoot, où rapidement des centaines de prospecteurs sont déjà présents. De plus, Picsou ne peut payer pour se faire tirer par des câbles, au contraire de Soapy, qui le devance... Ce qui irrite Picsou, qui décide de ralentir tous les prospecteurs derrière lui.

Le voyage est long. Après le col Chilkoot, Picsou et les milliers de prospecteurs doivent traverser le Yukon, en construisant un radeau, mission presque impossible au milieu de la neige où il y a peu d'arbres. Picsou décide de ne pas faire comme les autres chercheurs, et ne prend qu'un tout petit bout de bois pour construire une flûte, afin de faire un appel d'amour sur un élan. Ainsi, il peut semer tout le monde et atteindre Dawson avant Soapy Slick.

Soapy Slick et Goldie O Gilt

Soapy Slick explique à Goldie O'Gilt les perspectives futures pour Dawson et son Saloon, le Blackjack Saloon.

À Dawson, la ville, autrefois déserte, commence à se développer grâce à cette ruée vers l'or. Ainsi, le Blackjack Saloon, autrefois désert, commence doucement à être visité, quand Soapy Slick y arrive. Il y rencontre Goldie O'Gilt, et lui annonce la tendance future : son Saloon sera bientôt très populaire, étant le seul de la ville. Curieusement, un élan se retrouve dans le Saloon de Goldie, en fait celui laissé par le canard prospecteur. Goldie l'aperçoit, et l'invite à manger ; mais dans sa dureté, Picsou refuse de manger depuis plusieurs jours. Cela intrigue et intéresse à la fois Goldie...

Après Dawson, Picsou suit la rivière Klondike pendant plusieurs jours, pour trouver un endroit où chercher de l'or. Il y rencontre Jules Écoutum, qui ne se présente pas à lui, et un autre prospecteur qui, dans un élan de solidarité, l'invitent à aller au Sud de la rivière où se trouve l'or. Balthazar, en prospecteur arrogant, veut aller au Nord, ne croyant pas que l'or se situe uniquement au Sud. Pour ce faire, il doit traverser le glacier du Cou de l'élan, qui mène à la vallée de l'Agonie Blanche. Elle demeure inexplorée, car un « monstre » en garde l'entrée...

Picsou, dans son courage habituel, décide donc de passer le glacier. Rapidement, il y découvre le froid et le « monstre », en réalité un mammouth dont la laine a été conservée à travers les millénaires, alors qu'il se faisait attaquer par des humains dotés de lances. Il s'agit du seul barrage à l'entrée de la vallée, suffisant pour que personne avant le canard en quête de fortune n'ait eu le courage d'aller l'explorer.

Ainsi, Picsou découvre la vallée de l'Agonie Blanche, entièrement inexplorée, et dont il se rend rapidement maître, en quête d'or. Il croise, entre autres, des ours géants et des loups, qui ne l'effraient pas du tout, et lui indiquent en vérité la présence d'or dans leurs peaux et leurs dents, donc dans la rivière et le reste de la vallée. Il explore la vallée pendant des semaines, sans commencer à prospecter, pour trouver le gisement parfait. Il cherche même en altitude, où il trouve des traces de cuivre, indiquant généralement de l'or à proximité. Accroché à un aigle, il se fait déposer proche de la rivière, où il sent, littéralement, l'or à proximité. Ainsi, sa prospection commence, qui ne s'arrête plus, y compris pendant l'hiver où son feu gêle, tellement le froid est important.

L'hiver est si rude que Picsou doit se rendre à l'évidence : il lui faut une cabane, d'urgence. Cela l'oblige à redescendre à Dawson, ce qu'il n'avait pas fait depuis des semaines. La ville a changé, par le développement de la ruée vers l'or, et Soapy y possède son propre casino. Picsou en profite pour payer les intérêts de son prêt, mais n'enregistre pas son filon, par peur d'alerter tous les prospecteurs. Il négocie par la suite des clous pliés à moitié prix, pour pouvoir construire sa cabane. Un long travail de construction commence, pour ce qui constitue l'un des premiers toits de Picsou depuis sont départ d'Écosse.

Une fois la cabane construite, Picsou se surprend à profiter du paysage et de la nature pure de la vallée, avant de se reprendre lui-même de ses propres « sentiments » et que son avidité reprenne le dessus, en criant « Vive le progrès ! Vive l'argent ! » Des semaines de prospection plus tard, l'hiver arrive progressivement à sa fin, ce qui va dégeler la rivière. Ce dégel permet au puits de Picsou de devenir fonctionnel, afin d'y filtrer l'or qui est dans son eau. Il prospecte également sous terre, où il commence à trouver plusieurs grammes d'or. La vallée commence littéralement à devenir la « poule aux œufs d'or » de Picsou.

Le canard de la vallée se rend à nouveau à Dawson quelques jours plus tard, dans une ville qui devient violente. Il y fait reconnaître sa vallée, pour éviter tout problème de propriété, à un moment où les chercheurs d'or affluent et se battent plus à Dawson qu'ils ne recherchent le métal précieux. La ville reste dangereuse, et Picsou y est particulièrement mal vu, car il ne descend que rarement et n'y dépense jamais. À la poste locale, il récupère deux lettres, qu'il compte ouvrir plus tard, mais il ne peut rentrer dans sa vallée : Soapy Slick l’assomme à la sortie de la poste, dans une petite rue.

Soapy Slick

Soapy avec le titre de propriété de la vallée de l'Agonie Blanche.

Soudainement, Picsou se retrouve enchaîné à deux cheminées du bateau à vapeur de Soapy Slick, dans lequel il a emménagé son casino. Le cochon voulait surtout s'emparer du titre de propriété du filon, que son espion au bureau des concessions a localisé. Ridiculisé, Picsou a l'air d'une « mauviette » pour Soapy, étant soudainement ruiné par son créancier. En plus, Soapy l'humilie en ouvrant son courrier, qui vient tout droit de l'Écosse. Le premier, écrit par sa mère Edith O'Drake, faisant état des problèmes financiers de la famille. Mais la seconde, de son père, l'informe du décès d'Edith O'Drake... Soapy prend cette terrible nouvelle pour humilier au-delà de l'acceptable le canard attristé. Et soudainement, une colère légendaire permet à Picsou de se libérer de ses chaînes, en détruisant le bateau à vapeur de Soapy au passage : s'en suit une bagarre terrible, où Picsou anéantît tout ce qui se trouvait sur son passage, pour assommer Soapy et le livrer à la police canadienne, qui l'emmène à Goldbloom, ayant enfin des preuves contre lui. Tout cela sous le regard de Goldie, impressionnée, il devient une légende vivante.

Finalement, Picsou continue sa prospection, harcelé par des prospecteurs opportunistes, qui veulent exploiter la vallée. Picsou réplique toujours sèchement, notamment par des cris qui effraient suffisamment tous les voleurs. Un jour, il comptait jeter des pierres, et notamment une grande qu'il avait récupérée dans son puits. Mais cette pierre fut étrangement trop lourde : elle mis Picsou, ayant pourtant une force démesurée, à terre. Il compris vite : ce ne pouvait être qu'un énorme morceau d'or. Ainsi, son rêve pouvait s'accomplir : après un moment d'hésitation, car il mesurait le changement que cette pépite pouvait provoquer, il découvre finalement la pépite Œuf d'Oie, début de sa nouvelle vie - celle d'un canard parti de rien et devenu riche.

En coulisses[]

Mon premier million

Le premier épisode de la série Des souvenirs par millions, Mon premier million, est une autre histoire racontant les mêmes évènements.

Versions françaises[]

L'histoire change assez peu au cours des versions en France, au contraire d'autres histoires telles que Le Cow-boy des Badlands ou Le Reclus du Manoir McPicsou, où l'encrage diffère totalement d'une version à l'autre. Néanmoins, le titre de l'histoire, d'abord L'Empereur du Klondike, devient Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche, en référence à la variation du titre anglais The Argonaut Of White Agony Creek. De manière suprenante, le titre ne reprend pas la dimension de l'Argonaut, référence aux Argonautes de la mythologie grecque. Ce mot est pourtant évoqué dans la première planche de l'histoire traduite, lorsque le propriétaire du bateau évoque Picsou comme un argonaute.

On notera également que la première traduction de l'histoire ne contient pas une faute d'orthographe à la planche 4, case 3, en indiquant « Plus un sou ! » et non « Plus un sous ! », qui apparaît mystérieusement dans Les Trésors de Picsou n°40.

Références à Carl Barks[]

Retour au Klondike et Au nord du Yukon ! sont les références attendues de Don Rosa à Barks dans l'histoire la plus importante de La Jeunesse de Picsou. Soapy Slick et Goldie O'Gilt, créés par Barks, sont bien évidemment repris, de façon cohérente par rapport aux histoires barksiennes. Rosa se permettra seulement d'avancer de 1898 à 1896 le prêt abusif de cent dollars au taux d'intérêt de 100%, car une recherche aura permis à Rosa de découvrir que toutes les concessions du Yukon avaient été déclarées en 1898, et que la ruée vers l'or s'est véritablement déclarée en 1896. Il était donc plus logique que Picsou arrive au Klondike au début de la ruée, sans quoi sa fortune n'aurait tout simplement pas pu se constituer. Ce prêt sera l'enjeu central de l'histoire Au nord du Yukon !, puisque Soapy ira réclamer une somme d'argent pourtant remboursée dans l'épisode suivant.

Cette histoire dans l'œuvre de Don Rosa[]

Don Rosa, dans la complexité de l'établissement de la fortune de Picsou, n'aborde dans cet épisode qu'une maigre partie de la vie de Picsou pendant la ruée vers l'or. Il a déjà publié Dernier traîneau pour Dawson en 1988, une de ses premières histoires, qui se replonge dans le Klondike en restant dans les années 1950, et en ne faisant que des références appuyées à la jeunesse de Picsou, à des évènements de 1899, soit deux ans après cet épisode.

Par la suite, Rosa complète son épisode presque lacunaire par deux épisodes additionnels : Les Deux Cœurs du Yukon en 1995, après avoir publié l'intégralité de La Jeunesse de Picsou, qui deviendra l'épisode huit ter. Se déroulant en 1898, il laisse tout de même un flou sur une durée d'un an, et notamment sur l'enlèvement de Goldie. Cela ne sera vraiment éclairé que par la dernière histoire de la carrière de Rosa, La Prisonnière de la vallée de l'Agonie Blanche, publiée en 2006 mais se déroulant juste après cet épisode, pour devenir l'épisode huit bis. Cela montre l'importance du Klondike dans l'œuvre de Don Rosa, qui, du début à la fin de sa carrière, aura produit quatre histoires en relation avec cette période de la vie de Picsou.

Références historiques et culturelles[]

Le bateau vu dans la première planche est nommé The Southern Cross - Perth. Cela fait référence à deux villes australiennes : Southern Cross et Perth, deux villes de l'Ouest de l'Australie. Southern Cross peut être également vu comme une référence au SS Southern Cross, phoquier norvégien. Le bateau est cependant à vapeur ici, et non à trois mâts, en plus d'être norvégien.

Lorsque Wyatt Earp évoque son acquisition d'un Saloon à Nome, cela semble paradoxal, à double titre. Nome est une ville à l'autre bout de l'Alaska, à des centaines de kilomètres de Skagway, et sa visite dans la ville frontalière du Klondike apparaît alors comme étrange. De plus, Wyatt Earp a bel et bien possédé un Saloon, nommé l'Oriental Saloon, mais à Tombstone, dans l'Arizona.

Plus loin dans l'histoire, Don Rosa fait une référence explicite au col Chilkoot, célèbre col qui fut le point de passage de milliers de chercheurs d'or lorsque la ruée fut déclarée, et qui fut l'objet d'une photographie célèbre dont Don Rosa reprendra explicitement les grands traits. Rosa admettra néanmoins qu'il aura raccourci l'histoire un peu vite, faisant croire à ce que Picsou prend ce col à partir de Skagway, alors que ce col ne pouvait pas être emprunté et que Picsou aurait dû passer par le col White. Le passage par ce col reste volontaire pour faire référence à la photographie célèbre et à sa reprise par Charlie Chaplin dans La Ruée vers l'or.

Don Rosa admettra également que Dawson était réputée beaucoup plus calme que dans l'histoire, grâce à l'intervention de la Gendarmerie Royale du Canada. Paradoxalement, Don Rosa ridiculise cette force dans Les Deux Cœurs du Yukon par la figure du colonel Steele, qui a pourtant joué un rôle important dans la sécurité de la ville.

Censure[]

Sur la quatrième planche de la bande dessinée, deuxième case, l’impact de la balle sur le front de l’homme représenté dans l’affiche sur le mur a été ôté de la version américaine.

Censure Vallée de l'Agonie blanche

À gauche, la case censurée dans la première édition américaine. À droite, le dessin original, publié dans les rééditions américaines.

Un autre cas de « censure » plus frappant : la première mouture du scénario a été totalement refusée par l'éditeur de Don Rosa, Byron Erickson. Cette version alternative montrait Grand-Mère Donald en propriétaire d'un restaurant du Yukon. Voici les pages supprimées :

Publications[]

Cette histoire est parue pour la première fois dans les magazines Anders And & Co. nos29-1993, 30-1993 et 31-1993 des 19, 26 juillet et 2 août au Danemark, où elle fut découpée en trois parties.

Publications françaises[]

Cette histoire est parue sept fois en France, dans :

  • Picsou Magazine n°281, en juin 1995 ;
  • Les Trésors de Picsou - La Jeunesse de Picsou, hors-série n°1H de Picsou Magazine, en avril 1998 ;
  • Picsou Magazine n°369, en octobre 2002 ;
  • La Jeunesse de Picsou n°1, en juillet 2004 ;
  • Picsou Magazine n°463, le 1 décembre 2010 ;
  • La Grande épopée de Picsou n°1, en novembre 2012 ;
  • Les Trésors de Picsou n°40, en octobre 2017.
Précédée par Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche Suivie par
Le Rêveur du Never Never

Uncle $crooge n°291
Histoire longue de Don Rosa

1re parution : juillet 1993
Les Gardiens de la Bibliothèque perdue

Anders And & Co n°1993B42
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