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Le Retour des Trois Caballeros est une histoire en bande dessinée de vingt-huit planches scénarisée et dessinée par Don Rosa. Elle fut publiée pour la première fois le 6 septembre 2000 dans Aku Ankka n°2000-36, en Finlande. Elle met en scène Donald Duck avec ses neveux, Riri, Fifi et Loulou Duck, ainsi que José Carioca, Panchito Pistoles et Alfonso Bedoya. Elle se déroule au Mexique (dans les villes de El Divisadero et Cuiteco entre autres).
Synopsis[]
Donald Duck a accompagné ses neveux au jamboree des Castors Juniors au Mexique mais il se retrouve tout seul, ce qui rend triste ses neveux. Cependant, il retrouve par hasard ses deux vieux amis José Carioca et Panchito Pistoles, le premier fuyant un homme très dangereux voulant le tuer pour avoir embrassé sa petite amie, le deuxième errant à cheval à travers le désert mexicain en quête d'aventures. Seuls vrais amis de Donald, ils lui permettent de retrouver une estime pour lui-même, et forment à eux trois les Trois Caballeros. Ensemble, ils se mettent à la recherche de la cité perdue de Tayopa, où se trouvent selon la légende des quantités astronomiques d'argent...
Résumé complet[]
Donald Duck et ses neveux étaient à la Barranca del Cobre, au Mexique, pour un jamboree des Castors Juniors. En effet, les enfants souhaitaient avoir la médaille de dresseur de tarentules, et seul le jamboree mexicain la décernait. Arrivés à El Divisadero, les enfants partirent rejoindre le car pour le camp des Castors, laissant ainsi leur oncle seul. Riri, Fifi et Loulou étaient tristes pour leur oncle, car il n'avait pas réellement d'amis et il allait sûrement s'ennuyer pendant qu'ils étaient au jamboree. Donald était également triste pour lui, et décida d'aller prendre une chambre dans un hôtel de luxe tout proche, et d'y regarder la télévision. Dans cet hôtel, un artiste était censé se produire le soir-même, mais il était introuvable cinq minutes avant le début du spectacle : cet artiste était un certain José Carioca ! Le patron de l'hôtel voulait le virer, tandis que José était dans une chambre à l'étage, avec une señorita du nom de Rosa...
José s'assurait auprès de sa maîtresse que son petit ami était bien en voyage. Celle-ci acquiesça, assurant qu'il tendait une embuscade à un chasseur de trésor dans la Sierra : son mari était un muy féroce hombre et il tuerait José s'il était là. Le perroquet répondit qu'il ne craignait personne, mais en croyant embrasser le bras de Rosa, il se rendit compte qu'il embrassait l'épée d'un homme : cet homme était Alfonso Bedoya, le petit ami de Rosa ! José fit croire que Rosa avait été mordue par un troupeau de serpents à sonnettes, et qu'il tentait de sucer le venin de ses plaies... Il demanda des pansements à Alfonso, mais il lui répondit qu'il n'avait pas besoin de pansements : José fit alors croire qu'il courrait à la clinique pour en chercher. Mais il fuyait lamentablement par la fenêtre, tandis que Rosa ordonnait à Alfonso de le tuer. José tomba alors dans une voiture, qui n'était autre que celle de Donald. Ce dernier ordonnait à José, qu'il n'avait pas reconnu, de sortir de sa voiture, mais Alfonso tira sur la voiture de Donald. José conseilla à Donald de prendre la fuite, ce qu'il fit immédiatement. Rosa demanda à Alfonso s'il pouvait les tuer tous les deux, mais ce dernier refusa, car il devait retrouver vite le chasseur de trésors dont il avait perdu la trace, qui avait une vieille carte du trésor de la Sierra Madre. Il s'agissait de la cité perdue de Tapoya, où se trouvaient de nombreux boisseaux d'argent. Alfonso irait à sa recherche le lendemain, mais en attendant, il était revenu ce soir-là pour regarder sa série préférée, Zorro !
Donald, de son côté, se demandait pourquoi il fuyait alors qu'il n'avait rien fait à l'homme qui lui tirait dessus. Il voulait faire demi-tour, jusqu'à ce qu'il aperçut un avis de recherche cloué à un arbre. Il vit dessus que l'homme qui lui avait tiré dessus était Alfonso Bedoya, dit « Sombrero d'or », et qu'il était activement recherché : sa prime était en effet d'un mégazillion de pesos, soit cent-vingt dollars. Voyant cela, Donald prit la décision courageuse de partir encore plus loin ! Après quelques minutes de route, le canard s'arrêta et demanda à son mystérieux invité de sortir du coffre de sa voiture, où il était caché depuis plusieurs minutes. Il reconnut alors José Carioca, son vieil ami brésilien ! Ce dernier lui expliqua qu'il était au Mexique pour pouvoir chanter dans les hôtels et clubs où il y avait beaucoup de touristes, ce qui rapportait pas mal d'argent. Il fit remarquer qu'il y avait aussi beaucoup de jolies filles, une information qui selon lui était susceptible d'intéresser Donald - qui démentit formellement, pensant à Daisy. Se souvenant du bon vieux temps, ils décidèrent d'aller affronter le « Sombrero d'or », au lieu de fuir. Cependant, Donald se trompa de direction, et prit la route qui menait à la Barranca del Cobre...
Le lendemain, ils se rendirent compte qu'ils étaient totalement égarés. Ils pensaient qu'il n'y avait pas une âme qui vive à des kilomètres à la ronde, quand quelqu'un leur tira dessus. Ils ne savaient pas d'où venaient les coups de feu, mais tentèrent tout de même de fuir. Seulement, ils se trompèrent et allèrent dans la direction du tireur. Ils découvrirent alors avec effarement que le tireur n'était autre que Panchito Pistoles, qui était à la recherche du « Sombrero d'or » ! Ils firent alors les retrouvailles, les Trois Caballeros étant enfin réunis après toutes ces années ! Panchito présenta à ses amis son cheval, señor Martinez, et leur rappela ce « bon vieux temps », avec l'aventure et les señoritas ! Donald et José lui demandèrent ce qu'il faisait par ici, et Panchito leur répondit qu'il avait découvert dans un vieux coffre appartenant à son père une vieille carte, indiquant l'emplacement de la cité perdue de Tapoya. Au XVIIe siècle, il s'agissait de la plus grande mine d'argent du Mexique. Panchito avait réussi à trouver la mine, qui était juste à côté du groupe. Mais ils découvrirent qu'elle avait été engloutie par une coulée de lave, expliquant ainsi la mystérieuse disparition de la mine à la fin du XVIIe siècle.
Ils explorèrent ainsi la cité engloutie, et Donald remarqua un bâtiment qui n'avait pas brûlé. Il s'agissait du clocher de l'église, qui était en pierre. Le canard fit alors remarquer que grâce à ses chasses aux trésors avec son oncle Balthazar Picsou, il apprenait beaucoup à propos de l'Histoire. Et il savait que les mines des colonies espagnoles en Amérique était souvent exploitées par les Jésuites, leur mission servant de prétexte à la prospection. Leur quartier général était donc sûrement cette église, que Donald se décida à explorer, après avoir été attaqué par une nuée de chauve-souris sortant du clocher. Panchito et José le rejoignirent, découvrant alors qu'il y avait de l'air dans l'église, car les murs de pierre et le dôme en tuiles avaient retenu la lave jusqu'à ce qu'elle durcisse. Ils virent que la pièce où ils étaient, était quasiment vide, et se demandèrent où le minerai d'argent avait-il pu être caché. José découvrit soudain un escalier caché sous l'autel, et les Trois Cabelleros le descendirent, pour finir en bas dans une sorte de remise. Ils y virent de nombreux barils, et Donald en ouvrit un. Ils découvrirent alors de l'argent pur, déjà raffiné et versé dans les barils ! Panchito déclara qu'ils étaient riches, au grand étonnement de Donald et José : en effet, il estimait qu'ils l'avaient aidé à retrouver le trésor et qu'ils devraient l'aider à le ramener en toute sécurité en ville. Il tira alors avec ses deux pistolets pour fêter le grand retour des Trois Caballeros, mais les balles rebondirent sur tous les murs, menaçant les amis d'être tués !
Après de gros efforts pour remonter les barils, Donald tirait avec sa voiture le chariot avec les barils, car señor Martinez n'aurait pas pu, selon Panchito, tirer cette lourde charge. Chacun imaginait ce qu'il pourrait faire de cette petite fortune : José imagina construire la plus belle discothèque de tout Rio de Janeiro, avec de la musique, de la danse, des senhoritas... Panchito, lui, pensait acheter le plus grand ranch de Chihuahua, avec une superbe hacienda où il pourrait regarder tranquillement son bétail paître ; Donald, dit spontanément qu'il voulait mener une vie simple, et payer les études de ses trois neveux avec cet argent. Panchito et José eurent alors honte d'eux, se sentant égoïste à côté de Donald, qui pensait d'abord à ses neveux avant de penser à lui. Donald rougit, se sentant pour une fois considéré par les autres, ce qui n'avait pas été le cas depuis longtemps… Panchito aperçut alors Cuiteco, au loin, et pensa mettre l'argent dans le train qui menait à la grande ville.
Peu après, les barils de clous - officiellement - étaient attachés sur le premier wagon plate-forme du train, et ce dernier allait partir pour El Divisadero après que les wagonnets aient été chargés pour les mines. En attendant, les Trois Caballeros pensèrent se rafraîchir un peu dans une petite cantina, mais il y découvrirent Alfonso Bedoya, également en train d'y boire un verre ! José prit peur, et se fit à nouveau passer pour un médecin, devant Alfonso, incrédule. Mais ce dernier lui dit qu'il l'avait déjà oublié, et qu'il pensait plutôt à Panchito, le fameux vaquero qui avait la carte de la cité d'argent. Il lui prit ses armes, et lui demanda ce qu'il faisait là. Alors, Donald remonta la situation et fit croire que José les avait engagé pour un spectacle, dans cette cantina. Ils prirent place sur le bar, et commencèrent à chanter leur chanson culte, les Trois Caballeros, devant trois Mexicains impassibles. À la fin de ce spectacle improvisé, Alfonso prit la guitare qu'avait empruntée Panchito, et l'écrasa sur les têtes des Caballeros, devant les Mexicains devenus soudainement joyeux. Il sortit énervé, estimant qu'il n'avait rien entendu de si horrible depuis le jour où sa belle-sœur s'était assise dans un cactus !
Le chef de gare apprit à Alfonso que le train transportait des barils de clous appartenant à Panchito. Alfonso n'était pas naïf, et se demandait pourquoi il transportait des barils de clous dans la Barranca del Cobre. Il en ouvrit un et découvrit alors que les barils transportaient de l'argent pur. Il ordonna alors au cheminot qui conduisait le train, en le menaçant avec son arme, qu'il devait partir immédiatement. Le cheminot obtempéra, alors qu'ils n'avaient pas fini de charger les wagonnets pour la mine. Le train partit donc, le chef de gare allait prévenir le shérif, quand les Caballeros reprirent connaissance. Ils décidèrent de prendre la voiture 313 pour rattraper le train, et Panchito dut s'en justifier auprès de son cheval, vexé ! Seul l'argument des grandes prairies et des señoritas cheval le convainquit à laisser Panchito partir, et les Caballeros furent prêts à rattraper le train. En se servant d'un rocher comme tremplin, Donald réussit à poser sa voiture sur un wagon plate-forme.
Les Caballeros coururent alors à travers les wagons pour pouvoir rejoindre la locomotive où se trouvait le « Sombrero d'or ». Donald était impressionné par les paysages impressionnants et rudes que le train traversait, et Panchito lui apprit que la ligne de chemin de fer n'était même pas encore terminée. De son côté, Alfonso Bedoya trouvait que le train allait trop lentement, et décida d'aller détacher les wagon-plateformes. Il découvrit alors les Caballeros juste en face de lui, et menaça de leur tirer dessus avec son pistolet. Panchito et José se jetèrent dans un wagon, et sans le vouloir, ils propulsèrent en l'air Donald, qui était accroché au même wagonnet. Il fut jeté sur Alfonso, et lui fit lâcher son arme. Cependant, il tombait dans le vide, jusqu'à être retenu par un cactus. Ce dernier s'accrocha à son bassin, et re-propulsa Donald, souffrant, vers le train. Alfonso comptait découper José et Panchito avec sa machette, mais Donald lui retomba dessus, avec son cactus accroché, qui s'accrocha également au bassin du bandit. Les deux étaient en train de se débattre pour pouvoir enlever ce cactus accroché, et ainsi se désolidariser l'un de l'autre. Profitant de la distraction du bandit, le conducteur du train décida, afin de sauver sa locomotive, de lâcher tous les wagons, y compris celui où sont les Caballeros et Alfonso... Ainsi tous les wagons furent lâchés à toute vitesse sur la ligne, côtoyant le vide...
Panchito et José réussirent enfin à séparer Donald d'Alfonso, mais le canard fut éjecté en dehors du wagon. Il réussit à s'accrocher à une traverse de la ligne, sur un viaduc. Alfonso avait toujours sa machette, et comptait décapiter José et Panchito. Mais Donald lâcha la traverse, et tomba dans le vide... Cependant, la ligne faisait une boucle et repassait sous le viaduc, si bien que Donald tomba sur les wagons, et plus précisément sur le « Sombrero d'or » ! Le chapeau du bandit se retrouva enfoncé sur sa tête. José se rendit compte qu'Alfonso avait découpé son parapluie, et voulut vérifier cela en l'ouvrant. Mais la toile du parapluie, qui n'était plus rattaché à la tige, s'envola pour se retrouver sur le chapeau d'Alfonso. Ce dernier ne voyait plus rien, et le vent ouvrit la toile du parapluie, qui emporta le bandit dans le vide ! Les Caballeros avaient réussi à vaincre leur ennemi, et se dirigeaient maintenant vers Cuiteco.
Seulement, ils traversèrent la ville à toute vitesse, les wagons ne pouvant pas s'arrêter. Pendant ce temps, le shérif de Cuiteco faisait la sieste, malgré l'insistance du chef de gare, qui voulait qu'il parte à la recherche du « Sombrero d'or ». Mais celui-ci, qui s'était envolé, s'écrasa sur le bâtiment du shérif, et finit tout droit... dans la prison ! Les Cabelleros tentèrent d'utiliser les freins des wagons, mais ils étaient trop vieux pour pouvoir supporter une telle pente. Donald eut alors une idée : il fit accrocher une chaîne au wagon contenant l'argent, et accrocha la même chaîne à des wagonnets, qu'il fit jeter par terre. Ainsi, il avait créé une sorte d'ancre, qui arrêta le wagon avec le trésor, puisqu'il l'avait séparé des autres wagons. Cependant, les Caballeros n'avaient pas réussi à s'accrocher à ce wagon, et restèrent sur les autres. Ils virent alors qu'ils fonçaient tout droit dans le vide, puisque la ligne n'avait pas encore été continuée au-delà... Donald eut alors une autre idée, et c'était leur dernière chance : il ordonna à Panchito et José de le suivre. Ils coururent jusqu'à la 313, qui était sur le dernier wagon. Alors qu'ils se jetaient dans le vide, Donald alluma sa voiture et celle-ci - chose exceptionnelle - démarra ! Ils avancèrent ainsi de wagons en wagons, et ne tombèrent ainsi pas dans le vide. Mais Panchito trouvait qu'ils n'allaient pas assez vite, et qu'ils ne pourraient jamais rejoindre la voie. Il mit alors des poivrons habañeros dans le réservoir, si forts selon lui qu'ils pouvaient brûler la bouche de quelqu'un alors que quelqu'un d'autre les mange. La voiture accéléra alors à une vitesse incroyable, et les Caballeros finirent finalement par rejoindre la voie.
Ils décidèrent d'aller récupérer leur argent et retrouvèrent leur wagon déraillé, mais intact. Donald pensa ramener les barils un par un, avec sa voiture, et Panchito les détacha du wagon. Seulement, les barils s'ouvrirent, et l'argent - devenu étrangement liquide - s'écoula sur les parois de la montagne. Les Caballeros ne comprenait pas comment l'argent pouvait être liquide, et José toucha un baril resté intact. Mais il put plonger sa main dedans, comme dans du beurre. Panchito lui retira alors précipitamment la main, en déclarant que ce qu'il touchait était mortel : en effet, ce n'était pas de l'argent, mais du mercure ! Au XVIIe siècle, le mercure était utilisé dans les mines d'argent, pour pouvoir raffiner les minerais : l'argent pur collait au mercure, on pouvait ainsi le retirer plus facilement. Donald s'énerva contre le fait qu'il n'y ait pas d'argent, puis se tut. Alors les Caballeros se mirent à rire de bon cœur, prenant cette aventure comme une bonne plaisanterie que le destin ou la cupidité leur ont joué. Panchito décida de rester un vaquero-ménestrel errant à travers le Mexique comme avant ; Donald pensa que ses neveux réussiraient à obtenir des bourses pour leurs études. Ils rentrèrent ainsi à El Divisadero, Donald souhaitant récupérer ses neveux dont le jamboree avait fini ce soir-là, et José souhaitant être réembauché, ses finances étant au plus bas.
Quelques heures plus tard, le soir tombait et les Trois Caballeros rentraient à El Divisadero. Le directeur de l'hôtel ne voulait tout d'abord pas réengager José, mais il se rappela que le propriétaire et quelques invités fortunés venaient ce soir, et il leur fallait un spectacle spécial. Il accepta donc de reprendre José, mais il fallait qu'il lui présente un spectacle meilleur que d'habitude. Le perroquet ne s'en estimait pas capable, mais Panchito et Donald l'encouragèrent et allèrent directement avec lui sur scène. Peu après, Riri, Fifi et Loulou arrivèrent à l'hôtel : Fifi était triste car, même s'ils avaient eu leur médaille en tarentulisme, il pensait au « pauvre » oncle Donald... Il avait du, selon lui, rester seul - voire avoir causé de nombreuses bagarres et émeutes. Ils virent sa voiture garée devant l'hôtel, et entendirent alors une étrange chanson provenir de l'hôtel en question. Ils y rentrèrent, et découvrirent leur oncle, avec Panchito et José, en train de chanter leur chanson culte, Les Trois Caballeros, tous les trois chevauchant señor Martinez. Mais Donald tomba du cheval, chutant sur un serveur. Riri, Fifi et Loulou se précipitèrent le rejoindre, pensant qu'il avait déclenché une émeute. Mais Panchito et José, qui les avaient reconnus comme étant les trois neveux de Donald, leur rétorquèrent que leur oncle se débrouillait très bien et qu'il était très intelligent ! Ainsi, les Trois Cabelleros continuèrent leur spectacle, devant un public enchanté - y compris les trois Mexicains, bien plus joyeux que quelques heures plutôt, à la cantina !
En coulisses[]
Don Rosa avait prévu de réaliser cette aventure de Donald Duck depuis qu'il avait commencé à réaliser des bandes dessinées autour de l'univers de Donald Duck. En effet, même si Rosa n'apprécie pas les dessins animés de la série Donald Duck, qu'il trouve basé sur un humour « tarte à la crème », il trouve néanmoins que la seule bonne utilisation qu'aie faite Disney du personnage de Donald était dans le long-métrage de 1944, Les Trois Caballeros, qui mêlait prises de vue réelles et animation. Il voulait réintroduire les Trois Caballeros, soit le groupe d'amis formé par Donald Duck, Panchito Pistoles et José Carioca, en bande dessinée, où ils n'étaient plus apparus ensemble depuis 1945 ! Il s'agit de la seule histoire de Don Rosa qui ne soit pas basée sur une production de Carl Barks, mais plutôt du studio Disney lui-même. Il a néanmoins donné un petit rôle aux Castors Juniors, une création de Barks.
Les Trois Caballeros est le seul exemple d'histoire où Donald fait équipe avec deux partenaires qui lui sont égaux, et qui le respectent. Dans les bandes dessinées, Balthazar Picsou l'exploite, Gontran Bonheur l'humilie, Daisy Duck le fait tourner en bourrique. Cependant, il était difficile de réintroduire le groupe, car Les Trois Caballeros était en réalité une sorte de carnet de voyage, où se succèdent différentes saynètes de la vie en Amérique latine. Il n'est jamais expliqué clairement qui sont José Carioca et Panchito Pistoles, et il était donc difficile pour Don Rosa de se baser sur une non-histoire pour créer une histoire. Ainsi, il dut rester vague sur les « aventures passées » des Trois Caballeros, puisqu'en réalité, les deux compères n'étaient apparus que brièvement au cours de ce carnet de route. Cependant, Panchito et José faisaient de nombreuses références sur les aventures amoureuses de Donald avant qu'il ne rencontre Daisy, puisqu'une particularité assez drôle du film Les Trois Caballeros, était un désir sexuel très peu retenu et ne correspondant pas du tout aux codes imposés par Disney, exprimés par les personnages vis-à-vis de nombreuses jeunes filles du film ! Aussi, Don Rosa souhaitait reproduire le numéro musical des Trois Caballeros en bande dessinée, même si les paroles allaient être changées de pays en pays et que le son était absent des bandes dessinées (ce qui posait un certain problème pour un numéro musical).
Pour réaliser cette aventure, Don Rosa a décidé de se documenter tout d'abord sur les deux compères de Donald, qui n'étaient pas réapparus dans les bandes dessinées américaines depuis 1945. José Carioca était apparu dans de nombreuses bandes dessinées européennes, tout particulièrement aux Pays-Bas où elles eurent un succès important. Cependant, l'interprétation de José Carioca faite par les scénaristes de ces bandes dessinées, qui le dépeignaient tel un perroquet plutôt sympathique mais assez vagabond et paresseux, ne correspondait pas à celle de Don Rosa, qui le voyait plutôt comme une élégante vedette de music-hall. Il préféra suivre sa propre opinion sur le personnage de José dans Le Retour des Trois Caballeros.
De son côté, Panchito Pistoles était toujours représenté tel un vaquero mexicain errant, qu'on avait doté en bande dessinée d'un cheval nommé « señor Martinez ». Cependant, ce cheval était toujours dessinée de façon cartoon, ce qui ne correspondait pas à la façon dont Barks dessinait les chevaux, et encore moins à celle de Rosa. Ce dernier changea ainsi totalement l'apparence du cheval. Don Rosa était aussi gêné par le fait que Panchito n'ait pas de nom de famille, contrairement à Donald Duck et José Carioca. Il retrouva dans sa collection d'objets vintages liés aux Trois Caballeros un pamphlet promotionnel du film, où était utilisé le nom de Pistoles. Ainsi, Rosa utilisa ce nom dans son histoire, et est depuis resté comme le nom de famille officiel de Panchito. Seulement, il ne retrouva jamais ce mystérieux pamphlet, et se rendit compte d'une erreur linguistique : en espagnol, le pluriel de pistol (pistolet) n'est pas pistoles mais pistolas !
Don Rosa avait enfin décidé de réaliser cette histoire car il venait de séjourner au Mexique, dans les Barrancas del Cobre, qui selon lui constituaient un excellent décor pour l'aventure. Elles sont véritablement plus profondes que le Grand Canyon, comme il est dit dans l'histoire, mais sont moins connues en raison de l'isolement géographique de la région où elles sont situées, ce qui empêche son développement touristique. De plus, les gorges ne sont pas désertiques, contrairement au Grand Canyon, et accueillent de nombreuses végétations, qui réduisent la beauté rude du paysage. Le chemin de fer de Chihuahua et du Pacifique utilisé dans l'histoire existe réellement, et les paysages vus dans la bande dessinée depuis la ligne sont réels. La ligne était alors en en travaux, dans les années 1950, et ne fut achevée qu'en 1960, comme il est montré dans l'histoire.
El Divisadero et Cuiteco sont réellement des villes ferroviaires près des Barrancas del Cobre. Cependant, Don Rosa ne pouvait pas les représenter réellement comme elles étaient dans les années 1950, puisque même de nos jours il n'y a sûrement pas d'hôtel de luxe à El Divisadero. Au XVIIe siècle, il existait vraiment dans la région une mine d'argent du nom de Tapoya, dirigée par des Jésuites. Cependant, l'Histoire a mystérieusement perdu la trace de cette mine. Le décor de la ville mexicaine isolée détruite par un volcan provient d'un western de 1954, avec Gary Cooper, Le jardin du diable. La plus grande inspiration pour Don Rosa afin de réaliser l'histoire reste néanmoins Le Trésor de la Sierra Madre, de John Huston, réalisé en 1949. De nombreuses références sont faites à ce film dans l'histoire, notamment le fait que les Trois Caballeros trouvent puis perdent le trésor à la fin de l'histoire, ou que certaines citations du film sont présentes dans l'histoire (même si elles ont sûrement disparues au fil des traductions). Don Rosa a même emprunté un des acteurs au film : dans son histoire, le méchant s'appelle Alfonso Bedoya dit « Chapeau d'or ». Dans le film d'Huston, Alfonso Bedoya était l'acteur qui jouait le personnage de « Chapeau d'or », qui tue Humphrey Bogart au cours du film.
Don Rosa fera une suite à cette histoire, Les 7 Fantastiques Caballeros (moins 4), publiée pour la première fois le 17 janvier 2005 dans les Donald Duck & Co n°2003-03 à 2003-05, en Norvège. Alors que Le Retour des Trois Caballeros se déroule au Mexique, le pays de Panchito Pistoles, cette suite a lieu au Brésil, pays de José Carioca.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée six fois en France, dans:
- Picsou Magazine n°351, le 4 avril 2001 ;
- Les Trésors de Picsou n°7, en décembre 2008 ;
- Picsou Magazine n°493, en août 2013 ;
- Les Trésors de Picsou n°27, le 5 juillet 2014 ;
- La Grande épopée de Picsou n°7, le 6 janvier 2016 ;
- Les Trésors de Picsou n°56, en septembre 2021.
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1re parution : septembre 2000 |