Les Deux Cœurs du Yukon est une histoire en bandes dessinées de Keno Don Rosa, publiée pour la première fois le 1er septembre 1995. C'est l'épisode numéro huit ter de La Jeunesse de Picsou. Elle met en scène Balthazar Picsou, Sam Steele, Goldie O'Gilt, William Scarth, Jack London, Olf Erikson et Jules Écoutum.
Synopsis[]
A Dawson City, tous les habitants détestent Picsou à cause de son avarice tandis que Goldie cherche un moyen de l'attirer auprès d'elle. C'est alors que l'officier de la police montée Sam Steele arrive en ville pour arrêter les malfaiteurs et la bande de Soapy Slick accuse alors Picsou d'être le chef de tous les criminels de la région.
Goldie profite alors de l'occasion pour porter plainte contre Picsou et elle demande à Sam Steele de le lui amener. Après avoir été mis au courant de la situation par Scarth, l'adjoint de Steele, Picsou se rend compte qu'il risque de perdre sa concession et court retrouver Goldie pour lui demander de retirer sa plainte. Quand Picsou arrive à Dawson, un incendie se déclenche par la faute de la bande de Soapy Slick et Sam Steele tente d'arrêter le prospecteur. Mais Picsou parvient à échapper au colonel et à retrouver Goldie dans le Blackjack Saloon en flammes.
Alors qu'il tente de la sauver, Picsou est assommé par un glaçon et Goldie décide de lui faire croire qu'il l'a sauvée. Après avoir vu ce faux sauvetage, Steele se rend compte que les crimes de Picsou n'étaient que des mensonges et lui rend sa concession. Plus tard, Goldie adressera une lettre à Picsou que le canard jettera finalement dans la neige.
En coulisses[]
Il s'agit du seul et unique épisode bis de La Jeunesse de Picsou ne faisant pas intervenir ni Donald Duck, ni Riri, Fifi et Loulou Duck, et donc qui ne se déroule pas sous forme de flash-back. Cette histoire regorge également de faits réels et de personnages historiques.
Anecdotes et références diverses[]
- Page 1, case 1 : La dédicace D.U.C.K. (Dedicaced to Uncle Carl from Keno, soit « Dédicacé à l’oncle Carl, de la part de Keno » (Keno étant le prénom de Don Rosa).
- Page 1, case 4 : On peut voir une botte à demi ensevelie dans la boue neigeuse de la rue principale de Dawson City. S’agit-il d’une chaussure perdue lors d’une bagarre… Où le reste du pauvre est-il en dessous ? Le doute subsiste, puisque Don Rosa montre dans son histoire Dernier traîneau pour Dawson (page 3, case 5) que la rue principale de Dawson est si embourbée qu’un cheval debout peut y être entièrement enlisé.
- Page 2, case 2 : Le Rat Tricheur était déjà apparu dans Dernier traîneau pour Dawson (page 9, case 2) comme figurant dans un autre tripot de Soapy Slick, mais avec une barbe et des vêtements légèrement différents. Il est possible qu’il s’agisse en réalité de deux personnages différents. En tout cas, le graphisme du (ou des) Tricheur(s) semble fortement inspiré par Maître Carcharodon, tel que dessiné par Barks.
- Page 4, cases 1 à 10 : Cette scène contient quelques erreurs graphiques notables. **En case 1, le Prospecteur a une barbe fournie, grise dans la plupart des colorisations. Elle passe au noir à la case 3 et devient moins fournie, ce qui semble rajeunir graphiquement le personnage.
- En case 5, le pouce du marchand est dépourvu d’ongle…
- En case 2, on voit le Prospecteur de dos et on distingue nettement un carré reprisé sur l’arrière de son pantalon bleu. Ce carré a disparu en case 9 où on le voit à nouveau de dos.
- Page 4, case 4 : Cette scène contient néanmoins un gag : le serpent mort que le Prospecteur utilise comme ceinture n’en réagit pas moins (en prenant une mine surprise) au geste brutal de son propriétaire et au bruit qui s’ensuit lorsque le Prospecteur plante son couteau sur le comptoir.
- Page 5, case 1 : Une souris travers la rue… en portant des raquettes à neige.
- Page 5, cases 4 et 5 : La cafetière qu’utilise Goldie est la même que celle qu’elle utilise dans Retour au Klondike de Carl Barks pour servir à Picsou son café drogué.
- Page 5, case 5 : L’arbuste du pot de fleurs dans lequel de nombreux consommateurs ont jeté leur bouteille d’alcool imbuvable (on en dénombre 10) a perdu toutes ses feuilles…
Page 6, case 3 : Le fait que l’inspecteur Scarth interpelle Jack London « Mister London ! Au pied ! » est avant tout un moyen de marquer l’absence de respect que Scarth et Steele ont pour lui. Mais c’est un gag à tiroir, quand on sait que dans cette histoire, London est représenté comme un chien anthropomorphe…
- Page 7, case 1 : Nouveau gag (qui répond à celui de la case 4 de la page 1, voir plus haut) sur la boue de la rue principale de Dawson.
- Page 8, case 4 : Don Rosa joue ici avec un des codes de la bande dessinée, à savoir la petite ampoule qui s’allume dans la bulle de pensée d’un personnage pour signifier que celui-ci vient d’avoir une idée : comme les ampoules électriques n’étaient pas très communes à Dawson dans les années 1890 (elles étaient encore un luxe), c’est une lampe à huile qui s’allume dans la bulle de pensée de Goldie O’Gilt ! Néanmoins, si le gag est excellent, il n’est pas nouveau : René Goscinny et Albert Uderzo l’avaient déjà utilisé dans une scène d’un album d’Astérix où c’était une lampe d’un modèle bien plus archaïque qui s’allumait dans la bulle de pensée d’un Romain, de même que Michel Greg dans un album d’Achille Talon où le gag était même l’élément déclencheur de l’histoire. [1]
Références historiques et culturelles[]
- Le major général sir Samuel Benfield Steele a réellement officié au Yukon dans les années 1890 et est un des plus célèbres membres de la police montée canadienne.
- Le secrétaire qui note ses discours s'appelle Mister London en référence à Jack London qui écrivit des romans éponymes sur la vie au Klondike. Il dit d'ailleurs songer à écrire un livre intitulé L'appel du destin. Il s'agit là de la traduction littérale du texte anglais The Call of the Wild qui est le titre original du roman de London, L'appel de la forêt.
- Dans l'histoire, une famine touche Dawson City. Celle-ci n'a pas réellement existé, mais des missions de ravitaillement en vivres ont néanmoins été organisées. Ainsi, Don Rosa place t-il un trappeur prénommé Olf Erikson qui a pour mission de nourrir la ville affamée.
Notes et références[]
- ↑ Dans l’histoire Tah-Lon des Cavernes, éditée dans l’album Il n’y a (Dieu merci) qu’un seul Achille Talon, un ancêtre préhistorique d’Achille Talon voit réellement une chandelle après s’être pris un coup sur la tête. Comme « il ignorait jusqu’au nom de chandelle », il utilise cette vision « prémonitoire » pour inventer le feu…
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1re parution : septembre 1995 |
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