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Version du 27 février 2020 à 11:02
Les femmes de Picsou est une histoire en bande dessinée de trente-deux planches scénarisée par Gianfranco Cordara et dessinée par Andrea Ferraris, ayant été publiée pour la première fois le 23 décembre 1997 en Italie. Elle met en scène une cane répondant au nom de Ludivine : cette dernière est une journaliste travaillant pour le magazine Pour Elles. D’autres canes apparaissent tout au long de l'histoire, telles que Goldie O'Gilt, Brigitte McBridge et Miss Tick De Sortilège, accompagnée de son corbeau Algorab. L'histoire accueille également un personnage moins connu : Adèle Maindor, plus connue sous le nom de Money Couac. Apparaît également le milliardaire Balthazar Picsou. L'action se déroule à Donaldville, lors d'une date proche de l'anniversaire de ce dernier.
Résumé complet
Ludivine est en réunion. Tout laisse à penser qu'elle a une place importante au sein de la rédaction du magazine, cette dernière étant assise tout au bout de table, et se trouvant sur un siège bien plus imposant que ceux de ses collègues.
Ludivine au cours de sa réunion
À travers les déclarations de ses collègues, on apprend que Picsou aurait demandé au magazine de lui souhaiter son anniversaire. Mais la journaliste veut lui dire cela d'une manière un peu exceptionnelle : en effet, cette dernière a pour ambition de dévoiler aux lecteurs du magazine qui est véritablement Balthazar Picsou, à travers des témoignages de femmes qu'il a connu à travers sa vie !
Liste illustrée des femmes de Picsou
C'est donc déterminé que la femme de presse s'envole pour le Klondike, afin d'interviewer l'Étoile du Nord, Goldie O'Gilt. Une fois arrivée, la journaliste est sous le choc, puisque la « fille abandonnée sur cette terre hostile » détient une grande demeure luxueuse entourée de nombreux puits de pétroles ! Ludivine et Goldie s'installent confortablement autour d'une tasse de thé : le témoignage peut maintenant se faire entendre. Mais, avant tout, il faut savoir que toutes les anecdotes racontées par les femmes de Picsou ont un rapport avec l'anniversaire de ce dernier. Pour mieux se mettre dans l'ambiance de son témoignage, L'Étoile du Nord s'est vêtue de la robe qu'elle mettait au Blackjack Saloon pour danser et chanter, et s'est également parée de ses bijoux scintillants de l'époque.
Anecdote de Goldie O'Gilt
Goldie déposant Picsou, endormi par des somnifères dans un lit
À l'époque, la jeune femme travaille pour un prospecteur au grand caractère n'étant autre que Balthazar Picsou. Mais elle ne supporte plus la manière dont elle est traitée, et le fait savoir : « J'ai lavé, essoré, dépoussiéré, repassé, nettoyé, détaché toute la journée... et il faudrait que je prépare le dîner ! » Goldie décide de fuir. Elle compte y parvenir à l'aide d'un gâteau bourré de somnifères. Cependant, au fil du temps, le prospecteur s'adoucit, et Goldie découvre qui il est vraiment. Le soir, Picsou mange le fameux gâteau, s'endormant donc paisiblement. Mais Goldie-La-Blonde est tombée amoureuse du canard, et elle laisse passer son unique chance de partir, en déposant Balthazar dans un lit et en lui disant ces mots : « Dors... Picsou d'or... Goldie ne t'abandonnera pas ! ».
Ludivine est insatisfaite de l'interview et demande à ce que Goldie soit retirée de la liste, persuadée que le contenu du témoignage sera différent avec Adèle Maindor. Lorsque la journaliste arrive, Adèle est occupée, et l'on peut alors assister à une scène familière : « Vends... Achète... Non, pas question.... laisse tomber... on ne traite pas avec eux... achète tout ! » Ainsi, la femme d'affaire va jusqu'à raconter son anecdote tout en allant inspecter ses puits de pétrole...
Anecdote d'Adèle Maindor
La cane est en compagnie de deux autres femmes. Elle consulte son emploi du temps, regarde ce qui est prévu le vendredi, et se rend compte qu'il s'agit de l'anniversaire de Picsou ! « Soyons plus habiles... ou cela finira comme les autres années ! ». Évidemment, cela sous-entend qu'Adèle va ruser. En effet, elle a une idée derrière la tête : elle et les deux femmes programment des dizaines de faux rendez-vous, ayant tous lieu à l'hôtel Picton, le jour de l'anniversaire de Balthazar, pour ainsi tendre un piège au multimilliardaire.
Picsou consulte la liste des rendez-vous et ordonne à Miss Frappe de tous les annuler car il doit passer son anniversaire aux côtés d'Adèle. Seulement, un seul rendez-vous a pu être annulé, les autres étant bien évidement injoignables. De cette manière, la cane confronte intelligemment le milliardaire à un dilemme : l'amour ou les affaires ?
Picsou contourne de manière la plus totale ce dilemme, puisqu'il invite Adèle au restaurant de l'hôtel Picton. C'est là que commence un dîner romantique sous la Lune, autour d'une table éclairée d'une frêle flamme de bougie. Ludivine est agacée ; elle n'a obtenu qu'une « histoire à l'eau de rose », et non la fameuse histoire scandaleuse qu'elle espérait... Elle fait également retirer Adèle Maindor de sa liste. C'est alors qu'elle croise Brigitte, la soupirante de Picsou...
Une fois de plus, Ludivine se retrouve autour d'une table, devant une tasse de thé. Brigitte introduit son récit par une phrase laissant deviner une colère certaine de sa part : « Une fois, il a vraiment dépassé les bornes... » Ludivine laisse alors un sourire apparaître sur ses lèvres : aurait-elle enfin trouvé un témoignage défavorisant envers Picsou ?
Anecdote de Brigitte McBridge
Tout commence lors d'une dispute entre le milliardaire et Brigitte. Sur un coup de colère, dû aux paroles peu agréables de Picsou, Brigitte déclare : « Tu n'as pas de cœur ! Rends-moi les cadeaux que je t'ai fait ! » Picsou accepte et lui demande calmement de venir le lendemain matin, puis il se corrige et lui dit finalement qu'il est inutile qu'elle vienne ; il fera livrer les cadeaux chez elle. Brigitte sort du coffre de Picsou dans la nuit, attristée.
Durant cette nuit, le milliardaire se débarrasse de « ces vieilleries » avec l'aide de Baptiste. Mais le majordome insiste pour conserver certains cadeaux, comme un panier de pique-nique. Les souvenirs remontent dans la tête de Picsou. Baptise insiste encore, notamment sur un stylo en or, devenu un porte-bonheur. Les souvenirs remontent à nouveau, et les cadeaux s'ajoutent un à un dans un sac de toile...
C'en est trop pour le milliardaire ; cette histoire commence à lui « coûter trop cher ». Alors, il se dirige d'un pas rapide, la nuit même, chez Brigitte, un bouquet de roses rouges à la main. « On fait la paix ? » dit-il avec un petit sourire. S'ensuit une soirée romantique, qui commence avec une marche sous la Lune.
Ludivine éclate en sanglots. Puis elle retrouve sa détermination en allant voir Miss Tick. La journaliste arrive vers la demeure de la belle italienne en assistant à une ambiance explosive. La sorcière déclare que Ludivine aurait son interview gratuitement, « par pur plaisir », l'honneur de la jeteuse de sorts étant en jeu. Elle entame son récit, lorsque le facteur l’interrompt. Il lui donne une carte que Miss Tick saisit violemment. Ci fait, elle reprend.
Anecdote de Miss Tick De Sortilège
Dans cette anecdote, Miss Tick commence par entrer dans le bureau de Picsou pour parler avec lui. Elle propose au milliardaire une alliance : « Avec ton sou et ma magie... le monde entier nous appartiendrait ! »
Balthazar propose à la sorcière de le convaincre autour d'un repas. Ils vont donc dîner sous les étoiles au restaurant Chichi. Picsou entame la discussion, et parle de la façon dont il a gagné son premier milliard. À la fin de son récit, Miss Tick demande à Picsou si sa proposition l'intéresse. Le milliardaire répond étonnamment, en lui tendant son « sou » ! La sorcière le saisit en poussant un rire moqueur : « C'était trop facile, nigaud ! », puis s'envole habilement sur son balai. Malheureusement pour elle, il s'agit en fait d'une pièce sans valeur... Cerise sur le gâteau : déconcertée par le piège de Picsou, celle-ci perd le contrôle de son balai, et tombe dans un champ d'ail !
Ludivine suppose alors que, depuis, Miss Tick et le milliardaire sont adversaires et qu'ils mènent une guerre sans merci. À ces mots, la sorcière paraît perplexe : en effet, selon elle, ils sont des adversaires totalement loyaux. Elle ajoute que, le jour de leur anniversaire respectif, l'un envoie une carte à l'autre.
C'en est trop pour la blonde à lunettes ! Ludivine rentre chez Picsou remplie de colère, puisqu'elle n'a pas réussi à avoir un seul témoignage négatif de l'homme le plus riche du monde... Elle est agressive et n'écoute pas Miss Frappe, qui essaye pourtant de placer des propos négatifs au sujet de son employeur... mais, plutôt que de faire attention à ce que la secrétaire dit. Ludivine ne l'écoute pas et se dirige d'un pas décidé vers le bureau de Balthazar, ouvre violemment la porte, se dirige vers le milliardaire, lui crache des mots peu sympathiques à la figure, pour enfin lui annoncer : « Vous... vous... L'homme le meilleur du monde ! »
En effet, grâce aux nombreux témoignages qu'elle a entendus ce jour-là, Ludivine a découvert que Balthazar possède en fait un grand cœur. Dans la nuit, on peut même la voir se mettre à poursuivre Picsou, étant follement tombée amoureuse de lui ! Comme quoi, sous l'apparence sévère de Picsou se cache une âme profondément bienveillante...
Cette histoire se termine sous la Lune, astre magnifique éclairant la douce nuit du ciel donaldvillois.
En coulisses
Parution française
Cette histoire n'est parue qu'une seule fois en France : dans le Minnie Mag n°50 du 4 août 1999. Cette publication dans ce magazine-là est logique, du fait que Minnie Mag s'adressait davantage à un public féminin que les autres publications Hachette françaises, l'histoire Les femmes de Picsou faisant évidemment la part belle aux femmes.
Version de Don Rosa.
Éléments communs de la maison de Picsou au Klondike
En premier lieu, la maison de Picsou au Klondike a été dévoilée par Carl Barks dans Retour au Klondike en 1953. Par la suite, Don Rosa s'inspire de la maison dessinée par Barks, dans Le Prospecteur de la vallée de l'Agonie blanche (1993). Dans Les femmes de Picsou, on peut voir une version un peu différente de la maisonnette. Mais derrière les différences d'apparence se cachent quelques points communs entre la version de Carl Barks et celle d'Andrea Ferraris. Tout d'abord, les couleurs sont proches notamment celle du toit.
A gauche : version d'Andrea Ferraris / à droite : version de Carl Barks.
L'intérieur, du moins, le peu que l'on voit, possède également des éléments semblables. Une malle est présente dans la maisonnette. Et un tonneau se tient également dans une pièce dans les deux versions.
