Les maux de la faim est une histoire en bande dessinée de 32 planches, scénarisée par Byron Erickson, dessinée par Massimo Fecchi parue pour la première fois dans Jumbobog n°420 le 17 novembre 2014 au Danemark. Elle met en scène Miss Tick, les Rapetou, Balthazar Picsou, Géo Trouvetou et Miss Frappe. L'action se déroule à Donaldville et au dépôt de Balthazar Picsou.
Synopsis[]
Miss Tick offre aux Rapetou des pouvoirs divins afin de les aider à cambrioler Picsou, en échange du sou fétiche. Mais, très vite, les Rapetou souffrent des effets secondaires de la baguette qui les a rendus divins. Picsou doit donc trouver un moyen de les guérir.
Résumé complet[]
Un soir, Balthazar Picsou et ses employés quittent le dépôt après une dure journée de travail. Miss Frappe remarque la bonne humeur de son patron. Celui-ci lui explique la raison : la journée a été rentable, et il a l'intuition que le lendemain le sera encore plus.
Plus tard, dans la nuit, les Rapetou rentrent chez eux les mains vides. Faisant chou blanc depuis des semaines, ils ne peuvent plus cambrioler Picsou ; et pour cause, la sécurité du dépôt a été renforcée au point qu'ils ne peuvent même plus l'approcher. De plus, ils peinent à manger à leur faim, n'ayant que des haricots et des flageolets. C'est alors qu'un mystérieux Rapetou portant le matricule 176-666 propose une alliance pour voler les richesses du vieux milliardaire. Il révèle que son sac contient un moyen de cambrioler Picsou, qu'il révélera si les trois voleurs acceptent de l'écouter, ce que ces derniers font. 666 sort alors une baguette magique et révèle sa vraie identité : c'est Miss Tick. N'appréciant pas cette mauvaise surprise, les Rapetou s'apprêtent à la jeter dehors, mais la sorcière les raisonne en leur rappelant qu'ils lui ont accordé quelques minutes. Miss Tick sort ensuite la Baguette de l'Olympe, une baguette magique en forme de pilier olympien. Elle révèle que cet artefact peut conférer aux mortels les pouvoirs des dieux, des demi-dieux et des héros grecs.
Miss Tick a déjà réfléchi aux pouvoirs divins nécessaires aux Rapetou : la vitesse du dieu Hermès, pour traverser le champ de mines; la force du demi-dieu Hercule, pour dégonder la porte du coffre-fort; et l'invulnérabilité du héros Achille, pour survivre aux pièges diaboliques de Picsou. Les Rapetou ont hâte de devenir des voleurs divins. Miss Tick n'a qu'une requête en échange : le sou fétiche. Elle assure que la Baguette de l'Olympe ne risque pas de les planter en cours de chemin, mais avoue que seul Sinistror, son propriétaire légitime, peut inverser le sort et que personne n'ose le lui demander, ce dernier étant peu commode. Alors que 167 propose de jeter Miss Tick dans la décharge, 671 et 761 le calme, voyant les côtés positifs : en cas d'échec, ils seront mieux nourris derrière les barreaux; et en cas de réussite, ils mangeront toujours à leur faim. 761 est désigné volontaire pour le test.
Pour éviter de détruire leur planque, le test démarre dehors. Miss Tick prononce "Que te soit donnée la vitesse de Hermès, messager des dieux. " et confère à 761 une vitesse surhumaine. Aussitôt, 761 file tel le vent vers les cuisines du restaurant Le Gourmet Chic, et revient après une fraction de seconde, les bras tenant un poulet et un gigot qu'il a volé au nez et à la barbe des chefs. Ensuite, Miss Tick confère à 671 une force herculéenne en prononçant "Reçois la force de Hercule, fils de Zeus. ". Puis elle offre à 167 une invincibilité quasi intégrale via la formule "Reçois l'invulnérabilité d'Achille, héros de la guerre de Troie. ". Tandis que 761 déguste ses plats de viande, 671 soulève le camion du trio et le lance dans le ciel, s'exclamant fièrement qu'il peut carrément l'envoyer en orbite. Alors que 167 réfléchit à comment tester son pouvoir, le camion lui tombe sur la tête, se brisant en mille morceaux. Il en ressort, à sa grande joie, indemne. Miss Tick l'avertit qu'il est encore possible de le blesser au talon droit, Achille ayant gardé ce talon émergé hors du Styx. Le marché est conclu, et les Rapetou s'apprêtent à partir. 761 propose de manger un morceau avant le cambriolage, mais 167 réfute, disant que le blé de Picsou vaut toutes les céréales du monde. 761 démarre donc sur les chapeaux de roues, ses frères accrochés à sa ceinture. Miss Tick espère pouvoir récupérer le sou fétiche avant la manifestation de l'effet secondaire du sort.
En quelques nanosecondes, les Rapetou arrivent sur la colline Killmotor et 761 traverse le champ à vitesse grand V, faisant exploser les mines derrière son passage. 671 salue les gardes et dégonde l'entrée, faisant s'écraser les portes derrière leur poste. Puis il les ligote avec les bandes métalliques des portes. L'un d'eux affirme qu'ils n'atteindront jamais le coffre. 167 lui rétorque qu'il suffit de prendre les escaliers. C'est alors qu'il marche sur le bouton de lancement d'un rocher. Il se prend le rocher en pleine poire, qui l'étale contre un mur. 671 le dégage en poussant le rocher, et 167 dit, tout sourire : « Pierre qui roule n'amasse pas frousse. »
Après quelques péripéties, ils arrivent près du bureau de Picsou : 761, en sueur, ferme la porte en avouant que les crocodiles du septième étage étaient hargneux. 167, privé de pantalon et le pull déchiré au niveau du ventre, et 671, allumant la lumière, ajoutent que les drones-laser patrouillant au neuvième étage étaient bien plus dangereux. 167 ouvre la porte du bureau, avant de se faire propulser par un boulet de Bessy, le vieux canon de Picsou. 671 jette le canon à côté et son frère s'avance, mais soudain, il sent une douleur dans le talon droit. 761 allume la lumière et les trois frères furent médusés : Picsou a semé des punaises par terre, et 167 vient de marcher dessus. Retirant les punaises plantées dans sa chaussure, il déclare que le délire sécuritaire va trop loin. 671 s'approche ensuite du coffre-fort et arrache la porte méga blindée.
Les Rapetou entrent, fiers de ce crime parfait. 167 prend le sou fétiche et, étant à court de poches, le confie à 671. Ils commencent alors le chargement de l'argent; mais soudain, leurs estomacs gargouillent comme s'ils n'avaient rien mangé depuis des mois. 761 file chercher des casse-croûtes, mais la faim le tenaille tellement qu'il se prend un mur. Les Rapetou réalisent alors qu'ils sont sous l'emprise de l'effet secondaire de la Baguette de l'Olympe : plus ils utilisent leurs pouvoirs divins, plus ils dépensent d'énergie et plus leur appétit devient gargantuesque. 761 sermonne son frère en lui disant qu'ils auraient mieux fait de manger un morceau plus tôt. 167, pour se faire pardonner, propose d'aller se remplir la panse tout de suite et de revenir plus tard. Pour aller plus vite, 671 fait un trou dans le mur d'un coup de poing, tellement gros qu'ils tombent dehors avec l'argent.
Plus tard, les gardes se libèrent de leurs liens de fer et sonnent l'alarme. La police, accompagnée de Picsou, arrive au magasin où les Rapetou sont entrés par effraction après leur razzia dans une cafétéria. L'intérieur est jonché de restes d'aliments et de paquets éventrés. Ils voient alors, surpris, les Rapetou devenus maigres comme des clous. Ces derniers avouent ce qui s'est passé. Insensible à leur boulimie forcée, Picsou ordonne leur arrestation. Mais 167 confirme que la nourriture de la prison ne suffira pas à calmer leurs estomacs. 671 fait alors un geste menaçant de réduire le sou fétiche à la taille d'un petit pois. Picsou n'a pas le choix : il doit les fournir en nourriture.
Le lendemain, Géo Trouvetou, à qui Picsou a demandé de chercher un moyen de guérir les Rapetou, révèle une découverte qu'il a faite lors de l'analyse sanguine : des particules divines leur octroient leurs pouvoirs. En contrecoup, ces particules absorbent voracement les nutriments, décuplant l'appétit des utilisateurs à chaque usage. Géo, bien que n'ayant pas trouvé le moyen de neutraliser les particules, a créé avec succès des protéines ultra-énergétiques. Malgré leur coût de fabrication élevé et le fait qu'ils doivent être pris toutes les heures, ces comprimés pourront aider les Rapetou à limiter leur appétit.
Les Rapetou, tout heureux de pouvoir manger normalement, rendent le sou fétiche à Picsou ; Géo les prévient d'éviter l'usage excessif de leurs pouvoirs, sous peine de devoir prendre une pilule toutes les 5 minutes. Soudain, le trio fait des grimaces de dégoût : les comprimés ont un horrible goût de chou. Picsou, inquiet du coût des pilules, demande aux Rapetou si il existe un moyen d'inverser le sort. 761, bien qu'ayant oublié son nom, déclare que seul le propriétaire légitime de la Baguette de l'Olympe en a le pouvoir. Picsou décide donc de rendre visite à Miss Tick, aiguillé par 167.
Pendant ce temps, Miss Tick attend patiemment les Rapetou, lorsqu'elle entend la police. Elle se transforme donc en vieille dame et se fait passer pour une simple femme de ménage. Alors que le commissaire demande à ses hommes de la laisser passer, 167, qui a entretemps retrouvé un nouveau pull et un pantalon, devine la supercherie. Miss Tick, comprenant qu'elle est démasquée, jette des bombes à flouf pour étourdir ses poursuivants. Puis elle reprend sa forme et essaie de s'enfuir ; hélas, 761 l'attrape par le col avant même qu'elle n'ait commencé à courir. Il la confie à 671, qui la lance dans les airs. Elle se heurte la tête contre le torse de 167.
Miss Tick sermonne les Rapetou, leur disant qu'ils peuvent encore dévaliser Picsou ; mais 167 lui rétorque qu'ils veulent se débarrasser de leurs pouvoirs parasites et retrouver leur appétit normal, avant de la confier à un policier prêt à la menotter. Quand Picsou lui intime de les amener à Sinistror, Miss Tick refuse, par peur de représailles. À ses mots, 671 lui dit qu'elle n'a pas le choix, et le montre en tordant le pare-choc du camion. Miss Tick révèle que Sinistror habite un château isolé dans les Carpates et qu'il ne reçoit aucun visiteur. Pour voler la Baguette de l'Olympe, elle a acheté une potion de transformation animale. Elle a d'abord pris la forme d'un poisson dipneuste pour se cacher dans la marchandise du poissonnier qui livrait sa nourriture favorite au vieux sorcier. Une fois à l'intérieur, elle s'est changée en rat et a fouillé le château pendant des jours. Après avoir subtilisé la baguette, elle s'est transformée en aigle afin de s'enfuir par les airs, même si Sinistror l'avait repérée. Elle pressent qu'il récupérera la baguette sans aider les Rapetou. Ces derniers proposent de le convaincre par la force. C'est alors que Picsou propose de lui faire une offre directe : échanger Miss Tick et son butin contre l'inversion du sort.
Ils partent donc en hélicoptère chez Sinistror, Miss Tick suspendue au train d'atterrissage par une corde. Sinistror, ayant entendu la proposition de Picsou, accepte de bon cœur. Il avoue son inquiétude depuis le vol de la baguette : en effet, les artefacts des temps anciens sont capricieux. Au grand étonnement de Miss Tick, il fait preuve de pitié à l'égard de cette dernière. Il révèle que sa mauvaise réputation est le prix à payer en tant que gardien de l'objet magique le plus dangereux de l'histoire. Il comprend que les Rapetou, de par leurs corps amaigris, sont les victimes du sort de la Baguette de l'Olympe. Ces derniers, prenant chacun un dernier comprimé, avouent que leurs pouvoirs divins étaient devenus des plaies mortelles. Sinistror les libère donc de leurs pouvoirs par récit de l'incantation "Que sortent de leurs corps les pouvoirs qu'ils ont volé. De chétifs mortels le tribut des dieux ne peuvent payer. ".
Les Rapetou sont rassurés : 761 ne peut plus partir comme une flèche, 671 ne peut même plus soulever un homme de sa taille, et 167 peut à nouveau se casser les os. Picsou leur rappelle qu'ils ont promis d'aller en prison une fois guéris. Les brigands, préférant la pitance de la geôle aux cachets de Géo, tiennent leur promesse avec honneur et joie. Picsou demande ensuite quelle punition Sinistror compte donner à Miss Tick, ce qui effraie cette dernière. Sinistror répond qu'il donne toujours un châtiment à la hauteur du crime. Il donne un coup de son bâton magique à la tête de la sorcière, la transformant en poisson dipneuste. Et pour lui faire comprendre qu'elle ne doit surtout pas se mêler des forces magiques pouvant échapper à son contrôle, il la jette dans les douves de son château pour une semaine.
Le lendemain matin, Picsou et ses employés entrent au dépôt pour travailler. Miss Frappe remarque que son patron est guilleret après la mésaventure d'hier. Ce dernier révèle trois bonnes nouvelles : les Rapetou sont derrière les barreaux, son sou fétiche est à l'abri de Miss Tick pour une semaine, et il a passé un marché rentable et amical avec Sinistror : lui livrer du poisson garanti sans sorcière.
En coulisses[]
Cette histoire, scénarisée par Byron Erickson, dessinée par Massimo Fechi et encrée par Fecchi Studio est parue pour la première fois dans Jumbobog n°420 le 17 novembre 2014 au Danemark.
En France, cette histoire a été publiée pour la première fois dans le Mickey Parade Géant n°355 (Spécial Cycle des magiciens) du 2 novembre 2016.