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Un petit cadeau très spécial bandeau

Un petit cadeau très spécial est une histoire en bande dessinée de vingt-neuf planches scénarisée et dessinée par Don Rosa. Elle fut publiée pour la première fois le 24 juin 1997 dans Donald Duck & Co n°1997-26, en Norvège. Elle met en scène Balthazar Picsou, Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou Duck, Ludwig von Drake, Géo Trouvetou, Filament, Elvire Écoutum, Goldie O'Gilt, Émilie Frappe, Daisy Duck, Gontran Bonheur, Gus Glouton, le Maire de Donaldville, les Rapetou, Miss Tick De Sortilège, Archibald Gripsou et Gracié Rapetou. Cette histoire se déroule à Donaldville en 1952.

Synopsis[]

Tout Donaldville se réunit pour fêter les cinquante ans de l'arrivée du milliardaire Balthazar Picsou dans la ville : un immense concours est organisé, un énorme prix étant offert à celui qui trouvera la meilleure idée de cadeau pour Picsou. Cependant, tout le monde se demande qui est le mystérieux organisateur de cette fête, et les pires ennemis du canard semblent étonnamment impliqués…

Résumé complet[]

Fantomiald 2
Attention. Le texte qui suit dévoile certains moments-clés de l’intrigue du récit.
Un petit cadeau très spécial 1

Picsou voyant son neveu Donald se précipiter vers lui.

Balthazar Picsou partait en ville voir les dernières cotations de la bourse, et demandait à Miss Frappe de faire en sorte que tous ses employés travaillent sur l'inventaire annuel : tous les bénéfices de ses entreprises s'interrompaient tant que l'inventaire n'était pas terminé. Il ajouta qu'il détestait cette période de l'année. Miss Frappe lui parla alors d'une chose plus réjouissante, son jubilé d'or la semaine suivante. Picsou demanda de quoi il s'agissait, et Miss Frappe lui parla d'une célébration de son cinquantième anniversaire à Donaldville. Le canard n'était pas au courant, alors que L'Écho de Donaldville ne parlait que de ça. Il déclara qu'il n'achetait pas les journaux, qui ne racontaient que des âneries, selon lui (même si Miss Frappe pensait plutôt que c'était leur prix qui le freinait à l'achat). Il sortit énervé de son coffre, pensant qu'il n'y avait quasiment personne à Donaldville avant lui. Les gens étaient jaloux de lui parce qu'il était riche, et honoraient Cornélius Écoutum alors que la ville n'était qu'un point sur la carte avant lui ; il avait développé la ville avec ses entreprises. Les gens ne pensaient qu'à l'argent que pouvait leur donner Picsou… Le milliardaire vit alors son neveu Donald Duck, qui se précipitait vers lui. Il pensait qu'il voulait lui demander un nickel pour acheter une limonade, mais il n'en était rien : il voulait savoir ce qu'il aurait voulu qu'on lui offre. Picsou s'évanouit, surpris d'entendre ça, et Donald lui montra le journal. L'organisateur du jubilé d'or offrait un million de dollars à celui qui avait la meilleure idée de cadeau à offrir à Picsou, qui possédait déjà tout ! Picsou trouva que c'était de la pure folie, mais tous les Donaldvillois se précipitèrent vers lui pour lui demander ce qu'il voulait comme cadeau. Le canard courut vers son coffre pour échapper à ses poursuivants.

Un petit cadeau très spécial 2

Les Rapetou montrant tous les fonds qu'ils avaient à Géo Trouvetou.

Non loin de là, les Rapetou entraient dans le laboratoire de Géo Trouvetou, qui travaillait activement sur une nouvelle invention. L'inventeur crut qu'il se faisait cambrioler, mais les Rapetou démentirent. Ils venaient lui proposer un travail honnête, et ils avaient des fonds illimités. Ils prétendirent avoir convaincu un sponsor de leur honnêteté, mais Géo était étonné par les initiales « A.G. » inscrites sur les sacs d'argent : les Rapetou lui avouèrent qu'il s'agissait d'une subvention, « A.G. » signifiant « argent du gouvernement ». Ils souhaitaient un aspirateur géant pour la récolte des oranges. Géo leur dit que cela coûterait dix-sept millions et cinquante dollars, et que cela sera prêt dans une semaine. Il devra abandonner son projet de cadeau pour Picsou, une machine à transformer le gazon en or : ça n'aurait sûrement pas plu au milliardaire car le marché de l'or se serait effondré. Les Rapetou se rappelèrent alors de lui demander un vélo soucoupe. Pendant ce temps, devant le coffre de Picsou, des dizaines de personnes proposaient des idées de cadeau. Donald et ses neveux avaient réussi à traverser la foule, et rejoignirent leur oncle au bord de la dépression : ses usines tournaient à dix pour cent de leur capacité et ses employés ne s'occupaient plus de l'inventaire. Il voulait trouver le responsable du concours pour le neutraliser, mais il ne serait dévoilé que le lendemain, lors de la fameuse cérémonie. Riri, Fifi et Loulou lui avouèrent qu'il avaient eux aussi tout de même essayé de gagner le concours au profit des Castors Juniors, en lui fournissant toutes les informations sur les trésors perdus contenues dans le manuel des Castors Juniors. Mais malheureusement, le manuel n'était réservé qu'aux Castors. Picsou dit que cela aurait pu être son second choix de cadeau ; Donald lui demanda quel était le premier, mais le milliardaire refusa de répondre.

Un petit cadeau très spécial 3

Miss Tick arrivant par surprise au milieu des Rapetou, grâce à la poudre de transport.

Pendant ce temps, dans un vieux quartier du Caire abritant le "bazar des sorciers", Miss Tick demandait à un marchand véreux une baguette de transmutation et un sac de poudre de transport : le marchand était sceptique quand à l'argent avec lequel la sorcière paierait, il était réputé que l'argent lui faisait défaut. Mais elle sortit un énorme sac de billets, avec les mystérieuses initiales « A.G. » inscrites dessus. Elle prétendit qu'elle avait jeté un sort à une sorcière pour la contraindre de lui donner l'argent. Elle prit la poudre de transport, et demanda à aller aux grands magasins Écoutum, à Donaldville. Le marchand fut soufflé par la puissance de la poudre, et Miss Tick se retrouva dans un mystérieux bâtiment qui semblait abandonné. Les Rapetou y étaient réunis autour d'une table, et trinquaient à la gloire de leur projet, quand la sorcière surgit en plein milieu de la table. Les bandits n'étaient pas rassurés par la présence de Miss Tick, mais ils étaient tous satisfaits de leur nouveau sponsor, qui avait permis pour les uns d'acheter l'aspirateur géant à Géo, et pour l'autre de l'excellente magie : ce sponsor était Archibald Gripsou, qui déclara qu'ils auraient dû faire équipe beaucoup plus tôt. En effet, leurs objectifs divergeaient, mais ils avaient réussi à se mettre d'accord : Miss Tick prendrait seulement le sou fétiche pour devenir très riche grâce à un vieux procédé magique, les Rapetou prendront tout l'argent du coffre et Gripsou ne prendrait rien, mais voudrait simplement voir Picsou ruiné pour devenir l'homme le plus riche du monde. Ils se demandèrent alors qui étaient le génie derrière tout ce plan, et qui devait empocher cinquante pour cent des gains : les Rapetou déclarèrent qu'il était dehors sur son vélo soucoupe, pour une raison qui leur échappait. Miss Tick pensa que c'était la même raison qui l'avait fait apporter de la poudre de transport, et pour Gripsou celle qui l'avait poussé à demander un jet privé prêt à décoller : pour fuir rapidement quand un des autres aura fait capoter le plan machiavélique…

Un petit cadeau très spécial 4

La foule réunie au pied du coffre de Picsou pour la célébration.

Le lendemain, une foule immense était réunie au pied du coffre de Picsou. Sur une grande estrade où étaient assis les amis et la famille de Picsou, un homme se présenta comme étant le mystérieux organisateur du jubilé d'or du canard. Il déclara qu'il annoncerait le gagnant du concours du meilleur cadeau quand le maire serait là avec Picsou. Mais au dépôt, le milliardaire était fou de rage, déclarant au maire qu'il ne viendrait jamais à la célébration qui lui avait déjà fait perdre des milliards de dollars, car ses usines ne tournaient plus et son inventaire n'était toujours pas terminé. Alors qu'il poussait le maire vers la sortie, Donald lui conseilla d'y aller tout de même, car l'affaire serait vite terminée. Picsou trouva l'idée bonne, et y alla au grand bonheur du maire, en demandant à Donald et Miss Frappe de rester dans le coffre pour le surveiller. Son neveu voulait aller au concours, car il voulait voir si son cadeau était le meilleur : exempter d'impôts à vie son oncle. Mais ce dernier lui dit qu'il n'était pas obligé d'y aller car il ne gagnait jamais les concours ; la preuve, ce n'était pas le meilleur cadeau qu'il pouvait espérer. Picsou se précipita sur l'estrade du concours, et demanda qu'on en finisse vite. L'organisateur commença un long discours, et le canard demanda à Riri, Fifi et Loulou de surveiller attentivement le coffre de loin.

Un petit cadeau très spécial 5

Donald voyant Daisy et Gontran comploter, face à Grand-mère étonnement désagréable.

Pendant ce temps, au coffre, Donald demanda à Miss Frappe de rester assise à son bureau pour que personne ne passe la porte. Mais au moment où il prononçait ces mots, Gontran Bonheur, Daisy Duck, Elvire Écoutum, Géo Trouvetou et Riri, Fifi et Loulou Duck arrivèrent. Ils lui demandèrent s'ils pouvaient passer, eux, car ils voulaient préparer une petite fête surprise. Donald accepta, quand un des neveux lui demanda de dégager, menaçant d'utiliser la « manière forte ». Un autre neveu chuchota à son frère qu'ils ne devaient pas parler comme ça, et le premier s'excusa immédiatement, en proposant à son oncle de lui faire la bise en guise d'excuse. Donald crut qu'on leur avait fait boire de l'alcool pendant la cérémonie, et fut étonné de voir Grand-mère lui dire d'un ton assez désagréable qu'ils devaient prendre le sou car Picsou voulait le montrer durant la cérémonie. Daisy chuchotait à Gontran que Donald allait faire échouer le plan, et le jars lui répondit qu'elle devait le distraire pendant qu'il s'occupait de Miss Frappe, qui contrôlait le système de sécurité. Grand-mère haussa le ton pour obtenir le sou, et Donald lui répondit qu'il allait bien évidemment le lui donner. Le canard était cependant énervé de voir Gontran et Daisy chuchoter, pensant que le jars séduisait encore sa fiancée. Au jubilé, Picsou était exaspéré par le discours de l'organisateur. Soudain, un des neveux assis à côté de lui, lui montra l'ombre de l'organisateur. Il s'agissait de l'ombre d'Archibald Gripsou. Picsou réalisa qu'il y avait quelque chose de magique derrière cela, et donc que Miss Tick était liée à l'affaire : il comprit que Miss Tick et Gripsou préparaient un plan louche, et se précipita vers son coffre. L'organisateur était très inquiet, et demanda même de tirer sur l'invité d'honneur, ce qu'hésita à faire la police...

Un petit cadeau très spécial 6

Picsou et ses petits-neveux découvrant que c'était Miss Tick qui projetait l'image de Donald.

Au même moment, dans le coffre, Donald demandait à Daisy quelles confidences lui disait Gontran, tandis que dernier ordonnait à Miss Frappe d'éteindre les systèmes de sécurité. Daisy était agacée par la question, mais Donald prit les devants et l'embrassa. Au dehors, Picsou et ses petits-neveux virent Donald attendre devant le coffre. Mais le milliardaire lui fonça dedans, et le traversa : il s'agissait en fait d'une image projetée par Miss Tick, qui fut heurtée par le canard ! Les canards virent alors une énorme machine qui s'apprêtait à attaquer le coffre de Picsou. Miss Tick se plaignit du fait que Picsou ait endommagé sa baguette quand il l'avait heurtée, et menaça de porter plainte. Pendant ce temps, Donald embrassait Daisy, mais sa tête se mit à devenir celle d'un Rapetou, tout en gardant le corps de Daisy. Le canard vit alors d'autres Rapetou autour de lui, mais l'un avait la tête de Grand-mère, l'autre le corps d'un des neveux (à l'exception des bras), l'autre des pieds palmés et le dernier un buste d'un autre neveu sur ses jambes ! Dans le bureau de Miss Frappe, celle-ci refusait d'éteindre les systèmes de sécurité, même si Gontran et Géo lui prétendaient que Picsou leur avait demandé cela. Soudain, Gontran devint un Rapetou portant les habits du jars beaucoup trop petits pour lui (et donc déchirés), tandis que Géo devint un être étrange mi-Rapetou mi-Géo ! Miss Frappe s'évanouit en voyant cela, et laissa tomber la clé des systèmes de sécurité. Le Rapetou-Géo la saisit et désactiva le système de sécurité.

Un petit cadeau très spécial 7

Picsou se laissant aspirer par l'étrange machine.

L'énorme machine commençait à aspirer tout l'argent de Picsou, et Miss Tick lança une bombe à plof sur les canards pour les neutraliser. Dans le coffre, les Rapetou assommèrent Donald puis regardèrent tout l'argent être aspiré. Ils descendirent voir Miss Tick et lui demandèrent de leur rendre leur apparence normale, ce qu'elle fit en désactivant la baguette magique. Gripsou les rejoignit, en leur apprenant que la confusion était totale en bas, et que personne ne les arrêterait. Les Rapetou donnèrent le sou fétiche à Miss Tick, puis ils allèrent avec Gripsou dans une capsule qui fut aspirée par l'énorme machine. Picsou reprit ses esprits après avoir été assommé par la bombe à plof, et se laissa aspiré également par la machine, pour découvrir le mystérieux repaire de ces ennemis, sous les yeux apeurés de Riri, Fifi et Loulou. Dans le coffre-fort désormais vide, Donald et Miss Frappe reprirent à leur tour leurs esprits, et les enfants coururent les rejoindre. Ils leur montrèrent le coffre vidé, et leur expliquèrent la situation. Picsou avait donc disparu, tout comme l'entièreté de sa fortune... Pendant ce temps, Picsou était toujours dans l'aspirateur géant. Il en sortit vite, avant que la machine ne se remette en marche, et découvrit tout son argent dans une immense cavité souterraine. Il vit une lumière au loin, et s'approcha. Il y avait de vieux bâtiments en ruine, abandonnés. Les nouveaux édifices avaient été construits par-dessus les anciens, mais la vieille ville de Donaldville était toujours présente, dans les fondations des immeubles actuels. Il vit que la lumière venait d'un des vieux immeubles, et regarda discrètement à travers une fenêtre entre-baillée.

Un petit cadeau très spécial 8

Picsou découvrant face à lui, et à l'origine de tout le plan machiavélique, Gracié Rapetou.

Il vit les Rapetou, Gripsou et Miss Tick qui se félicitaient de la réussite du projet, mais tous remerciaient celui qu'ils considéraient comme le « véritable architecte » de ce succès. Celui-ci commença à parler : il déclara avoir une très longue expérience du travail en équipe, et être aussi le seul à avoir été présent à Donaldville avant l'arrivée de Picsou. Ce dernier reconnut cette voix, et entra dans la pièce pour découvrir en face de lui son plus vieil ennemi, Gracié Rapetou. Picsou dit à son adversaire qu'il pensait qu'il était à la retraite depuis le temps, mais celui-ci lui rétorqua qu'il ne pouvait manquer une telle occasion de régler ses comptes avec lui, une bonne fois pour toutes. Le milliardaire comprit que Gracié allait faire sortir l'argent de la ville par les vieux trains et les vieilles lignes d'autrefois, désormais souterraines. Picsou dit que ses neveux allaient bloquer toutes les sorties, mais Gracié lui dévoila la meilleure partie du plan selon lui : il allait faire sauter les fondations de Donaldville, ainsi, les habitants seraient trop occupés pour penser à eux. Miss Tick était gênée par cette partie du plan, dont elle n'avait pas eu connaissance. Gracié lui ordonna de surveiller Picsou pendant qu'ils remplissaient le train avec l'argent, et le canard réfléchissait à comment il allait s'en sortir. Il vit de vieux câbles téléphoniques installés par sa compagnie en 1905, et réalisa que l'installation n'avait jamais changé. Il eut une idée : il se lamenta misérablement - faisant presque pitié à Miss Tick - tout en profitant de cette mise en scène pour taper avec son pied sur les câbles, afin de transmettre un message en morse.

Un petit cadeau très spécial 9

Donald prononçant un discours pour inciter les Donaldvillois à les aider à rechercher Picsou.

Au jubilé, Donald demandait aux habitants de les aider à retrouver Picsou, mais ceux-ci, ainsi que le maire, refusaient, pensant que le milliardaire s'était moqué d'eux avec le jubilé. Donald commença alors à s'énerver, en demandant au maire si son oncle ne lui avait jamais donné d'ordres alors qu'il possédait 99,9 % de la ville. Il déclara que sans lui, Donaldville serait encore un hameau, et qu'il avait un véritable impact sur leurs emplois, voir sur leurs vies elles-mêmes. Son oncle était Donaldville, et il avoua que sa vie serait bien vide sans son oncle Picsou. Les gens furent touchés par ce discours, et décidèrent d'aider les canards. Les neveux décidèrent de prévenir le Q.G. des Castors Juniors pour participer aux recherches, mais le téléphone public ne fonctionnait pas. Cependant, ils reconnurent du morse, et comprirent « SOS... Grands magasins Écoutum ». Grand-mère se rappela que ces magasins appartenaient à son père Clinton, mais qu'ils avaient été démolis il y a des années. Elle réussit à retrouver son emplacement approximatif, d'après ses souvenirs. Non loin de là, sous terre, Miss Tick en avait marre de voir Picsou pleurer. Mais le canard lui dit qu'il était triste pour elle aussi, car elle avait essayé depuis des années de lui voler le sou fétiche. Mais maintenant qu'elle l'avait, il ne valait plus rien. En effet, il n'était désormais plus l'homme le plus riche du monde. Miss Tick se rendit compte qu'il avait raison, mais elle ne pouvait plus arrêter les Rapetou. Néanmoins, Picsou eut le temps de lui suggérer un moyen de faire fonctionner le sort, avant que Gracié ne l'interrompisse pour lui dire que le train était chargé de son argent. Il déclara que Donaldville ne verrait plus des gens comme Picsou et lui avant longtemps, et le canard acquiesça, étant pour une fois d'accord avec le bandit. Gracié lui proposa d'aller prendre un verre dans l'ancien bar d'Écoutum, « comme au bon vieux temps ». Il revoyait encore le vieux Clinton derrière le comptoir servir ses glaces... Il entendit alors un homme lui demander « combien de boules ? » Gracié fut terriblement choqué, croyant à un fantôme, et l'homme mystérieux s'avéra être en réalité Donald et ses neveux, déguisés, profitant alors du choc du patriarche des Rapetou pour le neutraliser.

Un petit cadeau très spécial 10

Le train s'effondrant dans les égouts, à cause de la voie ferrée ne pouvant supporter un tel poids.

Picsou ordonna à ses neveux de continuer à retenir Gracié, apeuré, et courut à travers le dédale de tunnels et de voies ferrées pour retrouver le train. Les Rapetou, Gripsou et Miss Tick montèrent dans le train, et allaient démarrer quand ils virent Picsou devant eux, menaçant de les aiguiller sur une voie de garage. Gracié - que les canards maîtrisaient difficilement - déclara alors qu'il ferait sauter les fondations de Donadville si le milliardaire faisait ça. Ce dernier se résigna, et les aiguilla sur la bonne voie. Le train partit, et Gracié dit à Picsou que le tunnel emprunté par le train conduisait à la voie principale qui menait hors de la ville. Le milliardaire lui rétorqua qu'il savait, car il avait construit cette ligne quarante-huit ans auparavant, et l'avait condamnée deux ans plus tard. En effet, il avait constaté qu'elle n'était pas assez solide pour supporter le poids d'un train de marchandises, et il avait donc fait construire des égouts en-dessous. Gracié comprit qu'il s'était fait avoir, et la ligne s'effondra. Le train était anéanti par le choc, l'argent s'étalait dans le tunnel et les Rapetou, Gripsou et Miss Tick finirent dans les égouts... Gracié était énervé et voulut se venger : il partit en courant et prit un vélo soucoupe pour rejoindre la surface à travers une bouche d'égout. Picsou ordonna à Donald de désactiver le détonateur des nombreux explosifs qui devaient faire sauter Donaldville, mais le canard n'y arrivait pas. En surface, le maire était inquiet car cela faisait longtemps qu'ils étaient descendus. Gontran voyait quelqu'un remonter, et ils furent surpris par le vélo soucoupe de Gracié qui prit rapidement de la hauteur, avec Picsou qui s'y accrochait désespérément avec sa canne.

Un petit cadeau très spécial 11

Picsou et Gracié suspendus au-dessus de Donaldville, le bandit menaçant de faire sauter la ville ; pendant ce temps, Donald réussit à désactiver le détonateur des charges explosives.

Le canard frappa violemment à plusieurs reprises Gracié avec sa canne, et celui-ci perdit le contrôle du vélo soucoupe. Les deux antagonistes s'écrasèrent sur la statue de Cornélius Écoutum, Gracié ne pouvait fuir : il était coincé. Picsou pensait l'avoir vaincu, mais le vieil homme estimait qu'il n'y avait pas de meilleur endroit pour observer la destruction de la ville. Il prit la télécommande du détonateur, et allait appuyer sur le bouton fatidique quand Picsou s'accrocha à son bras. Gracié glissa et faillit tomber dans le vide, mais le canard le rattrapa. Les deux étaient néanmoins suspendus au-dessus du vide, et le bandit avait toujours la télécommande. Picsou lui ordonnait de ne pas appuyer sur le bouton, mais son adversaire lui répondit que ce n'était pas leur ville : lui venait du Mississippi, et Picsou d'Écosse. Mais le canard lui dit qu'il avait fait paver chacune des rues de Donaldville, et fait construire chacun de ses buildings : c'était sa ville désormais. Gracié riposta : c'était son territoire à l'origine, et il avait tout gâché en arrivant. Désormais c'était son tour ; il appuya sur le bouton de la télécommande. Heureusement, au même moment, Donald réussit à désactiver le détonateur. Il fut cependant électrocuté par celui-ci à cause du signal envoyé par Gracié, ses neveux le trouvèrent « sous tension » ! Le bandit était étonné que rien ne s'était passé, et Picsou déclara que la ville était comme eux, coriace. La manche de Gracié se déchira, et celui-ci tomba dans le vide... mais pas pour longtemps, puisqu'il se rattrapa sur le vélo soucoupe. Il déclara à Picsou qu'il ne se faisait pas avoir aussi facilement, et qu'il reviendrait ; le canard lui proposa d'attendre le centenaire ! Le public assistait en bas à cet étrange spectacle, et tout le monde voyait Gracié fuir. Gontran déclara qu'il pourrait arranger ça, et demanda au policier d'offrir une récompense pour sa capture. Le policier décida d'offrir mille dollars à quiconque le ramènera, et le jars attendit. Le vélo soucoupe de Gracié fonça alors sur la banderole célébrant le cinquantenaire de l'arrivée de Picsou et accrochée sur la statue de Cornélius Écoutum, puis le bandit s'effondra par terre, aux pieds de Gontran. Le policier donna un dollar et trente-sept cents au jars, et lui promit de lui donner le reste plus tard.

Un petit cadeau très spécial 12

Picsou admirant Donaldville du haut de la statue de Cornélius Écoutum.

De leur côté, Gripsou et Miss Tick réussirent à sortir des égouts puant. Ils virent alors Grand-mère, Daisy et un des neveux sortant des égouts également, mais il s'agissait en réalité des Rapetou qui avaient à nouveau été malmenés par la baguette de transmutation de la sorcière, un court-circuit ayant été causé par l'eau. Un Rapetou écrasa la baguette, pour rétablir la situation. Miss Tick décida de suivre l'idée que Picsou lui avait suggérée quelques temps plus tôt, et voulut utiliser sa poudre de transport pour filer de Donaldville en vitesse. Les Rapetou demandèrent s'ils pouvaient l'accompagner, et elle accepta : elle jeta la poudre et demanda à être emmenée avec les bandits dans la vallée du Limpopo. Gripsou était content qu'ils soient partis, mais réalisa alors que c'était dans la vallée du Limpopo qu'il avait son coffre-fort ! Il appela immédiatement son jet privé pour rentrer en Afrique du Sud. Dans la ville, Gracié était arrêté, et Donald avait fait envoyer le vélo soucoupe à Picsou, toujours coincé sur l'immense statue. Il admirait Donaldville, et pensait au cadeau auquel il rêvait. Il estimait que personne ne pourrait deviner ce dont il s'agissait, mais quelle importance, il avait retrouvé son sou fétiche, et Gripsou devait avoir quelques problèmes. Filament arriva avec le vélo soucoupe, et Picsou le prit pour redescendre, pensant qu'il avait « quelques tunnels à faire nettoyer » !

Un petit cadeau très spécial 13

Picsou découvrant le petit cadeau très spécial offert par sa famille, Goldie O'Gilt.

Quelques jours plus tard, au coffre d'Archibald Gripsou, les Rapetou dévalisaient tout l'argent du milliardaire tandis que Miss Tick avait pris possession de son premier pound. Au coffre de Picsou, la situation était redevenue normale. Daisy arriva, et salua Miss Frappe. Cette dernière déclara que toute cette agitation avait failli gâcher leur surprise, qu'ils avaient préparée bien avant tout ce faux concours. La secrétaire prévint Picsou que quelqu'un avait un cadeau très spécial pour lui, mais le milliardaire lui ordonna de le chasser, estimant qu'il avait trop de travail à vérifier que tout son argent avait bien réintégré le coffre. Riri, Fifi et Loulou reconnurent quelqu'un qui leur était familier, mais Daisy les fit sortir précipitamment de la pièce. Picsou hurla à Miss Frappe, à travers l’interphone, que le concours était une farce et que personne ne pouvait lui offrir ce qu'il désirait secrètement. Il entendit alors, derrière lui, une voix qu'il connaissait bien lui rappelant qu'un autre événement s'était déroulé il y a cinquante ans : il avait quitté le Klondike. Picsou reconnut son amour de toujours, Goldie O'Gilt. Elle lui expliqua que les membres de sa famille s'étaient cotisés pour la faire venir à l’occasion du jubilé. Ils voulaient offrir à celui qui avait déjà tout, une chose que l’argent ne pouvait acheter, une chose qu’elle seule pouvait offrir, un cadeau très spécial... Goldie murmura quelques mots à l’oreille de Picsou, et l'embrassa. Le canard lui dit qu'il n'avait pas le temps pour de telles sornettes, celle-ci rétorqua calmement qu'elle le sait. Picsou renvoya Goldie vers la sortie, persuadé que c’était une idée de son « crétin de neveu ». La cane acquiesça en rajoutant qu'il s'agissait bien d'une idée de son neveu ainsi que d'« autres crétins », puis partit, non sans ajouter qu'elle l'attendrait, et Picsou, d’abord grincheux, finit par sourire, les larmes aux yeux : c'était le cadeau qu'il désirait le plus avant tout. Puis au-dessus de Donaldville, Donald et Géo venaient de rajouter la mention « Les premiers » sur l'immense banderole « 50 ans à Donaldville de Balthazar Picsou », que brandissait la statue de Cornélius Écoutum : il allait rester encore longtemps dans la ville qu’il avait construite !

Un petit cadeau très spécial 14

Géo Trouvetou et Donald Duck survolant la ville après avoir rajouté la mention « Les premiers » sur l'immense banderole « 50 ans à Donaldville de Balthazar Picsou » : le milliardaire allait encore rester longtemps !

En coulisses[]

Baiser de Goldie O Gilt et Balthazar Picsou Un petit cadeau très spécial

Le baiser final entre Goldie et Picsou.

Don Rosa affirme que cette histoire est l'une de ses préférées, parmi celles qu'il a réalisées. Son seul défaut évident, selon lui, est qu'elle contient beaucoup trop de matières : dans Un petit cadeau très spécial, il a essayé d'intégrer autant d'intrigue et d'humour possible, malgré un nombre de pages limités. En effet, on lui avait demandé de créer la bande dessinée officielle pour célébrer les cinquante ans de Balthazar Picsou en 1997. La plupart du temps, pour les histoires d'anniversaire, Don Rosa racontait un récit sur les origines du personnages, mais il l'avait déjà fait pour Picsou, dans La Jeunesse de Picsou. Et il ne pouvait pas réaliser une histoire prétendant que Picsou n'avait que cinquante ans, car il paraissait beaucoup plus âgé. Il eut alors l'idée de réaliser une histoire sur la célébration des cinquante ans de l'arrivée de Picsou à Donaldville : celui-ci étant arrivé en 1902, l'histoire se déroulerait en 1952, correspondant ainsi à la chronologie établie par lui-même. Ainsi, pour cette histoire, il a essayé d'inclure tous les héros et les méchants de Donaldville inventés par Carl Barks, y compris les parents et les sœurs de Picsou, dans des photographies accrochées aux murs du bureau de Picsou. Il mentionna aussi de nombreux classiques de Barks, comme Des capsules pour Tralla La ou Perdus dans les Andes !. Il donna également un rôle important à la statue de Cornélius Écoutum. Il veilla aussi à donner un rôle important à chaque personnage, pour qu'il ne soit pas là juste pour faire tapisserie. Enfin, il a fait de la destruction symbolique le plan démoniaque du "méchant en chef", Gracié Rapetou. Il inséra certaines de ses opinions personnelles sur le personnage de Picsou, dans un discours prononcé par Donald Duck à la dix-huitième planche.

Ludwig von Drake Un petit cadeau très spécial

Ludwig von Drake apparaissant discrètement, de dos, sur la grande estrade dans Un petit cadeau très spécial.

Quelques détails de l'histoire méritent d'être mentionnés. À l'époque où il a réalisé Un petit cadeau très spécial, Don Rosa n'avait pas le droit d'utiliser le personnage de Ludwig von Drake, car il était considéré comme "officiellement mort" par les éditeurs. Mais Rosa souhaitait absolument utiliser le professeur, apparu dans un gag de Carl Barks en 1961, Une fleur est une fleur. Il a réussi ainsi à faire en sorte que l'on puisse l'apercevoir assis de dos sur la grande estrade devant la cérémonie. Les éditeurs ne l'ont même pas remarqué, et l'ont laissé. À la treizième planche, miss Frappe s'évanouit à la vue d'un Rapetou. Pourtant les Rapetou ne sont pas si effrayant que ça, mais il ne faut pas oublier que le bandit portait les vêtements de Gontran ! Don Rosa avoue avoir particulièrement aimé dessiner la scène du combat final entre Picsou et Gracié sur la statue de Cornélius Écoutum, au-dessus des grattes-ciel donaldvillois. Il s'est inspiré d'une scène célèbre dans le film d'Alfred Hitchcock Cinquième Colonne, sorti en 1942. Gracié Rapetou est le plus vieil ennemi de Picsou, qu'il a rencontré sur le Mississippi en 1880, lorsque le canard travaillait pour son oncle John McPicsou. Cependant, à cette époque, Gracié avait déjà trois fils adultes donc il devait avoir au moins quarante ans. Par conséquent, en 1952, alors que Picsou avait quatre-vingt-cinq ans, Gracié devait en avoir près de cent-dix !

À noter que compte tenue du cinquantième anniversaire de l'arrivée à Donaldville de Picsou, la rencontre entre ce dernier et Goldie O'Gilt se déroule alors deux années précédant les évènements de Dernier traîneau pour Dawson et par conséquent d'une autre de leur rencontre. Il s'agit donc d'une des rares histoires de Don Rosa qui ne soit pas chronologique dans son œuvre, hors Jeunesse de Picsou.

Publications françaises[]

Cette histoire a été publiée sept fois en France, dans :

Précédée par Un petit cadeau très spécial Suivie par
Un œil pour le détail

Kalle Anka & Co n° 1997-19
Histoire longue de Don Rosa

1re parution : juin 1997
C.E.S.T.D.U.C.H.A.R.A.B.I.A.

C.E.S.T.D.U.C.H.A.R.A.B.I.A.
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