Un problème sans gravité est une histoire en bande dessinée de seize planches scénarisée et dessinée par Don Rosa. Elle fut publiée pour la première fois le 2 août 1996 dans Kalle Anka & C:o n°1996-32, en Suède. Elle met en scène Balthazar Picsou, Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou Duck, Émilie Frappe et Miss Tick De Sortilège. Elle se déroule à Donaldville.
Synopsis[]
Miss Tick jette un sort à Picsou et Donald en déplaçant leur gravité à l'horizontal, ce qui lui permet de s'enfuir avec le sou fétiche. Mais ce n'est pas une modification des lois de la physique qui arrêtera Picsou.
Résumé complet[]
Donald Duck était en train de nettoyer les toiles d'araignées dans le dépôt de son oncle Balthazar Picsou, et se plaignait de l'escabeau en très mauvais état que lui avait fourni le milliardaire. Ce dernier lui rétorqua que celui-ci était en parfait état lorsqu'il avait changé les lumières, il y a des dizaines d'années ! Donald tomba de l'escabeau, et s'écrasa sur le bureau de Miss Frappe. Picsou proposa à son neveu de la remplacer, la secrétaire étant partie faire une course. Peu après, une dame entra. Elle demanda à voir Picsou, et Donald l'annonça par l'interphone : « Oncle Picsou ! Miss Tick veut te voir ! ». Donald réalisa alors ce qu'il venait de dire, et se précipita dans le bureau de son oncle. Ce dernier était persuadé qu'elle n'arriverait jamais à voler son sou fétiche en plein jour et sans déguisement, mais la sorcière, confiante, sortit une baguette magique de son sac et jeta un sort aux canards : « gravitatus horizontus ! ». Ils ne sentirent rien, et furent persuadé que le sort n'avait pas marché. Ils virent soudain Miss Tick qui semblait marcher sur le mur, mais ils s'étaient trompés : en réalité, c'était eux qui marchaient sur le mur ! La sorcière avait réorienté leur gravité à l'horizontale. Elle prit le sou fétiche devant leurs yeux, et partit, tandis que les canards ne parvenaient pas à la rattraper, n'arrivant pas à aller vers le haut, de leur point de vue...
Ils réussirent à monter sur le bureau, puis ils rapprochèrent des chaises, l'escabeau et quelques sacs d'argent. Ainsi, cela faisait une chaîne qui pouvait supporter leur poids. Ils réussirent ainsi à rejoindre la porte, et à sortir du bureau. Ils purent descendre plus facilement les escaliers, à quatre pattes, devant Miss Frappe interloquée. La secrétaire revenait des courses, et se demanda si les autres secrétaires avaient des emplois aussi « intéressants ». Arrivés en bas, ils grimpèrent sur la colline Killmotor, le coffre étant en bas de la colline pour eux. Cependant, le trottoir était un mur pour eux. Ils allèrent sur un panneau, qui était à l'horizontale pour eux. Mais le panneau rompit, et les canards tombèrent dans le vide. Néanmoins, ils s'écrasèrent sur la voiture 313, garée là. Donald tenta de la conduire, mais il était allongé devant le volant, sur le capot, ce qui compliquait la tâche. La voiture roulait, les canards avaient l'impression de tomber dans le vide. Un agent de police les arrêta, voyant qu'ils avaient un problème avec la voiture : il leur demanda de continuer à pied, pendant qu'il appellerait une dépanneuse. Ils descendirent donc de la voiture, et continuèrent à pied, en marchant sur les murs des immeubles. Donald brisa sans le vouloir la vitrine d'un primeur. Ce dernier vira le canard de son magasin : cependant, en lui donnant un gros coup de pied, le canard tomba dans le vide à cause de sa gravité réorientée. Picsou, debout sur un panneau au-dessus du commerçant, menaça de lui intenter un procès. Le primeur, voyant le canard au-dessus de lui, s'évanouit.
Une rue plus loin (ou plus bas pour les canards), Riri, Fifi et Loulou Duck aperçurent Miss Tick courir devant eux. Puis, Donald qui chutait dans le vide, s'écrasa contre le mur d'un immeuble à proximité. Les enfants demandèrent à leur oncle ce qu'il se passait, quand Picsou les rejoignit et leur expliqua que Miss Tick avait changé le sens de leur gravité et avait volé le sou fétiche. Les enfants avaient un chariot, et eurent l'idée d'y accrocher leurs oncles. Ainsi, ils purent diriger le chariot, et leurs oncles avec. Ces derniers avaient l'impression de se diriger vers le vide ! Ils virent Miss Tick prendre un taxi pour l'aéroport, et voulurent la rattraper, mais ils heurtèrent un nid-de-poule. Le chariot se renversa, Picsou et Donald furent propulsés en avant. Cependant, ils avaient l'impression de chuter. La corde avec laquelle ils étaient accrochés au chariot s'enlaça autour d'un arbre. Ils étaient au bord d'un lac, et eurent l'idée de plonger dedans. L'eau ralentit leur chute, mais ils avancèrent tout de même très vite dans l'eau, les pieds de Picsou leur servant de gouvernail. Au bout du lac, ils s'écrasèrent sur la plage, et empruntèrent le parasol d'une dame en train de se prélasser. Ils s'en servirent comme parachute, pour atterrir sur le panneau d'un arrêt de bus.
Par chance, ils étaient tombés sur l'arrêt du bus qui menait à l'aéroport. Le bus arriva, et les canards demandèrent au chauffeur s'ils pouvaient monter. Le chauffeur parut désespéré de voir encore des « p'tits rigolos » dans son véhicule, mais accepta tout de même. Les canards se tenaient sur le pare-brise, hurlant au chauffeur d'accélérer pour rattraper Miss Tick. Arrivé à l'aéroport, le bus fit demi-tour, mais les canards se retrouvèrent à chuter à travers le bus. Ils brisèrent la vitre au fond, puis entrèrent dans l'aéroport... Ils chutèrent à travers celui-ci, devant les gens étonnés. De son côté, Miss Tick demandait au bureau d'enregistrement s'il y avait des vols pour l'Italie, mais l'hôtesse lui répondit qu'il n'y en avait pas. Les canards s'écrasèrent alors sur le tableau indiquant les vols, derrière l'hôtesse, et la sorcière fut folle de rage de voir que Picsou avait réussi à la rattraper. Elle les visa avec sa baguette magique, et hurla : « gravitus opponore ». Elle leur avait jeté un nouveau sort, et les canards se retrouvèrent sur le plafond ! Miss Tick se précipita sur le tarmac, et jeta un sort hypnotisant à un pilote pour qu'il aille en Italie.
Riri, Fifi et Loulou, qui venaient de voir la sorcière, entrèrent à leur tour dans l'aéroport. Ils virent leurs oncles au plafond, que tout le monde regardait. Les enfants eurent une idée : ils demandèrent aux canards d'aller près d'une porte qu'ils montraient. Ils montèrent sur la terrasse, au-dessus, en prenant un extincteur. Riri, Fifi et Loulou montèrent sur les pieds palmés de leurs oncles et ouvrirent l'extincteur. Ainsi, chacun était dans son bon sens de gravité. Ils réussirent à voler grâce à l'extincteur. Le personnel de la tour de contrôle se demanda de quoi il s'agissait, mais conclurent que c'était un V.C.R., « vol de canards à réaction ». Alors que l'extincteur allait être vide, ils réussirent à rejoindre l'avion de Miss Tick, qui venait de décoller. Riri, Fifi et Loulou, pour ne pas tomber dans le vide, s'accrochèrent à leurs oncles, qui avaient simplement l'impression de marcher sur l'avion. Miss Tick vit les canards, et sortit sa baguette magique pour jeter un autre sort démoniaque. Mais Picsou au-dessus d'elle, lui prit sa baguette magique des mains. Il jeta à son tour le sort « gravitatus opponore », mais Miss Tick ne se retrouva pas au plafond. Par contre, l'avion se retourna sur lui-même.
La sorcière ordonna au pilote de rétablir l'équilibre de l'appareil, et persuadée que le sort n'avait pas marché, ironisa en disant que la baguette ne marchait que pour une maîtresse sorcière. Picsou lui montra alors le sol, qui était au-dessus d'eux. En effet, le sort avait marché pour eux tous, y compris pour l'avion. La sorcière refusa de donner la formule pour annuler le sort à Picsou, ce dernier demanda au pilote de voler le plus près possible du sol. Il accepta, toujours hypnotisé. L'avion faillit heurter plusieurs maisons, et Picsou fit remarquer que si une hélice se cassait, ils se retrouveraient sur la Lune. La sorcière prit peur, et lui donna la formule pour annuler le sort : « gravitatus normalis ». L'avion s'écrasa alors sur le tarmac de l'aéroport. Dans la tour de contrôle, l'un des contrôleurs prit peur, mais son collègue le rassura, en disant que c'était sûrement pour un film. Picsou ordonna à la sorcière de lui rendre son sou, mais elle refusa tant qu'elle n'aurait pas récupéré sa baguette. Le milliardaire jeta le sort « gravitatus horizontus » sur la main de la sorcière, et la pièce chuta vers sa propre main. Puis, il cassa la baguette. Donald se moqua d'elle, en disant qu'elle ne faisait pas le poids. Elle prit un des morceaux de baguette restants, et grâce à l'énergie qui y restait, jeta un sort sur Donald en guise de réponse. Plus tard, dans le bureau de Picsou, ce dernier fit remarquer à son neveu que les sorts de Miss Tick ne duraient pas, et que son sou et lui reviendraient bientôt à la normale. Il lui argua que c'était plus facile pour nettoyer les toiles d'araignées, mais Donald lui rétorqua que c'était plus compliqué pour balayer le sol. En effet, le canard était debout sur escabeau accroché au plafond, sa gravitation ayant été inversée par le sort de la sorcière !
En coulisses[]
Don Rosa a expliqué avoir eu l'idée de cette histoire après avoir lu une réédition de la bande dessinée Little Nemo in Slumberland (1908), où l'on voit le héros et ses amis parcourir un palais en marchant sur les murs.
Au niveau graphique, l'histoire est construite de façon un peu particulière puisqu'elle suit par moments le point de vue des personnages : dès la page 3, la moitié supérieure de chaque planche est dessinée de manière classique, à l'horizontale, et la moitié inférieure est dessinée à la verticale, en suivant le point de vue de Donald et Picsou qui subissent le sort de Miss Tick. On peut retrouver ce procédé de suivre le point de vue d'un personnage dans plusieurs autres histoires de Don Rosa comme Le Prix du « sou »-venir (1999) où l'on suit le point de vue d'une pièce de monnaie.
Dans Oublie ça ! (2002), Don Rosa fait référence à Un problème sans gravité car l'on y voit Picsou et Donald se souvenir de la dernière « visite » de Miss Tick au Coffre. Don Rosa a expliqué avoir créé l'histoire Oublie ça ! comme un remake de celle-ci. En effet on y retrouvera la même construction et le même schéma narratif : Miss Tick arrive au coffre, elle lance un sort à Donald et Picsou, une course-poursuite a lieu qui se termine à l'aéroport (où l'on retrouve d'ailleurs le même gag et la même vendeuse) et Miss Tick réussit à embarquer dans son avion / hélicoptère pour s'enfuir mais est stoppée par sa propre magie.
Le D.U.C.K.[]
Le D.U.C.K. de cette histoire est caché dans la première case, sur le troisième tiroir, en bas de l'armoire, à gauche de cette case. Il est à noter que les deux autres tiroirs comprennent aussi des références, plus modernes :
- « I.B.M. » sur le premier, qui fait référence à IBM, fabricant de matériel informatique alors leader mondial dans le domaine en 1996 ;
- « N.Y.S.E » sur le deuxième, faisant référence au New York Stock Exchange ou la bourse de New York, une des plus grandes bourses mondiales.
Ces tiroirs font également état de l'homme d'affaires que représente Picsou dans cette aventure, vu qu'il traite de dossiers importants avec des leaders mondiaux de la bourse et de l'informatique.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée sept fois en France, dans :
- Picsou Magazine n°304, le 7 mai 1997 ;
- Picsou Magazine n°381, en octobre 2003 ;
- Les Trésors de Picsou n°6, en juillet 2008 ;
- Les Trésors de Picsou n°9, le 28 octobre 2009 ;
- Picsou Magazine n°494, le 4 septembre 2013 ;
- La Grande épopée de Picsou n°5, le 14 janvier 2015 ;
- Les Trésors de Picsou n°52, en octobre 2020.
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1re parution : août 1996 |